Dans un domaine aussi précis et exigeant que l’horlogerie, l’évolution des techniques et des principes se fait parfois par le biais d’inventions majeures ou de révolutions spectaculaires.
Mais les mutations ou les améliorations de systèmes existants, parfois très anciens, peuvent également apparaître de façon plus continue et plus discrète, au fil du temps et des heures innombrables passées par les horlogers à leurs établis.
Si Antoine LeCoultre commença son activité en ne s’entourant que de quelques artisans, ce sont à présent cent-quatre-vingt savoir-faire différents qui sont nécessaires à la conception et à la réalisation des montres Jaeger-LeCoultre.
Visite au cœur du temps et de la passion
Dès son entrée dans l’exposition, le visiteur découvre la mise en scène d’une maquette complète de la manufacture, qui témoigne de 180 ans de développement continu sur un même site et -fait unique- l’intégration de tous les savoir-faire sous un même toit.
Le visiteur pourra ensuite découvrir la liste de ces savoir-faire présentés en trois grands groupes : métiers d’art, fabrication du boîtier et création du mouvement. Ce principe de présentation permet de mieux appréhender la variété des techniques concentrées en ce lieu d’exception et de mesurer les compétences requises en haute horlogerie.
Mais les mutations ou les améliorations de systèmes existants, parfois très anciens, peuvent également apparaître de façon plus continue et plus discrète, au fil du temps et des heures innombrables passées par les horlogers à leurs établis.
Si Antoine LeCoultre commença son activité en ne s’entourant que de quelques artisans, ce sont à présent cent-quatre-vingt savoir-faire différents qui sont nécessaires à la conception et à la réalisation des montres Jaeger-LeCoultre.
Visite au cœur du temps et de la passion
Dès son entrée dans l’exposition, le visiteur découvre la mise en scène d’une maquette complète de la manufacture, qui témoigne de 180 ans de développement continu sur un même site et -fait unique- l’intégration de tous les savoir-faire sous un même toit.
Le visiteur pourra ensuite découvrir la liste de ces savoir-faire présentés en trois grands groupes : métiers d’art, fabrication du boîtier et création du mouvement. Ce principe de présentation permet de mieux appréhender la variété des techniques concentrées en ce lieu d’exception et de mesurer les compétences requises en haute horlogerie.
Si le bâtiment est moderne, clair, fonctionnel, bien dans son siècle de modernité, l’esprit est toujours celui qui prévalait en 1833, lorsque Antoine LeCoultre installa son premier atelier d’horlogerie. Puis celui qui régna dans la première manufacture érigée dans la Vallée de Joux en 1866.
Dès 1888, l’entreprise se développant, il fallut s’agrandir. En 2010, c’est un nouveau corps de bâtiment qui s’ajouta harmonieusement aux constructions originelles, traduisant de manière architecturale le processus d’intégration des techniques horlogères.
Autre clin d’œil à l’histoire, pour permettre aux visiteurs, le temps d’un instant, de s’immerger dans la vie d’un horloger du 19ème siècle, un atelier a été reconstitué, réunissant deux établis comportant différents outils utilisés à l’époque. Les plans de travail sont naturellement positionnés derrière les fenêtres, de façon à profiter du maximum de lumière naturelle possible.
Chacun des établis comporte un quinquet, la lampe à pétrole traditionnelle des horlogers avant l’arrivée de l’électricité. Placé entre les deux fenêtres, un meuble à fraises rassemble des centaines de petites fraises anciennes, destinées autrefois à tailler et optimiser certains éléments des calibres LeCoultre. Un portrait du fondateur de la manufacture semble veiller sur les lieux…
Dès 1888, l’entreprise se développant, il fallut s’agrandir. En 2010, c’est un nouveau corps de bâtiment qui s’ajouta harmonieusement aux constructions originelles, traduisant de manière architecturale le processus d’intégration des techniques horlogères.
Autre clin d’œil à l’histoire, pour permettre aux visiteurs, le temps d’un instant, de s’immerger dans la vie d’un horloger du 19ème siècle, un atelier a été reconstitué, réunissant deux établis comportant différents outils utilisés à l’époque. Les plans de travail sont naturellement positionnés derrière les fenêtres, de façon à profiter du maximum de lumière naturelle possible.
Chacun des établis comporte un quinquet, la lampe à pétrole traditionnelle des horlogers avant l’arrivée de l’électricité. Placé entre les deux fenêtres, un meuble à fraises rassemble des centaines de petites fraises anciennes, destinées autrefois à tailler et optimiser certains éléments des calibres LeCoultre. Un portrait du fondateur de la manufacture semble veiller sur les lieux…
Quatre vitrines pour quatre inventions horlogères majeures du 19ème siècle
Si Antoine LeCoultre et ses successeurs au sein de la manufacture ont fait acte de pionniers en révolutionnant des principes acquis, ils ont également permis à l’horlogerie d’avancer pas à pas au prix d’inventions régulières, repoussant toujours plus loin les exigences en matière de précision.
Le millionomètre – 1844
En 1844, Antoine LeCoultre crée des éléments horlogers si petits qu’aucun instrument n’existait pour détecter d’éventuelles imperfections !Il lui fallut donc inventer un outil de mesure touchant à l’infiniment petit, capable de contrôler l’exactitude d’un pignon au micron près : un millième de millimètre. Ce n’est donc ni un ingénieur ni un physicien qui mesura pour la première fois le micron, mais bien un horloger suisse. Et nous n’étions que dans la moitié du XIXe siècle, preuve de l’esprit pionnier et inventif d’Antoine LeCoultre.
Le fondateur de la Manufacture donna à son invention révolutionnaire, la plus précise au monde et la plus importante de l’époque, le nom de millionomètre. Cet appareil permettant de franchir de nouvelles limites dans le domaine de la précision et de l’interchangeabilité des composants servira de référence pendant plus d’un demi-siècle. Il garantissait en effet une qualité sans équivalent dans la fabrication des mouvements de belle horlogerie.
Le remontoir à bascule – 1847
Au milieu du XIXe siècle, encore, remonter sa montre de poche ne pouvait se faire que par l’intermédiaire d’une clé. L’égarer était chose courante et, autre inconvénient, il n’était pas rare d’endommager le cadran en procédant à l’opération de remontage. Antoine LeCoultre résolut ce problème, en 1847, en inventant le premier système fiable permettant à la fois de remonter sa montre et de la mettre à l’heure grâce, non plus à une clé extérieure, mais à une couronne intégrée au boîtier. Totalement novateur, ce système appelé “remontoir à bascule“ ne fut pas breveté car le principe des dépôts de brevet n’existait pas encore à cette époque. Et ses qualités amenèrent la plupart des fabricants de montres de poche à l’adopter aussitôt en Suisse comme en France et en Angleterre.
Le régulateur silencieux des montres à répétition – 1891
Parmi toutes les complications horlogères, la répétition minute est à la fois l’une des plus spectaculaires et des plus difficiles à concevoir. Ainsi, pour que le son de la répétition soit délivré de façon régulière et sans rapidité excessive, il est nécessaire d’utiliser un régulateur. Or, à la fin du XIXe siècle, les régulateurs des montres à répétition se montraient très souvent bruyants, émettant un bourdonnement clairement audible.
Entre 1891 et 1904, trois brevets de régulateurs silencieux sont déposés par LeCoultre & Cie. Le système oscillant classique est remplacé par un dispositif combinant force centrifuge et effets des frottements. Selon l’invention de LeCoultre, l’un des éléments du mécanisme de la répétition tourne à grande vitesse. Lorsque le barillet est remonté au maximum, générant une force centrifuge élevée, de petites ailettes frottent sur le pourtour et freinent le système. Au fur et à mesure de la détente du barillet, la force centrifuge diminue ainsi que le frottement des ailettes, assurant de la sorte un fonctionnement à la fois régulier et silencieux. Cette invention était si révolutionnaire qu’elle est toujours utilisée de nos jours.
Le chronographe à compteur instantané sécurisé – 1892
Nous sommes dans les dernières années du siècle. Les horlogers font assaut de créativité dans la conception de montres à complication, notamment de chronographes. Concernant les compteurs de minutes, il existe trois types de dispositifs : compteur traînant, avec avancée régulière de l’aiguille ; semi-instantané, avec passages lents à chaque minute ; ou bien instantané. Dans ce cas, l’aiguille saute d’un seul coup d’une minute à l’autre, favorisant la lisibilité de la fonction chronographe. Mais cette efficacité passe par un dispositif sophistiqué, très sensible aux chocs et aux secousses. A partir de 1892, LeCoultre & Cie dépose différents brevets de sécurisation des compteurs instantanés.
Dans le cadre de son exposition temporaire, la Manufacture expose une montre datée de 1910 disposant d’un compteur instantané sécurisé et comportant deux autres inventions brevetées : un régulateur silencieux et un dispositif permettant de réunir une double complication dans un même calibre (chronographe sécurisé et répétition minute).
Si Antoine LeCoultre et ses successeurs au sein de la manufacture ont fait acte de pionniers en révolutionnant des principes acquis, ils ont également permis à l’horlogerie d’avancer pas à pas au prix d’inventions régulières, repoussant toujours plus loin les exigences en matière de précision.
Le millionomètre – 1844
En 1844, Antoine LeCoultre crée des éléments horlogers si petits qu’aucun instrument n’existait pour détecter d’éventuelles imperfections !Il lui fallut donc inventer un outil de mesure touchant à l’infiniment petit, capable de contrôler l’exactitude d’un pignon au micron près : un millième de millimètre. Ce n’est donc ni un ingénieur ni un physicien qui mesura pour la première fois le micron, mais bien un horloger suisse. Et nous n’étions que dans la moitié du XIXe siècle, preuve de l’esprit pionnier et inventif d’Antoine LeCoultre.
Le fondateur de la Manufacture donna à son invention révolutionnaire, la plus précise au monde et la plus importante de l’époque, le nom de millionomètre. Cet appareil permettant de franchir de nouvelles limites dans le domaine de la précision et de l’interchangeabilité des composants servira de référence pendant plus d’un demi-siècle. Il garantissait en effet une qualité sans équivalent dans la fabrication des mouvements de belle horlogerie.
Le remontoir à bascule – 1847
Au milieu du XIXe siècle, encore, remonter sa montre de poche ne pouvait se faire que par l’intermédiaire d’une clé. L’égarer était chose courante et, autre inconvénient, il n’était pas rare d’endommager le cadran en procédant à l’opération de remontage. Antoine LeCoultre résolut ce problème, en 1847, en inventant le premier système fiable permettant à la fois de remonter sa montre et de la mettre à l’heure grâce, non plus à une clé extérieure, mais à une couronne intégrée au boîtier. Totalement novateur, ce système appelé “remontoir à bascule“ ne fut pas breveté car le principe des dépôts de brevet n’existait pas encore à cette époque. Et ses qualités amenèrent la plupart des fabricants de montres de poche à l’adopter aussitôt en Suisse comme en France et en Angleterre.
Le régulateur silencieux des montres à répétition – 1891
Parmi toutes les complications horlogères, la répétition minute est à la fois l’une des plus spectaculaires et des plus difficiles à concevoir. Ainsi, pour que le son de la répétition soit délivré de façon régulière et sans rapidité excessive, il est nécessaire d’utiliser un régulateur. Or, à la fin du XIXe siècle, les régulateurs des montres à répétition se montraient très souvent bruyants, émettant un bourdonnement clairement audible.
Entre 1891 et 1904, trois brevets de régulateurs silencieux sont déposés par LeCoultre & Cie. Le système oscillant classique est remplacé par un dispositif combinant force centrifuge et effets des frottements. Selon l’invention de LeCoultre, l’un des éléments du mécanisme de la répétition tourne à grande vitesse. Lorsque le barillet est remonté au maximum, générant une force centrifuge élevée, de petites ailettes frottent sur le pourtour et freinent le système. Au fur et à mesure de la détente du barillet, la force centrifuge diminue ainsi que le frottement des ailettes, assurant de la sorte un fonctionnement à la fois régulier et silencieux. Cette invention était si révolutionnaire qu’elle est toujours utilisée de nos jours.
Le chronographe à compteur instantané sécurisé – 1892
Nous sommes dans les dernières années du siècle. Les horlogers font assaut de créativité dans la conception de montres à complication, notamment de chronographes. Concernant les compteurs de minutes, il existe trois types de dispositifs : compteur traînant, avec avancée régulière de l’aiguille ; semi-instantané, avec passages lents à chaque minute ; ou bien instantané. Dans ce cas, l’aiguille saute d’un seul coup d’une minute à l’autre, favorisant la lisibilité de la fonction chronographe. Mais cette efficacité passe par un dispositif sophistiqué, très sensible aux chocs et aux secousses. A partir de 1892, LeCoultre & Cie dépose différents brevets de sécurisation des compteurs instantanés.
Dans le cadre de son exposition temporaire, la Manufacture expose une montre datée de 1910 disposant d’un compteur instantané sécurisé et comportant deux autres inventions brevetées : un régulateur silencieux et un dispositif permettant de réunir une double complication dans un même calibre (chronographe sécurisé et répétition minute).
Temps fort de l’exposition : le Duomètre Sphérotourbillon, la première montre à tourbillon de l’Histoire de l’horlogerie ajustable à la seconde
Hier encore, tous les trésors d’ingéniosité des meilleurs horlogers ne pouvaient en effet contrer les lois de la physique.
Certes, les mouvements qu’ils parvenaient à réaliser donnaient satisfaction selon que l’on privilégie la performance technique, la précision ou bien l’esthétique, mais il fallait choisir entre l’un ou l’autre de ces trois paramètres.
Et puis un jour, dans les ateliers de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, est né le concept DualWing : deux mécanismes distincts et autonomes réunis dans un même boîtier. A l’un la charge d’assurer l’indication de l’heure, à l’autre d’animer une fonction additionnelle. L’utilisation de ce concept Dual-Wing a permis aux horlogers de Jaeger-LeCoultre de concevoir le Duomètre Sphérotourbillon : le premier tourbillon ajustable avec précision.
C’est en réalité la somme de 40 métiers et de 180 savoir-faire qui permet d’aboutir au parfait fonctionnement d’un mouvement de haute horlogerie comme celui du Duomètre Sphérotourbillon. Lors de sa fabrication, chaque composant bénéficie de l’ensemble des compétences dont dispose la Manufacture. Aussi petite soit-elle, toute pièce fait l’objet d’une gamme opératoire listant toutes les interventions nécessaires. En procédant à l’addition de l’ensemble des opérations indispensables à la construction de la Sphérotourbillon, on parvient à un total de 3331 interventions !
95% de ces 3331 opérations s’effectuent entièrement à la main, et requièrent précision du regard et habilité du geste. De plus, chaque étape est accompagnée par un nombre important de contrôles car le moindre défaut pourrait mettre en péril le fonctionnement de la montre. Ce nombre pourrait même être encore plus élevé si l’on comptabilisait les phases de recherche et de développement, longues parfois de plusieurs années avant que ne commence réellement le processus de fabrication.
Trois ancêtres remarquables de la ligne Duomètre
Le Duomètre Sphérotourbillon de 2012 se positionne comme l’héritière de toutes les montres nées au sein de la Manufacture depuis 1833. Elle a notamment tiré ses sources d’inspiration dans l’histoire de la chronométrie, domaine dans lequel Jaeger-LeCoultre s’est distingué depuis ses origines.
Chronomètre à double train de rouage – 1881
Lorsque les spécialistes de l’Observatoire de Besançon, un jour de 1881, eurent à certifier ce chronomètre, ils durent se rendre à l’évidence : la montre possédait bel et bien un double train de rouage, doté chacun de son propre barillet, permettant à la fois une répétition minute et une seconde “morte” (complication rarissime constituée par une seconde indépendante sautante). Déjà, l’esprit du concept Dual-Wing existait dans ce chronomètre exceptionnel du XIXe siècle. Mais plus de 130 années allaient encore être nécessaires pour le conduire à maturité.
Chronomètre torpilleur – 1895
Dans les dernières années du XIXe siècle, il n’existait qu’un seul moyen pour un commandant de navire de connaître sa position en haute mer : comparer l’heure “vraie”, c’est-à-dire la position du soleil, avec l’heure du point de départ du bateau. Mais cette règle impliquait de disposer d’une montre ultra précise, un rôle dévolu aux mythiques chronomètres de marine. Aucun garde-temps de l’époque ne pouvait rivaliser avec ces instruments horlogers d’exception, comme pouvait l’être le chronomètre qui équipait en 1895 le torpilleur américain USS Cushing. Sa précision remarquable était assurée par un calibre LeCoultre assemblé et réglé par Edmond Jaeger.
Au sein de la “confrérie” des chronomètres de marine, les modèles destinés aux torpilleurs constituaient une caste à part. Alors que de nombreux navires naviguaient encore à la voile, les torpilleurs équipés de machines à vapeur imposaient des vibrations auxquelles des chronomètres classiques n’auraient pas résisté. Les chronomètres de torpilleurs se devaient donc, non seulement d’afficher leur légendaire précision, mais en plus de se montrer ultra résistants. En 2012, la Duomètre Sphérotourbillon rend hommage par sa précision à son aïeule de 1895…
Chronomètre de bord – 1952
L’avènement du XXe n’a pas altéré la tradition chronométrique de la Manufacture JaegerLeCoultre. Et les formidables avancées technologiques de l’après-guerre n’ont pas atténué le besoin de précision des instruments horlogers à bord des navires militaires. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la Marine française choisit ainsi d’utiliser des chronomètres de bord Jaeger-LeCoultre, comme le Calibre 162 d’une fiabilité légendaire. Une fiabilité qui a inspiré la conception du Duomètre Sphérotourbillon.
Hier encore, tous les trésors d’ingéniosité des meilleurs horlogers ne pouvaient en effet contrer les lois de la physique.
Certes, les mouvements qu’ils parvenaient à réaliser donnaient satisfaction selon que l’on privilégie la performance technique, la précision ou bien l’esthétique, mais il fallait choisir entre l’un ou l’autre de ces trois paramètres.
Et puis un jour, dans les ateliers de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, est né le concept DualWing : deux mécanismes distincts et autonomes réunis dans un même boîtier. A l’un la charge d’assurer l’indication de l’heure, à l’autre d’animer une fonction additionnelle. L’utilisation de ce concept Dual-Wing a permis aux horlogers de Jaeger-LeCoultre de concevoir le Duomètre Sphérotourbillon : le premier tourbillon ajustable avec précision.
C’est en réalité la somme de 40 métiers et de 180 savoir-faire qui permet d’aboutir au parfait fonctionnement d’un mouvement de haute horlogerie comme celui du Duomètre Sphérotourbillon. Lors de sa fabrication, chaque composant bénéficie de l’ensemble des compétences dont dispose la Manufacture. Aussi petite soit-elle, toute pièce fait l’objet d’une gamme opératoire listant toutes les interventions nécessaires. En procédant à l’addition de l’ensemble des opérations indispensables à la construction de la Sphérotourbillon, on parvient à un total de 3331 interventions !
95% de ces 3331 opérations s’effectuent entièrement à la main, et requièrent précision du regard et habilité du geste. De plus, chaque étape est accompagnée par un nombre important de contrôles car le moindre défaut pourrait mettre en péril le fonctionnement de la montre. Ce nombre pourrait même être encore plus élevé si l’on comptabilisait les phases de recherche et de développement, longues parfois de plusieurs années avant que ne commence réellement le processus de fabrication.
Trois ancêtres remarquables de la ligne Duomètre
Le Duomètre Sphérotourbillon de 2012 se positionne comme l’héritière de toutes les montres nées au sein de la Manufacture depuis 1833. Elle a notamment tiré ses sources d’inspiration dans l’histoire de la chronométrie, domaine dans lequel Jaeger-LeCoultre s’est distingué depuis ses origines.
Chronomètre à double train de rouage – 1881
Lorsque les spécialistes de l’Observatoire de Besançon, un jour de 1881, eurent à certifier ce chronomètre, ils durent se rendre à l’évidence : la montre possédait bel et bien un double train de rouage, doté chacun de son propre barillet, permettant à la fois une répétition minute et une seconde “morte” (complication rarissime constituée par une seconde indépendante sautante). Déjà, l’esprit du concept Dual-Wing existait dans ce chronomètre exceptionnel du XIXe siècle. Mais plus de 130 années allaient encore être nécessaires pour le conduire à maturité.
Chronomètre torpilleur – 1895
Dans les dernières années du XIXe siècle, il n’existait qu’un seul moyen pour un commandant de navire de connaître sa position en haute mer : comparer l’heure “vraie”, c’est-à-dire la position du soleil, avec l’heure du point de départ du bateau. Mais cette règle impliquait de disposer d’une montre ultra précise, un rôle dévolu aux mythiques chronomètres de marine. Aucun garde-temps de l’époque ne pouvait rivaliser avec ces instruments horlogers d’exception, comme pouvait l’être le chronomètre qui équipait en 1895 le torpilleur américain USS Cushing. Sa précision remarquable était assurée par un calibre LeCoultre assemblé et réglé par Edmond Jaeger.
Au sein de la “confrérie” des chronomètres de marine, les modèles destinés aux torpilleurs constituaient une caste à part. Alors que de nombreux navires naviguaient encore à la voile, les torpilleurs équipés de machines à vapeur imposaient des vibrations auxquelles des chronomètres classiques n’auraient pas résisté. Les chronomètres de torpilleurs se devaient donc, non seulement d’afficher leur légendaire précision, mais en plus de se montrer ultra résistants. En 2012, la Duomètre Sphérotourbillon rend hommage par sa précision à son aïeule de 1895…
Chronomètre de bord – 1952
L’avènement du XXe n’a pas altéré la tradition chronométrique de la Manufacture JaegerLeCoultre. Et les formidables avancées technologiques de l’après-guerre n’ont pas atténué le besoin de précision des instruments horlogers à bord des navires militaires. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la Marine française choisit ainsi d’utiliser des chronomètres de bord Jaeger-LeCoultre, comme le Calibre 162 d’une fiabilité légendaire. Une fiabilité qui a inspiré la conception du Duomètre Sphérotourbillon.