Shabaka : une montre pharaonique chez Jean Dunand


Jean Dunand Pièces Uniques présente une prouesse de microtechnique avec sa montre superlative pour 2010 : l’association d’une répétition minutes sur des timbres cathédrale avec un calendrier perpétuel instantané aux affichages inédits, l’indication de la phase de lune et du cycle des années bissextiles ainsi qu’une réserve de marche sous une forme particulièrement novatrice…


La personnalité et l’originalité de cet achèvement horloger hors pair sont illustrées par les indications du calendrier qui remplacent les disques habituels par quatre cylindres. Leur rotation est assurée par des systèmes de transmission à 90 degrés, dotés d’un mécanisme de sécurité pour garantir les changements précis du calendrier.

Une autre caractéristique affranchit encore davantage ce garde-temps d’exception des conventions : le quantième –affiché par des chiffres portés sur deux cylindres– le jour de la semaine et le mois réalisent un saut instantané à minuit, lors du déclenchement d’un dispositif armé au préalable.

Un mécanisme de volant spécifique à Jean Dunand commandé par un train de rouages amortit le choc du saut et prévient tout endommagement ou usure prématurée. « Cette solution ne laisse place à aucun retard, aucun instant d’hésitation, aucune marge d’erreur » affirme la marque dans son communiqué.

Le cycle des années bissextiles possède sa propre indication, tout aussi remarquable : une palette blanche disposée sous le cadran et visible à travers une ouverture pratiquée entre 7 et 8 heures fait ressortir tour à tour la lettre B (pour bissextiles) et les trois années ordinaires.

Le guichet de l’année bissextile fait pendant à celui de la phase de lune, indiquée par des disques sombres qui recouvrent peu à peu la surface de la lune comme s’il s’agissait de l’ombre projetée par la terre.

La lune disparaît progressivement sur la gauche dans sa phase décroissante alors qu’elle apparaît graduellement sur la droite pendant sa phase croissante. D’une précision inouïe, cette lune mécanique ne marque qu’un seul jour d’écart après 120 ans de fonctionnement.

Face à la complexité des indications du calendrier, l’indicateur de réserve de marche disposé sur le fond de la montre se présente dans une désarmante simplicité, empreinte cependant d’originalité. Un élément mobile unique –le ressort moteur lui-même logé dans le barillet ouvert– indique sur une échelle graduée le degré de remontage du mécanisme.

L’indication sonore de l’heure est délivrée par la répétition minutes de la Shabaka sur des timbres cathédrale qui accomplissent deux fois le tour du mouvement afin de donner un son plus ample et une meilleure résonance. Le verrou de la répétition minute est situé sur la partie gauche du boîtier tandis que les instruments de réglage du calendrier figurent sur la droite. Deux poussoirs de style chronographe suffisent à ajuster l’ensemble des indications du calendrier. Le poussoir disposé à 4 heures permet de régler le quantième par saut d’un jour alors que celui situé à 2 heures fait uniquement progresser le jour de la semaine.

Un poussoir coaxial à l’intérieur de la couronne permet d’ajuster les mois et les années alors que la phase de lune peut être réglée à l’aide d’un correcteur inséré dans la carrure de la montre à 5 heures. Une série complexe de leviers et de cylindres transmettent les informations à travers le mouvement pour mettre à jour les indications respectives du calendrier.

D’une construction d’une stupéfiante originalité, le mouvement à répétition de 13 lignes intègre le mécanisme de calendrier perpétuel. Les cylindres d’un diamètre de 7 mm entrent de 2,5 mm à l’intérieur du mouvement à répétition pour réduire encore l’épaisseur du calibre.

Une finition noire anthracite sur la platine et les ponts, délicatement décorés de côtes de Genève concentriques, forme un contrepoint à l’acier bruni, aux rubis et à l’or qui exaltent la beauté du mouvement. A noter enfin qu’un fond de boîtier transparent permet à l’heureux propriétaire d’une Shabaka de contempler chaque élément d’un mouvement à la fascinante complexité.

Pour accentuer encore l’étonnant design géométrique du cadran, les stupéfiants affichages cylindriques du calendrier s’intègrent dans la géométrie architecturale de la Shabaka. Cette remarquable réalisation de microtechnique se compose de quatre niveaux dont le premier dessine un cadre high-tech qui délimite des champs d’or noir parsemés de pyramides confectionnées dans le même précieux matériau.

Les index rouges des heures à 10, 12 et 2 heures, qui servent à afficher respectivement le jour, le quantième et le mois, font écho aux triangles rouges disposés au centre du cadran.

Inspiré du style Art Déco, le design de la Shabaka illustre également une indéniable influence égyptienne. Son nom exotique révèle toute l’âme de ce chef-d’oeuvre horloger, baptisé en l’honneur de la 25e dynastie des Pharaons égyptiens. Créée et réalisée par Thierry Oulevay et Christophe Claret, la montre Shabaka est fabriquée dans les ateliers de Christophe Claret au Locle, en Suisse.

Les deux passionnés d’horlogerie sont associés dans la société World Première Watchmaking S.A., qui veille sur la marque Jean Dunand. La montre Shabaka, leur troisième projet commun, fait suite au Tourbillon Orbital et à la Grande Complications.


Montres-de-luxe.com | Publié le 16 Février 2010 | Lu 5553 fois

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