« D'où vient que la même heure parait à la fois si longue et si courte à deux êtres à qui la nature l'a délivrée comme une quantité absolue » in Fragments théoriques de Pierre Royer-Collard (1763-1845)
Cette réflexion d'un éminent homme politique de l'après-révolution française est celle que chacun d'entre nous a pu se faire lorsque les secondes s'égrènent indéfiniment ou au contraire s'échappent de façon irrémédiable.
Oui, une heure c'est bien soixante minutes et pas une de plus ni une de moins, mais chacune de ces minutes peut être vécue tellement différemment.
Le ressenti du temps qui passe est une notion variable. L'attente, l'ennui, la douleur, la faim et le désœuvrement peuvent accroitre ce sentiment de lenteur exaspérante de l'écoulement du temps. A l'inverse, l'action ou la joie peuvent l'atténuer.
De ce fait, ne subissons plus le temps qui passe et agissons toujours dans un esprit positif et constructif afin de vivre pleinement l'heure qui s'enfuit sans avoir à en compter les minutes comme a pu ainsi le faire Royer-Collard dans une autre de ses citations et dans un contexte sans doute bien ennuyeux : « Un orateur trop long est comme une horloge qui sonnerait les minutes ».
Alexis Francis-Bœuf
Biographie
Né à Sompuis (Champagne), le 21 juin 1763, Pierre Royer-Collard fut secrétaire de la première commune de Paris en 1792 ; député aux Cinq-Cents en 1797, il fut exclu de cette assemblée le 18 fructidor ; député depuis 1815 jusqu'à sa mort en 1827, il fut élu dans sept collèges et il présida la Chambre en 1828.
Chef des doctrinaires et grand orateur parlementaire, il a laissé environ trente discours ; il signa l'adresse des 221, fut professeur de philosophie à la Faculté des lettres, à l’École normale et doyen de la Faculté, directeur de l'imprimerie et de la librairie, conseiller d’État, président du Conseil royal de l'Université.
Royer-Collard fut élu à l'Académie le 19 avril 1827 en remplacement du marquis de Laplace et reçu par le comte Pierre Daru le 13 novembre suivant. Cette élection marque une date dans l'histoire de l'Académie : elle fut le point de départ d'une évolution de l'Académie vers les idées libérales. Il vota pour Guizot, accueillit mal Victor Hugo mais vota pour lui ; il affectait de répondre aux candidats qu'il les ignorait, ne connaissant rien de ce qui s'écrivait depuis une trentaine d'années. Il est mort le 4 septembre 1845.
Cette réflexion d'un éminent homme politique de l'après-révolution française est celle que chacun d'entre nous a pu se faire lorsque les secondes s'égrènent indéfiniment ou au contraire s'échappent de façon irrémédiable.
Oui, une heure c'est bien soixante minutes et pas une de plus ni une de moins, mais chacune de ces minutes peut être vécue tellement différemment.
Le ressenti du temps qui passe est une notion variable. L'attente, l'ennui, la douleur, la faim et le désœuvrement peuvent accroitre ce sentiment de lenteur exaspérante de l'écoulement du temps. A l'inverse, l'action ou la joie peuvent l'atténuer.
De ce fait, ne subissons plus le temps qui passe et agissons toujours dans un esprit positif et constructif afin de vivre pleinement l'heure qui s'enfuit sans avoir à en compter les minutes comme a pu ainsi le faire Royer-Collard dans une autre de ses citations et dans un contexte sans doute bien ennuyeux : « Un orateur trop long est comme une horloge qui sonnerait les minutes ».
Alexis Francis-Bœuf
Biographie
Né à Sompuis (Champagne), le 21 juin 1763, Pierre Royer-Collard fut secrétaire de la première commune de Paris en 1792 ; député aux Cinq-Cents en 1797, il fut exclu de cette assemblée le 18 fructidor ; député depuis 1815 jusqu'à sa mort en 1827, il fut élu dans sept collèges et il présida la Chambre en 1828.
Chef des doctrinaires et grand orateur parlementaire, il a laissé environ trente discours ; il signa l'adresse des 221, fut professeur de philosophie à la Faculté des lettres, à l’École normale et doyen de la Faculté, directeur de l'imprimerie et de la librairie, conseiller d’État, président du Conseil royal de l'Université.
Royer-Collard fut élu à l'Académie le 19 avril 1827 en remplacement du marquis de Laplace et reçu par le comte Pierre Daru le 13 novembre suivant. Cette élection marque une date dans l'histoire de l'Académie : elle fut le point de départ d'une évolution de l'Académie vers les idées libérales. Il vota pour Guizot, accueillit mal Victor Hugo mais vota pour lui ; il affectait de répondre aux candidats qu'il les ignorait, ne connaissant rien de ce qui s'écrivait depuis une trentaine d'années. Il est mort le 4 septembre 1845.
