Les deux maisons (F.P. Journe et The Hour Glass) se connaissent très bien et partagent le même but : transmettre l’art de la haute horlogerie et la reconnaissance du travail artisanal. Ce que défendent depuis des années François-Paul Journe et Michael Tay.
Les critères de sélection sont basés sur la prouesse technique, la complexité de réalisation, le sens du design et de l’esthétique ainsi que la qualité du travail artisanal.
Les candidats doivent avoir conçu et réalisé de manière indépendante une réalisation horlogère ou une construction technique. Le lauréat de la « Young Talent Competition 2023 » reçoit un diplôme et un chèque de 20.000 francs suisses, offert par The Hour Glass et F.P.Journe lui permettant d’acquérir des outils ou de financer un projet horloger.
Le jury de la « Young Talent Competition 2023 » est composé de personnalités clés de la scène internationale horlogère: Philippe Dufour, Andreas Strehler, Giulio Papi, Marc Jenni, Michael Tay, Elizabeth Doerr et François-Paul Journe. Que des grands noms de l’horlogerie contemporaine.
Les critères de sélection sont basés sur la prouesse technique, la complexité de réalisation, le sens du design et de l’esthétique ainsi que la qualité du travail artisanal.
Les candidats doivent avoir conçu et réalisé de manière indépendante une réalisation horlogère ou une construction technique. Le lauréat de la « Young Talent Competition 2023 » reçoit un diplôme et un chèque de 20.000 francs suisses, offert par The Hour Glass et F.P.Journe lui permettant d’acquérir des outils ou de financer un projet horloger.
Le jury de la « Young Talent Competition 2023 » est composé de personnalités clés de la scène internationale horlogère: Philippe Dufour, Andreas Strehler, Giulio Papi, Marc Jenni, Michael Tay, Elizabeth Doerr et François-Paul Journe. Que des grands noms de l’horlogerie contemporaine.
Avant qu’Alexandre Hazemann nous présente sa création, rappelons que ce jeune homme de 23 ans est originaire de Pontarlier en France et qu’il est diplômé du Lycée Edgar Faure de Morteau, depuis juillet 2022.
Pour la 7e année d'études en horlogerie au Lycée Edgar Faure de Morteau, il est demandé de réaliser une montre école. Le sujet imposé cette année était de créer une montre à sonnerie au passage des heures avec affichage de l’heure en saut instantané. En plus des contraintes techniques, la démarche créative des élèves devait répondre à une question philosophique : « Que nous manque-t-il pour être heureux ? ».
« C’est donc tout naturellement que je me suis tourné vers le thème de la passion. J’ai construit le design général du projet sur différents axes : l’équilibre, la légèreté et l’art pur horloger. AH.02 Signature est inspirée d'une profonde et sincère réflexion qui a donné naissance à une pensée créative riche et sourcée » souligne le jeune horloger lauréat.
Pour la 7e année d'études en horlogerie au Lycée Edgar Faure de Morteau, il est demandé de réaliser une montre école. Le sujet imposé cette année était de créer une montre à sonnerie au passage des heures avec affichage de l’heure en saut instantané. En plus des contraintes techniques, la démarche créative des élèves devait répondre à une question philosophique : « Que nous manque-t-il pour être heureux ? ».
« C’est donc tout naturellement que je me suis tourné vers le thème de la passion. J’ai construit le design général du projet sur différents axes : l’équilibre, la légèreté et l’art pur horloger. AH.02 Signature est inspirée d'une profonde et sincère réflexion qui a donné naissance à une pensée créative riche et sourcée » souligne le jeune horloger lauréat.
Ce projet a été réalisé en collaboration avec son ami de longue date Victor Monnin. « Avec les années passées à étudier ensemble, nous avons compris l’importance du travail d'équipe. Nous partageons une philosophie, un "mindset" semblable à celui de deux frères » précise Alexandre.
« De plus, nos compétences se complétaient parfaitement. Victor gère davantage la gestion et l'organisation de projet ainsi que l'usinage des composants. Pour ma part, j’ai plus de facilité pour la construction horlogère, les calculs horlogers qui en découlent ainsi que le prototypage ».
Cette aventure s'est déroulée du 4 octobre 2021 au 10 juin 2022. Chronologiquement, le duo a commencé par réaliser des croquis incluant le design des montres d’octobre à novembre. Puis ensuite, ils sont passés à la conception sur ordinateur et à la réalisation des calculs horlogers de décembre à janvier.
« De plus, nos compétences se complétaient parfaitement. Victor gère davantage la gestion et l'organisation de projet ainsi que l'usinage des composants. Pour ma part, j’ai plus de facilité pour la construction horlogère, les calculs horlogers qui en découlent ainsi que le prototypage ».
Cette aventure s'est déroulée du 4 octobre 2021 au 10 juin 2022. Chronologiquement, le duo a commencé par réaliser des croquis incluant le design des montres d’octobre à novembre. Puis ensuite, ils sont passés à la conception sur ordinateur et à la réalisation des calculs horlogers de décembre à janvier.
Puis, ils ont fabriqué tous les composants pendant 2 mois, soit de février à fin mars. « Je précise que nous avons réalisé toutes les pièces à l’exception du verre, du bracelet et du mouvement de base » remarque encore Alexandre.
« Les composants ont été usinés avec des machines traditionnelles (fraiseuses, pointeuses...) mais aussi en CNC. Le mouvement de base LJP6900 a été livré en barquettes, avec uniquement les différents pointages et fraisages réalisés. Nous avons donc dû finir la découpe des ponts et de la platine ».
Le mois suivant était réservé au prototypage et à la fiabilisation. « Cette étape a été pour moi la plus complexe » nous confie le jeune lauréat. « Le but était de trouver et de régler les problèmes un à un afin d'obtenir une montre fonctionnelle, capable de tenir l'heure avec une précision impeccable. Nous avons ensuite fabriqué l'entièreté de la boîte en acier inox sur une machine traditionnelle afin d'accueillir le mouvement à double complication ».
Le mois de mai était réservé aux finitions. « J'ai réalisé l'étirage au cabron des champs des ponts, traits tirés des faces, sablage de la platine... Enfin, j’ai dû trouver les fournisseurs pour réaliser la galvanoplastie (ruthénium anthracite). Pour finir, j’ai effectué le montage final afin de rendre la montre terminée et fonctionnelle pour début juin ».
« Les composants ont été usinés avec des machines traditionnelles (fraiseuses, pointeuses...) mais aussi en CNC. Le mouvement de base LJP6900 a été livré en barquettes, avec uniquement les différents pointages et fraisages réalisés. Nous avons donc dû finir la découpe des ponts et de la platine ».
Le mois suivant était réservé au prototypage et à la fiabilisation. « Cette étape a été pour moi la plus complexe » nous confie le jeune lauréat. « Le but était de trouver et de régler les problèmes un à un afin d'obtenir une montre fonctionnelle, capable de tenir l'heure avec une précision impeccable. Nous avons ensuite fabriqué l'entièreté de la boîte en acier inox sur une machine traditionnelle afin d'accueillir le mouvement à double complication ».
Le mois de mai était réservé aux finitions. « J'ai réalisé l'étirage au cabron des champs des ponts, traits tirés des faces, sablage de la platine... Enfin, j’ai dû trouver les fournisseurs pour réaliser la galvanoplastie (ruthénium anthracite). Pour finir, j’ai effectué le montage final afin de rendre la montre terminée et fonctionnelle pour début juin ».
En tout, il aura fallu près huit mois et plus de 1.200 heures de travail pour mener à bien ce projet dans son intégralité. Le rythme était très soutenu (environ 15 heures par jour) sans aucune pause.
Une fonction de sonnerie au passage diffère sensiblement d’une répétition aux quarts. De plus, au vu de la synchronisation des mécanismes, il est nécessaire d’expliquer le principe du saut de l’heure en instantané.
La sonnerie au passage émet un son par heure. Le duo a choisi de lier le saut du marteau au saut de l’heure. Pour ce faire, ils ont utilisé une bascule qui effectue trois actions pour un même cycle. La première action est de constamment rester en contact contre la came des heures au centre du mouvement.
Ensuite, pour le saut des heures, un doigt entraîneur fixé sur la bascule vient entraîner la roue étoile lors de la chute de la bascule sur la came. Enfin, pour la troisième action, la bascule arme le marteau dans son arc ascendant puis le relâche lors du saut de came pour le laisser frapper de toute son inertie contre le timbre.
« Nous avons également développé un système de mise à l’heure unidirectionnelle qui permet la rotation de la came dans un seul sens, ce qui rend donc impossible sa casse. Un pignon escamotable est installé entre la minuterie et le premier renvoi de mise à l’heure. Dans le cas où l'utilisateur corrigerait l’heure dans le mauvais sens, le pignon s'escamoterait et tournerait dans le vide » ajoute Alexandre.
Et le jeune horloger de conclure : « cette création représentait beaucoup pour nous et nous voulions clôturer nos sept années d’études de la plus belle des manières. À travers cette aventure, nous avons voulu transformer ce projet école en projet professionnel et ainsi en faire un tremplin pour notre carrière ».
« Avec mon ami Victor Monnin, nous avons décidé qu’un jour, nous créerons notre atelier indépendant pour produire ces deux montres à sonnerie. Nous savons que la route est longue et sinueuse et que tout reste encore à faire ».