Tokyo : Perregaux, un watch-café en plein coeur de Kagurazaka


Voici une adresse incontournable pour tous les amateurs de montres qui visitent Tokyo. En effet, le café Perregaux, situé en plein cœur de Kagurazaka à deux pas du tombeau d’Akagi, est l’endroit idéal pour venir prendre un verre ou manger un morceau en parlant tocantes avec le propriétaire des lieux, Kunio Sado, un retraité de l’aviation civil passionné d’horlogerie !


Le quartier de Kagurazaka à Tokyo fait partie des incontournables de la capitale nippone. Certes, il n’est pas aussi connu qu’Asakusa ou Ueno, mais ses ruelles en pente, ses boutiques d’artisanat, ses restaurants, ses pâtisseries locales, ses salles-de-jeux et ses petits cafés lui confèrent une atmosphère bien particulière et lui offrent même parfois, un air quelque peu « frenchy » ; d’ailleurs, l’Institut français est installé dans le coin.
 
Kagurazaka est également connu comme ayant été un quartier de geisha jusqu’au début du 20ème siècle. Certaines seraient d’ailleurs encore en activité au sein des belles demeures de ce lieu totalement à part à Tokyo qui accueille également de nombreux sanctuaires shinto dont notamment, le tombeau d’Akagi.

C’est justement là que Kunio Sado a ouvert son café il y a six ans. A quelques dizaines de mètres de ce tombeau. L’homme est un passionné. Un passionné d’aviation tout d’abord. A ce titre, il fut contrôleur aérien pendant des années à l’aéroport d’Haneda avant de prendre sa retraite et d’ouvrir ce bar-café-restaurant dédié à son autre passion : l’horlogerie !
 
L’endroit est sans prétention ; il comprend quelques tables et une vingtaine de sièges. Sur la gauche, le bar et son bric-à-brac horloger où trône une belle horloge Atmos de chez Jaeger-LeCoultre. Sur la droite, la salle-à-manger. Et dès l’entrée, c’est le sourire radieux de Kunio qui vous accueille.

L’homme est heureux d’être là. Cela se sent tout de suite. Il est chez lui, il a trouvé sa place, il est dans son élément, entouré de quelques-uns des 600 garde-temps de sa collection. Un « virus » qui lui a été transmis il y a une trentaine d’années par sa fiancée lorsqu’elle décida de lui offrir… une montre !
 
Depuis, sa passion n’a cessé de croitre avec le temps, au même titre que sa collection constituée de Rolex, d’Omega, de Girard-Perregaux (la marque préférée du maitre des lieux), de Gruen, d’Ingersoll, de Vulcain, d’Hamilton, de Longines, de Corum, de Waltham, de Zenith, etc. Parmi ces pièces, quelques pépites, quelques spécimens extrêmement rares que vous ne verrez probablement pas ailleurs !

Vous pouvez admirez certaines de ses montres sur le comptoir qui fait également office de vitrine. Derrière votre thé vert ou votre verre de vin rouge, s’étalent ces garde-temps d’un autre temps qui malgré les années, sont tous en parfait état de fonctionnement.

D’ailleurs, Kunio, en véritable passionné, possède un tout un équipement d’horloger et répare lui-même certaines de ses pièces, telle cette Hamilton des années trente qui affiche une belle régularité malgré ses 80 printemps !

L’homme est intarissable ! Un vrai puits de science horlogère. En passionné, dès votre arrivée, son regard va très certainement se porter vers votre poignet... C’est le sésame qui va ouvrir la discussion, c’est le « mot-de-passe » des initiés qui va vous permettre de discuter tocantes pendant des heures si vous avez le… temps.

Ce jour-là, lui, portait une Golden Bridge de chez Corum qu’il changea ensuite pour une petite Rolex rectangulaire des années 30. Dernier point mais non des moindres… Sachez que les montres qui sont en vitrine sont toutes à vendre.
 
Alors attention, en cas « d’abus d’alcool », la passion aidant, vous pourriez très bien repartir avec une nouvelle montre au poignet ! Sinon, ce lieu hors du temps est l’endroit parfait pour une petite halte horlogère en plein cœur de l’un des plus ravissants quartiers de Tokyo.
 
Jean-Philippe Tarot     






Montres-de-luxe.com | Publié le 26 Juillet 2018 | Lu 3217 fois

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