Zenith : édition New Vintage 195, retour aux sources !


Alors que la marque Zenith célébrait le 100ème anniversaire d’Ephrem Jobim, l’horloger à l’origine du célèbre Calibre 135, la manufacture, désormais dirigée par Jean-Frédéric Dufour, a tenu a marqué cet évènement par la commercialisation d’une montre d’exception : un garde-temps au design résolument vintage, doté d’un boitier de 40 mm en or rose et d’un cadran brun du plus bel effet. Cette pièce sera fabriquée à 100 exemplaires. Et naturellement, la numéro 100 a été offerte à M. Jobim pour ses 100 ans !


Comme tout mouvement Zenith, le calibre 135 résulte de la volonté de la marque de créer des mécanismes toujours plus précis et fiable, une tradition cultivée depuis sa fondation en 1865, illustrée très tôt par ses montres de poche remarquablement précises, et accentuée par l’émergence de la montre-bracelet.

Présentée en 1948 à l’apogée de la course acharnée vers la précision engagée entre les différentes maisons horlogères, le Calibre 135 comportait plusieurs caractéristiques innovatrices et sophistiquées.

Elles lui ont d’ailleurs permis de remporter de nombreux prix prestigieux de chronométrie dans les concours organisés par l’observatoire de Neuchâtel, y compris cinq années de suite de 1950 à 1954, en soi un record. En tout, il a récolté 200 prix individuels, dont les deux tiers furent des premiers prix, ainsi que cinq prix de séries.

Ephrem Jobin, né en 1909 et sans doute l’horloger le plus âgé au monde, a joué toute une panoplie de rôles dans le développement de Zenith pendant cette période clé. Entre 1939 et 1954, il a été responsable du développement de trois calibres complets, y compris le mythique Calibre 135.

Il a rapidement saisi l’importance de réorganiser les processus de fabrication, se basant sur une vision véritablement globale de la production. Lorsqu’on lui a confié en 1946 la mission d’inventer « un calibre de 30 mm » capable d’atteindre les normes du concours de l’Observatoire de Neuchâtel, il s’est attelé à sa conception et à son développement selon une série d’exigences destinées à lui permettre d’obtenir les meilleures performances chronométriques possibles. Il a porté la responsabilité du projet du début à la fin.

La recette de son succès avec le calibre 135 repose entre autres sur un grand barillet pour augmenter la réserve de marche, ainsi qu’un très grand balancier, faisant partie de l’organe réglant et jouant un rôle crucial dans l’amélioration de la précision. Cette démarche impliquait la nécessité de repenser entièrement la construction du mouvement, allant jusqu’à décentrer la roue des minutes par rapport à l’axe central, afin de dégager l’espace requis pour le balancier élargi.

La version « concours d’observatoire » de ce mouvement (Calibre 135.O) a été équipée d’une spirale Breguet, ainsi que d’une raquette à simple ou à double flèche, assurant un frottement bien équilibré et permettant un ajustement optimal.

En plus de ses exploits chronométriques exceptionnels, le calibre 135 a également été adapté à des versions commerciales, toutes certifiées chronomètre et accompagnées d’un certificat de réglage. Elles étaient dotées d’un disque de raquette excentrique et ornées de Côtes de Genève.

La précision chronométrique du calibre 135 impliquait tout naturellement un volume de production plutôt limité et réservé aux montres haut de gamme. 11’000 de ces mouvements ont été produits, ce qui signifie que ce calibre reste un objet de convoitise parmi les connaisseurs et collectionneurs.

La presse spécialisée de l’époque l’a décrit comme « l’un des meilleurs mouvements pour montre-bracelet dans l’histoire de l’horlogerie » – un titre qu’il mérite sans doute encore aujourd’hui grâce à ses performances hors normes et à sa construction étonnamment moderne. Cette esthétique raffinée, soulignée par le design classique et les finitions soignées du calibre, évoque le classicisme pur et sobre des montres Zenith.

Cet hommage rétrospectif au calibre 135 honore ainsi un exemple exceptionnel du savoir-faire horloger, incarné dans la personne d’un maître horloger par excellence et un centenaire distingué, Ephrem Jobin.

Zenith a donc décidé de commémorer ce jubilé en créant une montre en édition limitée à 100 exemplaires en son honneur, et en lui offrant le modèle numéroté 100 en clin d’oeil à cet anniversaire phare. Il est animé par le calibre Elite 689, mouvement à remontage automatique, certifié chronomètre par le COSC, et a notamment bénéficié des progrès techniques apporté par Monsieur Ephrem Jobin.

Le boîtier (40 mm) est en or rose 18 carats et équipé de glaces saphir de chaque côté. Il entoure un cadran brun soleillé élégant et épuré portant des aiguilles facettées en or rose 18 carats ainsi que d’index posés à la main.

Doté d’un bracelet en cuir brun doublé de veau Alvazel soyeux et complété d’une boucle à ardillon, ce modèle exprime de manière éloquente la reconnaissance de Zenith envers M. Jobin pour sa contribution majeure à l’histoire et au développement de la marque.

Montres-de-luxe.com | Publié le 4 Décembre 2009 | Lu 5769 fois

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