La vacation comprend quelques 170 lots qui offrent une vision assez fidèle des divers pôles d’intérêts de Jean-Claude Sabrier, figure incontournable du monde de l’horlogerie. Ainsi, la famille Le Roy, un de ses premiers sujets de travail, est représentée par une série de montres et mouvements du père, Julien Le Roy, et par une série de pièces majeures de son fils, Pierre, renommé pour ses travaux sur les montres de marine.
La reconstitution de l’une de ses « petites rondes », montres destinées aux navigateurs, est l’une des pièces iconiques de l’histoire de la chronométrie de la mer. Très connue, parfois vivement discutée, cet instrument est l’un des plus intéressants de ce genre à apparaître sur le marché depuis plusieurs décennies.
Le thème de la mer est par ailleurs représenté par plusieurs chronomètres réalisés par les grands maîtres de cet art en France – Louis Berthoud, Henri Motel (sujets du chef-d’œuvre de Sabrier, La Longitude en mer à l’heure de Louis Berthoud et Henri Motel, Genève, 1993) et Abraham-Louis Breguet. Au moment de sa disparition, Jean-Claude Sabrier travaillait encore sur Abraham-Louis Breguet à travers une étude sur ses montres de souscription et leurs dérivées. Une vingtaine de montres de ce genre est présente dans la vente.
Parallèlement à ces grands noms de l’horlogerie française, cette collection comprend une superbe et rarissime horloge à poids en laiton entièrement gravé, datant du XVIe siècle, et une importante série de montres et mouvements du XVIIIe au XXe siècle, tous objets de raffinements techniques ; ainsi qu’un florilège de montres maçonniques.
D’autre part, il faut noter un ensemble de pièces du XVIIIe au XXIe siècle qui illustrent l’évolution de la montre automatique (autre sujet de travail de M. Sabrier), si importante pour la montre-bracelet de luxe aujourd’hui. Trois chefs d’oeuvre de cette production, par François-Paul Journe, ami de longue date de Jean-Claude Sabrier, l’Octa-chronomètre, le Souverain et une montre à résonnance, clôtureront la vente.
La reconstitution de l’une de ses « petites rondes », montres destinées aux navigateurs, est l’une des pièces iconiques de l’histoire de la chronométrie de la mer. Très connue, parfois vivement discutée, cet instrument est l’un des plus intéressants de ce genre à apparaître sur le marché depuis plusieurs décennies.
Le thème de la mer est par ailleurs représenté par plusieurs chronomètres réalisés par les grands maîtres de cet art en France – Louis Berthoud, Henri Motel (sujets du chef-d’œuvre de Sabrier, La Longitude en mer à l’heure de Louis Berthoud et Henri Motel, Genève, 1993) et Abraham-Louis Breguet. Au moment de sa disparition, Jean-Claude Sabrier travaillait encore sur Abraham-Louis Breguet à travers une étude sur ses montres de souscription et leurs dérivées. Une vingtaine de montres de ce genre est présente dans la vente.
Parallèlement à ces grands noms de l’horlogerie française, cette collection comprend une superbe et rarissime horloge à poids en laiton entièrement gravé, datant du XVIe siècle, et une importante série de montres et mouvements du XVIIIe au XXe siècle, tous objets de raffinements techniques ; ainsi qu’un florilège de montres maçonniques.
D’autre part, il faut noter un ensemble de pièces du XVIIIe au XXIe siècle qui illustrent l’évolution de la montre automatique (autre sujet de travail de M. Sabrier), si importante pour la montre-bracelet de luxe aujourd’hui. Trois chefs d’oeuvre de cette production, par François-Paul Journe, ami de longue date de Jean-Claude Sabrier, l’Octa-chronomètre, le Souverain et une montre à résonnance, clôtureront la vente.
Jean-Claude Sabrier par Catherine Cardinal, professeur des universités
« Pour lui, l’horlogerie fut une passion qui se révéla de plus en plus obsédante au point qu’il en fit son métier. (…) Son entrée dans ce domaine, officialisée par son titre d’expert près la Cour d’appel de Paris, fut marquée, dès novembre 1980, par l’organisation de ventes spécialisées à l’hôtel Drouot, sous la houlette d’Hervé Chayette, puis par un guide-argus paru en 1982, conçu comme un manuel à l’usage des collectionneurs et, la même année, par une exposition sur La montre de la Renaissance à l’Art déco au musée de Saint-Omer. Déjà, il laissait deviner que son intérêt dépassait largement l’expertise commerciale et que sa vocation allait s’épanouir souvent hors des salles de ventes.
Il porta une attention particulière aux collections d’horlogerie méconnues des musées et collabora avec leurs conservateurs pour les mettre en valeur. C’est le cas, par exemple, au musée des Arts et Métiers où il révéla sa compétence et son amour pour les instruments à mesurer le temps dont il savait voir les trésors d’ingéniosité cachés ; sans lui, le caractère exceptionnel de la montre des frères Goyffon, perdue au fond d’une boîte dans les réserves, aurait-il été reconnu ? (…)
À la fascination qu’il éprouvait envers les mécanismes compliqués s’ajoutait un attrait profond pour l’histoire. Ainsi privilégiant à la fois l’examen des oeuvres et la recherche dans les archives, comme celles de l’Académie des Sciences ou celles laissées par les horlogers, il mena des enquêtes exemplaires aboutissant à de nombreuses publications. En 1997, le Musée international d’horlogerie récompensa ce travail par le prix Gaïa.
Dans le panthéon des horlogers de Jean-Claude Sabrier, Abraham-Louis Breguet détenait une position enviable dont témoignent de multiples études. Auprès de lui, se trouvait Louis Berthoud auquel il vouait une vive admiration, sentiment concrétisé par un « monument de recherches » couronné par l’Académie de Marine en 1994. Il faut encore citer Frédéric Houriet qu’il permit de redécouvrir par une monographie magistrale en 2006. Une figure occupait la place la plus haute, Pierre Le Roy, qu’il considérait comme le fondateur de la chronométrie moderne et qu’il rêvait de mettre en scène dans un roman biographique.
Sa carrière internationale d’expert et de consultant l’amena à fréquenter les grands collectionneurs d’Europe, des Etats-Unis, de Chine, du Japon. Elle se développa en trois phases principales. La première eut pour cadre l’étude Chayette, à Paris, entre 1980 et 1988, la seconde se déroula au sein de la maison de ventes genevoise Antiquorum, de 1988 à 2000. (…) Les dernières années de son activité professionnelle furent en lien avec le Swatch Group. Son rôle de consultant en charge du patrimoine lui permit de contribuer à enrichir les musées du groupe et de mettre à l’honneur Breguet dans une exposition (2004). (…) ».
Vente aux enchères publiques :
Hôtel Drouot
Mardi 5 mai 2015, à 14 h
Expositions publiques :
Lundi 4 mai 2015 : 11h-18h
Mardi 5 mai 2015 : 11h-12h
Il porta une attention particulière aux collections d’horlogerie méconnues des musées et collabora avec leurs conservateurs pour les mettre en valeur. C’est le cas, par exemple, au musée des Arts et Métiers où il révéla sa compétence et son amour pour les instruments à mesurer le temps dont il savait voir les trésors d’ingéniosité cachés ; sans lui, le caractère exceptionnel de la montre des frères Goyffon, perdue au fond d’une boîte dans les réserves, aurait-il été reconnu ? (…)
À la fascination qu’il éprouvait envers les mécanismes compliqués s’ajoutait un attrait profond pour l’histoire. Ainsi privilégiant à la fois l’examen des oeuvres et la recherche dans les archives, comme celles de l’Académie des Sciences ou celles laissées par les horlogers, il mena des enquêtes exemplaires aboutissant à de nombreuses publications. En 1997, le Musée international d’horlogerie récompensa ce travail par le prix Gaïa.
Dans le panthéon des horlogers de Jean-Claude Sabrier, Abraham-Louis Breguet détenait une position enviable dont témoignent de multiples études. Auprès de lui, se trouvait Louis Berthoud auquel il vouait une vive admiration, sentiment concrétisé par un « monument de recherches » couronné par l’Académie de Marine en 1994. Il faut encore citer Frédéric Houriet qu’il permit de redécouvrir par une monographie magistrale en 2006. Une figure occupait la place la plus haute, Pierre Le Roy, qu’il considérait comme le fondateur de la chronométrie moderne et qu’il rêvait de mettre en scène dans un roman biographique.
Sa carrière internationale d’expert et de consultant l’amena à fréquenter les grands collectionneurs d’Europe, des Etats-Unis, de Chine, du Japon. Elle se développa en trois phases principales. La première eut pour cadre l’étude Chayette, à Paris, entre 1980 et 1988, la seconde se déroula au sein de la maison de ventes genevoise Antiquorum, de 1988 à 2000. (…) Les dernières années de son activité professionnelle furent en lien avec le Swatch Group. Son rôle de consultant en charge du patrimoine lui permit de contribuer à enrichir les musées du groupe et de mettre à l’honneur Breguet dans une exposition (2004). (…) ».
Vente aux enchères publiques :
Hôtel Drouot
Mardi 5 mai 2015, à 14 h
Expositions publiques :
Lundi 4 mai 2015 : 11h-18h
Mardi 5 mai 2015 : 11h-12h