UR103 d’Urwerk : idées noires pour une série limitée à 10 pièces !


Urwerk propose depuis une dizaine d'années des garde-temps mutants, inédits, originaux qui nous incitent à porter un regard neuf sur la mesure de l'instant, sur la fuite implacable du temps. Dans les collections 101 ou 102, le cheminement des heures suivait déjà un pas qui lui était propre, s'inspirant de la ronde du soleil. Avec le modèle UR 103 « Hexagone » en platine noir, Felix Baumgartner et Martin Frei vont encore plus loin… en habillant de noir dix pièces d’exception.


C’est une date attendue avec impatience par les inconditionnels de la marque, presque une tradition aujourd’hui : la présentation de la série limitée « Black » Urwerk.

Depuis la création de la maison horlogère, en 1997, la marque se réserve le privilège d’habiller de noir, dix pièces d’exception à chaque présentation d’une nouvelle collection. Voici aujourd’hui dévoilée la UR103 « Hexagone » en platine noir.

La naissance de la série limitée « Black » d’Urwerk remonte à 1999 avec la présentation de la toute première montre de cette maison horlogère -la UR102– vêtue de noir. Son nom : la « Night Watch ».

La carrure de cette montre, devenue collector, était faite d’aluminium noirci avec fond en platine, un mariage atypique à l’époque mais déjà « révolutionnaire » assure le communiqué. Suivront en 2006 la « Black Bird », une création à l’esthétique guerrière d’où son nom inspiré à l’aviation militaire, puis en 2007, la « Black Shark ».

Aujourd’hui, c’est au tour de la UR103 « Hexagone » –encore une série limitée à dix pièces– d’apparaître sous les feux de la rampe. Son boîtier en platine noir rehausse l’esthétique de cette pièce « hors du commun ». « La rudesse des satellites –en opposition aux rondeurs de la ligne classique– renforce le sentiment de force que dégage cette création » souligne encore le communiqué. L’indication des heures traitée au Superluminova s’illumine dans l’obscurité, pour une lecture du temps bleu mentholé.

Pourquoi cette attraction pour le noir ? Les deux créateurs nous livrent… leurs idées noires :

Martin Frei, artiste, designer
« Mon père est physicien. La nuit est son moment préféré. Quand j’étais encore enfant, il venait parfois me réveiller pour que nous regardions ensemble le ciel. Le noir de la nuit me semblait infini, presque effrayant. Et malgré sa présence, je ne me sentais pas particulièrement rassuré. Puis, lentement, j’ai appris à aimer l’obscurité, à m’y sentir à mon aise et même à attendre sa venue avec impatience. Mon père me racontait alors la nuit, non pas comme un scientifique, mais comme un diseur de contes.

J’ai grandi. Le noir a pris d’autres formes dans ma vie. Notamment, le noir de l’encre de Chine pendant mes études à l’école des arts visuels de Zurich. J’y ai appris à fixer sur le papier mes désirs et ma vision des choses. Mes premiers croquis sont toujours réalisés en version noir/blanc, comme les croquis d’un vieux film. C’est à ce moment, sans couleur, ni artifice qui puissent dénaturer l’idée, que je sens vraiment mon projet, que je peux en juger la valeur. Pour moi, le noir est la teinte suprême : il attire irrésistiblement la lumière et en même temps il a le pouvoir d’ « avaler » toutes les autres couleurs
. »

Felix Baumgartner, maître-horloger
« Le noir évoque d’abord pour moi des souvenirs mécaniques. Les entrailles des horloges anciennes que mon père rénovait dans son atelier. A 7 ans, armé d’un chiffon imbibé d’un dégraissant puissant, je frottais des rouages vieillissants pour leur rendre leur mobilité. La patine noire du temps avait fait son travail. Ces pièces semblaient sans âge aucun, elles étaient tout simplement déjà bien plus vieilles que moi. Depuis lors le noir, pour moi, rime avec intemporel. Il rime également avec intimité. Dans ma chambre, à mon chevet, mon père avait placé une de ces énormes horloges. Dans le noir, j’écoutais les heures sonnées tout au long de la nuit. Dans le noir le plus absolu, j’avais ces repères sonores qui me rappelaient que j’étais en sécurité, dans mon lit, chez moi.

Le noir, c’est également celui de mon troisième œil, ma loupe horlogère. Depuis mes 16 ans, elle ne m’a que rarement quittée. Elle est mon outil de base. Je l’oublie souvent et elle reste fichée à mon front même une fois l’atelier quitté. Elle est l’empreinte de mon métier.

Aujourd’hui, la couleur noire m’inspire la force, voire une certaine agressivité. Aussi notre ligne « Black » est un concept. La noblesse du platine est renforcée par la puissance de ce côté obscur. En fait, celui qui observe la montre ne peut en évaluer la valeur. Il lui faut la prendre en main, sentir son poids, se laisser fasciner par l’objet. C’est l’arme suprême qui révèle sa valeur en finesse
. »

Série noire :

1999 : La UR102 “Night watch”
2006 : La UR103 “Black bird”
2007 : La UR201 “Black shark”

Spécificités techniques de la UR103 « Hexagone » Urwerk – Série limitée 10 pièces

Boîtier : platine noir (traitement PE-CVD)

Dimensions : 50mm x 36mm x 13.5mm

Mouvement : Calibre 3.03 à remontage manuel ; 21,600bph/3Hz ; 43 heures de réserve de marche ; Triple platine en ARCAP P40

Indication de l’heure sur satellites mus par des « Croix de Genève »

Control Board : Titane, indicateur de réserve de marche, cadran de réglage 15 minutes et secondes, vis d’ajustement de l’heure

Bracelet : alligator noir

Montres-de-luxe.com | Publié le 11 Septembre 2008 | Lu 7711 fois

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