Tudor et l'US Navy : petit retour sur l'histoire de ces montres de plongée...


Alors que Tudor a présenté la semaine dernière sa dernière création, la Pelagos FXD élaborée à l’origine avec les nageurs de combat en service actif de l’US Navy, revenons sur les liens étroits qui, depuis la fin des années 50, unissent l’horloger suisse à ce corps d’armée.


L’US Navy a utilisé des montres de plongée Tudor pendant des décennies à partir de la fin des années 1950. Les Navy SEAL en particulier ont porté ces montres, depuis leur création en 1962 jusqu’aux années 1980.
 
Les Underwater Demolition Teams, les Seabees ou encore, les instructeurs de l’école de plongée de la Navy, se sont servis de ces instruments robustes qui ont joué un rôle dans l’apprentissage des bases de la plongée sous-marine à l’Underwater Swimmers School et dans la maintenance des bases de sous-marins aux États Unis et dans le monde entier.
 
En 1965, dans la première édition de l’Underwater Demolition Team Handbook, un manuel à l’usage des groupes de UDT/SEAL, une Tudor Oyster Prince Submariner réf. 7928 illustrait le paragraphe « Montre de plongée ».

Il faut savoir que ce manuel était une lecture incontournable pour que les opérateurs de ces unités étudient leurs procédures opérationnelles. Quelques années plus tard, en 1973, l’US Navy Diving Manual qualifiera les références 7016 et 7021 de la Tudor Oyster Prince Submariner de « montres de plongée approuvées par la Navy ».
 
En 1974, le système des numéros de nomenclature OTAN a été mis en place afin de contrôler le système de ravitaillement du département de la Défense des États Unis.
 
Depuis 1978, le numéro 6645-01-068-1088 permettait à un responsable de l’approvisionnement d’acheter une Tudor Oyster Prince Submariner référence 9411 et plus tard 76100, pour un marin qui avait besoin d’une montre de plongée fiable et approuvée par la Navy. Cette entrée ne fut retirée du catalogue d’approvisionnement qu’en 2004.
 
Les montres fournies à des militaires (en dotation, elles ne leur appartiennent pas) sont généralement gravées avec des codes spécifiques, notamment pour des questions d’inventaire. Mais la Navy n’a pas procédé de cette manière avec ses Tudor.
 
De fait, aucun système de marquage unifié à l’échelle de l’organisation n’a jamais été mis en place pour ces montres de plongée qui restaient donc pour la plupart vierges. Certains systèmes de marquages ont cependant existé, mais développés de manière isolée, directement par les unités auxquelles elles étaient attribuées.
 
La majorité des Tudor qui furent utilisées par l’US Navy n’ayant pas de marquage, il est aujourd’hui extrêmement difficile d’identifier une provenance militaire, ceci malgré les grandes quantités livrées et utilisées pendant de nombreuses années par ses plongeurs.
 
Élaboré à l’origine avec les nageurs de combat en service actif, le boîtier de la Pelagos FXD se base sur un cahier de spécifications aussi précises qu’exigeantes. C’est pourquoi il inclut des caractéristiques uniques dans la collection Tudor, comme ses barrettes fixes (d’où son appellation FXD) directement usinées dans le boîtier en titane de 42 mm pour plus de robustesse et de fiabilité.
 
Celles-ci forment une extension des cornes et sont un élément clé de la silhouette caractéristique du modèle. La Pelagos FXD dispose également d’une lunette tournante ergonomique 60 crans. Unidirectionnelle, avec un insert en céramique gradué 60 minutes rempli d’une matière lumineuse, la lunette répond au standard ISO 6425:2018 pour les montres de plongée...

Montres-de-luxe.com | Publié le 18 Septembre 2023 | Lu 5377 fois

À découvrir aussi :