Tudor Pelagos LHD : plongeuse à bâbord !


Tudor nous a réservé une belle surprise pour cette fin d’année. En effet, l’horloger suisse vient de dévoiler une nouvelle plongeuse : la Pelagos LHD (Left Hand Drive). Une montre de plongée en titane dotée d’un boitier de 42 mm de type gaucher, ce qui offre à cette pièce un charme fou, un côté décalé et rare qui devrait ravir tous les amateurs de garde-temps qui se démarquent de l’offre lambda. Compter 4.140 euros.


La Pelagos de chez Tudor est née en 2012. Il s’agit d’une puissante montre de plongée qui en quatre ans, a su s’imposer sur le marché. Rappelons que son nom, Pelagos, signifie « haute mer » en grec ancien et désigne les organismes aquatiques évoluant dans le volume d'eau compris entre le fond et la surface de la mer dans le langage de l’écologie sous-marine.
 
Avec son étanchéité à 500 mètres, sa valve à hélium automatique, sa lisibilité optimale, sa lunette unidirectionnelle en céramique et son bracelet en titane et acier ultra-technique, cette plongeuse est l’une des plus abouties sur le marché. Quelque soit le positionnement tarifaire de ses concurrentes d’ailleurs.  
 
Depuis le printemps 2015, cette montre était proposée en deux versions : cadran bleu ou noir avec calibre « maison » de chez Tudor. En cette fin d’année 2016, la marque à la rose revient donc avec un nouveau modèle. Une version « gaucher » qui devrait séduire les amateurs de plongeuses décalées associant un design contemporain à un twist vintage.
 
Cette nouveauté baptisée Pelagos LHD voit donc sa tige de remontoir placée sur la gauche de la carrure. Tudor avait déjà produit de tels instruments à la demande de professionnels de la plongée, notamment pour la Marine Nationale française. Le fait est que les montres de plongée destinées à un port spécifique au poignet droit répondent à des exigences d’ordre ergonomique. Avant leur apparition, les plongeurs gauchers portaient leur montre de plongée à l’envers au poignet droit, n’utilisant ainsi que la fonction de calcul des minutes écoulées mais gardant l’accès naturel de la main forte au remontoir. Ceci dit, rien ne vous empêche de la porter à gauche si le cœur vous en dit…

L’introduction de cette LHD -pour Left Hand Drive- permet de compléter l’offre de Tudor dans le domaine de la montre de plongée technique, tout en rappelant un pan peu connu de son histoire de développement de produits. Dans la plus pure tradition des montres-outils de dotation, la Pelagos LHD est produite en série numérotée (ce qui ne signifie pas limitée par contre).
 
Chaque exemplaire porte ainsi sur son fond de boite un numéro de production unique (par exemple, le numéro 8 a été livré à Singapour), gravé en grands chiffres arabes. Un petit détail mais qui a son importance, puisque ces chiffres évoquent bien évidemment, ceux que l’on trouve au dos des Tudor Marine Nationale française, de « purs collectors ». A noter également qu’il s’agit là d’une première pour Tudor pour une collection à destination du grand public.
 
Côté face, le cadran est proposé avec une matière lumineuse de couleur beige (vs blanche dans les autres modèles) et la mention « Pelagos » apparait en rouge à 6 heures. Ce qui offre à cette « plongeuse » totalement contemporaine de par sa conception, un petit côté vintage. Le disque du calendrier, de couleur beige également, présente quant à lui des chiffres de couleurs alternées.
 
Les jours pairs sont en rouge et les jours impairs en noir. Ce détail surnommé « roulette » par les collectionneurs est typique des Tudor « snowflakes » apparues en 1969 sous la réf. 7021. La lunette tournante unidirectionnelle en céramique présente des indications luminescentes de couleur beige coordonnées avec celles du cadran.

Cette Pelagos est équipée d’une variante du mouvement Tudor développé en interne. Affichant les fonctions heure, minute et seconde, il porte la référence MT5612-LHD, « MT » signifiant « Mouvement Tudor ». En 2015, la marque avait annoncé son premier mouvement mécanique développé, fabriqué et assemblé en interne.
 
Ce calibre offre notamment une réserve de marche de 70 heures permettant par exemple de poser sa montre le vendredi soir et de la reprendre le lundi matin sans avoir à la remonter. Pour savoir si votre Pelagos est équipée d’un calibre « manuf », il vous suffit d’observer le cadran : si l’indication Chronometer Officially Certified apparait, c’est un mouvement maison, sinon… non. Battant à une fréquence de 28 800 Alt/H (4 Hz), il est régulé par un oscillateur à inertie variable avec spiral en silicium et maintenu par un pont traversant, gage de robustesse.
 
La Pelagos est garantie jusqu’à 500 mètres, sachant que les plongeurs avertis descendent rarement au-delà de 100 m, cela vous laisse de la marge. D’autant que ces montres sont systématiquement testées à 125% de leur capacité, soit 625 mètres ! La valve à hélium protège la montre lors des plongées dites « à saturation ». Cette technique consiste à saturer l’organisme des plongeurs d’un mélange gazeux d'hélium et d’oxygène, ce qui leur permet d’alterner périodes d’activité sous-marine et périodes de repos en caisson, ceci afin d’éviter de très longues phases de décompression pendant la durée de leur mission. 

L’atome d’hélium est la plus petite particule gazeuse existante. Il parvient, au bout d’un certain temps, à pénétrer à l’intérieur d’une montre malgré son étanchéité. La valve à hélium permet au gaz de s’échapper librement du boitier et sans dommage lors de la phase de décompression –beaucoup plus courte que l’immersion– au terme de la mission. Sans un tel système, la surpression créée à l’intérieur de la montre par la présence en grande quantité d’atomes d’hélium la ferait exploser (notamment le verre saute) lors de la décompression.  
 
La Pelagos est dotée d’un bracelet en titane doté d’une boucle déployante en acier munie d’un mécanisme d’auto-ajustement par ressorts, développé et breveté par Tudor, une petite merveille technique. De fait, ce système permet l’ajustement automatique du bracelet en plongée, par contraction lorsque la combinaison subit une compression due à la profondeur et donc une réduction d’épaisseur et, à l’inverse, par élargissement, lorsque la pression se fait moindre au cours de la remontée. Un strap supplémentaire en caoutchouc noir avec brin de rallonge permettant de porter la montre sur tout type de combinaison est également inclus.
 
Le choix du titane s’explique par ses qualités naturelles. Léger, seulement 60% du poids de l’acier inoxydable pour le même volume, il offre aussi une grande résistance à la corrosion par l’eau de mer. Sans compter son apparence mate qui donne à cette montre le côté technique qu’elle est totalement en droit de revendiquer compte tenu de ses nombreuses qualités. 

​Spécificités techniques

Boîtier en titane et acier de 42 mm, finition satinée
Fond en acier numéroté
Lunette tournante unidirectionnelle en titane, graduée sur 60 minutes avec disque noir mat en céramique et graduations avec matière luminescente beige
Couronne en titane vissée à 9 h, ornée du logo Tudor en relief
Valve à hélium à 3 h
Verre saphir
 
Cadran noir, date à 3 h avec affichage des jours pairs en rouge et impairs en noir
 
Étanche jusqu’à 500 m
 
Calibre MT5612-LHD manufacture Tudor (COSC) à remontage automatique bidirectionnel par rotor
Chronomètre suisse officiellement certifié  par le COSC
Stop seconde pour mise  à l’heure précise
Balancier à inertie variable,  micro-réglage par vis Spiral amagnétique en silicium Fréquence : 28 800 Alt/H (4 Hz)
Diamètre total 31,8 mm
Épaisseur 6,5 mm
26 rubis
 
Fonctions : heures, minutes et secondes au centre
Date instantanée avec  correction rapide sans plage de non-correction

Réserve de marche : environ 70 heures
 
Bracelet en titane avec boucle déployante et fermoir de sécurité en acier avec système de rallonge développé et breveté par Tudor.
Bracelet additionnel en caoutchouc avec boucle ardillon et brin supplémentaire de rallonge inclus dans l’écrin

Montres-de-luxe.com | Publié le 23 Novembre 2016 | Lu 11660 fois

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