1970 : la Royal Oak pour Audemars Piguet
En 1970, Audemars Piguet approche Gérald Genta pour dessiner une montre qui révolutionnera l’industrie : la fameuse Royal Oak. La première montre de sport de luxe fabriquée en acier. Pour la première fois de l’histoire de l’horlogerie moderne, l’acier est considéré comme un métal précieux.
Selon la légende, Gérald Genta esquissa la Royal Oak en une seule nuit, inspiré par un souvenir d’enfance d’un homme habillé d’une ancienne combinaison hermétique à proximité du pont du Mont-Blanc à Genève. La célèbre lunette octogonale reprend la forme d’un casque de plongée vintage, les huit vis hexagonales fixant la lunette à la carrure de la montre comme le casque serait fixé à la combinaison de plongée
Au cours des deux années suivantes, Genta accompagne chaque étape du processus de fabrication de la RO jusqu’à son lancement en 1972. Le prix de vente de cette montre était alors de 4 000 dollars, un chiffre étonnant pour une montre en acier à cette époque. En avance sur son époque, sa création ne rencontre pas vraiment un succès phénoménal dans un premier temps, hormis sur le marché italien.
Il faudra attendre trois ans pour que les ventes commencent à exploser. Cinquante ans plus tard, cette montre est toujours en production et figure parmi les meilleures ventes de tous les temps. Et Audemars Piguet ne rend pratiquement jamais hommage à Gérald Genta…
Première image : Le croquis original réalisé par Genta en 1970 pour la Royal Oak d’Audemars
Piguet, la montre qui est devenue le symbole de l'œuvre de Gérald Genta. Ce dessin est quasiment identique au produit fini présenté en 1972. (Vente de Genève, février 2022)
Deuxième image : Jamais vu auparavant, le premier design jamais réalisé par Genta pour la Royal Oak. Ce design est bien différent de celui que le monde connaît aujourd’hui, il conserve toutefois le célèbre boîtier octogonal de la marque. (Vente de Genève, février 2022)
En 1970, Audemars Piguet approche Gérald Genta pour dessiner une montre qui révolutionnera l’industrie : la fameuse Royal Oak. La première montre de sport de luxe fabriquée en acier. Pour la première fois de l’histoire de l’horlogerie moderne, l’acier est considéré comme un métal précieux.
Selon la légende, Gérald Genta esquissa la Royal Oak en une seule nuit, inspiré par un souvenir d’enfance d’un homme habillé d’une ancienne combinaison hermétique à proximité du pont du Mont-Blanc à Genève. La célèbre lunette octogonale reprend la forme d’un casque de plongée vintage, les huit vis hexagonales fixant la lunette à la carrure de la montre comme le casque serait fixé à la combinaison de plongée
Au cours des deux années suivantes, Genta accompagne chaque étape du processus de fabrication de la RO jusqu’à son lancement en 1972. Le prix de vente de cette montre était alors de 4 000 dollars, un chiffre étonnant pour une montre en acier à cette époque. En avance sur son époque, sa création ne rencontre pas vraiment un succès phénoménal dans un premier temps, hormis sur le marché italien.
Il faudra attendre trois ans pour que les ventes commencent à exploser. Cinquante ans plus tard, cette montre est toujours en production et figure parmi les meilleures ventes de tous les temps. Et Audemars Piguet ne rend pratiquement jamais hommage à Gérald Genta…
Première image : Le croquis original réalisé par Genta en 1970 pour la Royal Oak d’Audemars
Piguet, la montre qui est devenue le symbole de l'œuvre de Gérald Genta. Ce dessin est quasiment identique au produit fini présenté en 1972. (Vente de Genève, février 2022)
Deuxième image : Jamais vu auparavant, le premier design jamais réalisé par Genta pour la Royal Oak. Ce design est bien différent de celui que le monde connaît aujourd’hui, il conserve toutefois le célèbre boîtier octogonal de la marque. (Vente de Genève, février 2022)
1976 : la Nautilus pour Patek Philippe
Quelques années plus tard, en 1976, Genta était dans le bar Drei Könige pendant la Foire de Bâle alors que Philippe Stern, le PDG de Patek Philippe entre par hasard dans la pièce. Genta s’est demandé comment il pourrait concevoir une montre de sport en acier pour la marque.
L’histoire raconte que Genta l’aurait dessiné en seulement cinq minutes sur une serviette en papier alors qu’il observait discrètement l’équipe de Patek Philippe assise à l’autre bout de la salle. Peu de temps après, Genta est contacté par Patek Philippe pour concevoir une montre de luxe en acier inoxydable dont il avait évidemment déjà le dessin…
De même que la Royal Oak, la Nautilus est inspirée du monde nautique mais sa lunette possède des angles adoucis inspirée des hublots des navires transatlantiques. Mr Stern était lui-même passionné de voile. Le cadran bleu est de la couleur des lacs suisses où naviguait Stern. La montre sera baptisée en hommage au sous-marin du capitaine Némo dans le roman de Jules Vernes, « 20 000 lieues sous les mers ».
Cette nouvelle montre en acier représente un équilibre novateur et subtil entre sport et élégance. Toujours en production aujourd’hui, cette pièce inaugure une nouvelle ère pour cette marque
traditionnelle.
Quelques années plus tard, en 1976, Genta était dans le bar Drei Könige pendant la Foire de Bâle alors que Philippe Stern, le PDG de Patek Philippe entre par hasard dans la pièce. Genta s’est demandé comment il pourrait concevoir une montre de sport en acier pour la marque.
L’histoire raconte que Genta l’aurait dessiné en seulement cinq minutes sur une serviette en papier alors qu’il observait discrètement l’équipe de Patek Philippe assise à l’autre bout de la salle. Peu de temps après, Genta est contacté par Patek Philippe pour concevoir une montre de luxe en acier inoxydable dont il avait évidemment déjà le dessin…
De même que la Royal Oak, la Nautilus est inspirée du monde nautique mais sa lunette possède des angles adoucis inspirée des hublots des navires transatlantiques. Mr Stern était lui-même passionné de voile. Le cadran bleu est de la couleur des lacs suisses où naviguait Stern. La montre sera baptisée en hommage au sous-marin du capitaine Némo dans le roman de Jules Vernes, « 20 000 lieues sous les mers ».
Cette nouvelle montre en acier représente un équilibre novateur et subtil entre sport et élégance. Toujours en production aujourd’hui, cette pièce inaugure une nouvelle ère pour cette marque
traditionnelle.
1984 : la Gefica Safari
Cette montre fut créée en 1984 à la demande de trois chasseurs et a été nommé en leur honneur : GEFICA. Il s’agit de la fusion des deux premières lettres de leurs prénoms respectifs (Geoffroy, Fissore et Canali). Ce modèle avec phases de Lune et fonction boussole, est rapidement devenu une icône dans le monde de l’horlogerie puis a donné naissance à différentes déclinaisons.
L’utilisation révolutionnaire du bronze pour l’habillage a permis de résoudre le souci de visibilité la chasse, car sans aucune brillance, ce matériau ne reflète pas la lumière du soleil. Lorsque Genta a dévoilé cette montre, elle fut vivement critiquée car elle utilisait alors un matériau qui avait la réputation de vieillir et de se ternir presque immédiatement.
Cette montre fut créée en 1984 à la demande de trois chasseurs et a été nommé en leur honneur : GEFICA. Il s’agit de la fusion des deux premières lettres de leurs prénoms respectifs (Geoffroy, Fissore et Canali). Ce modèle avec phases de Lune et fonction boussole, est rapidement devenu une icône dans le monde de l’horlogerie puis a donné naissance à différentes déclinaisons.
L’utilisation révolutionnaire du bronze pour l’habillage a permis de résoudre le souci de visibilité la chasse, car sans aucune brillance, ce matériau ne reflète pas la lumière du soleil. Lorsque Genta a dévoilé cette montre, elle fut vivement critiquée car elle utilisait alors un matériau qui avait la réputation de vieillir et de se ternir presque immédiatement.
1986 : La collection Disney
Les modèles Disney sont nés suite à une demande du PDG de Disney, lui-même collectionneur de montres Gérald Genta. Ce dernier souhaitait en effet, une montre pour sa mère inspirée de son personnage préféré : Bambi.
Genta réalise cette pièce et en homme d’affaires redoutable, demande en retour une licence exclusive pour réaliser des montres haut de gamme en édition limitée reprenant les quelques personnages iconiques de Disney : Mickey Mouse, Donald Duck ou encore Minnie Mouse.
Une attention particulière a été portée sur les détails lors de la conception de ces montres, elles comportent une complication rétrograde, le tout dans un boîtier en or et/ou en acier. Cette gamme intitulée « Fantasy » comporte les montres Disney les plus impressionnantes, et les plus chères jamais fabriquées.
Les modèles Disney sont nés suite à une demande du PDG de Disney, lui-même collectionneur de montres Gérald Genta. Ce dernier souhaitait en effet, une montre pour sa mère inspirée de son personnage préféré : Bambi.
Genta réalise cette pièce et en homme d’affaires redoutable, demande en retour une licence exclusive pour réaliser des montres haut de gamme en édition limitée reprenant les quelques personnages iconiques de Disney : Mickey Mouse, Donald Duck ou encore Minnie Mouse.
Une attention particulière a été portée sur les détails lors de la conception de ces montres, elles comportent une complication rétrograde, le tout dans un boîtier en or et/ou en acier. Cette gamme intitulée « Fantasy » comporte les montres Disney les plus impressionnantes, et les plus chères jamais fabriquées.
1985 : La Pacha pour Cartier
Cinquante ans après la réalisation de la pièce originale par Louis Cartier en 1931 en tant que modèle unique pour les séances de natation et les banquets du Pacha de Marrakech, Genta réimagine cette montre pour homme en 1985.
Il faut savoir que Cartier était l’une des marques préférées de Genta, et ce relancement était le résultat d’une relation personnelle privilégiée entre Genta et Alain Dominique Perrin, ancien président de Cartier. Genta se voit confier la mission de recréer une montre ronde avec une complication : cette dernière repousse les limites de Cartier et ouvre une nouvelle ère pour la marque.
Gérald Genta et Cartier font partie des très rares marques à produire les Lunes directement en or et ciels en lapis-lazuli plutôt que de les peindre à posteriori. Les mouvements de ces montres extrêmement complexes et sophistiquées étaient fabriqués dans la manufacture Genta.
Cinquante ans après la réalisation de la pièce originale par Louis Cartier en 1931 en tant que modèle unique pour les séances de natation et les banquets du Pacha de Marrakech, Genta réimagine cette montre pour homme en 1985.
Il faut savoir que Cartier était l’une des marques préférées de Genta, et ce relancement était le résultat d’une relation personnelle privilégiée entre Genta et Alain Dominique Perrin, ancien président de Cartier. Genta se voit confier la mission de recréer une montre ronde avec une complication : cette dernière repousse les limites de Cartier et ouvre une nouvelle ère pour la marque.
Gérald Genta et Cartier font partie des très rares marques à produire les Lunes directement en or et ciels en lapis-lazuli plutôt que de les peindre à posteriori. Les mouvements de ces montres extrêmement complexes et sophistiquées étaient fabriqués dans la manufacture Genta.
1995 : la Grande Sonnerie
En 1995, après cinq cinq ans de recherche et de développement, Gérald Genta dévoile la Grande Sonnerie, la montre-bracelet considérée comme la plus sophistiquée et complexe du monde à l’époque de sa création ; il s’agit sans doute de la plus importante contribution de Genta à la haute horlogerie.
Cette création, qui reproduit le carillon de Big Ben à Londres, fut une première à plus d’un titre, elle comprenait notamment plus d’un millier de composants. Répétition minutes, carillon Westminster à quatre marteaux, quantième perpétuel, double affichage de la réserve de marche, cette référence est un chef-d'œuvre de la haute horlogerie.
Jusqu’alors, la Grande Sonnerie n’avait existé que sous la forme de montre de poche. Genta en a fabriqué un total de 20, chacune d’entre elles est un modèle unique. Les dessins de trois d’entre elles sont proposés dans les ventes aux enchères.
En 1995, après cinq cinq ans de recherche et de développement, Gérald Genta dévoile la Grande Sonnerie, la montre-bracelet considérée comme la plus sophistiquée et complexe du monde à l’époque de sa création ; il s’agit sans doute de la plus importante contribution de Genta à la haute horlogerie.
Cette création, qui reproduit le carillon de Big Ben à Londres, fut une première à plus d’un titre, elle comprenait notamment plus d’un millier de composants. Répétition minutes, carillon Westminster à quatre marteaux, quantième perpétuel, double affichage de la réserve de marche, cette référence est un chef-d'œuvre de la haute horlogerie.
Jusqu’alors, la Grande Sonnerie n’avait existé que sous la forme de montre de poche. Genta en a fabriqué un total de 20, chacune d’entre elles est un modèle unique. Les dessins de trois d’entre elles sont proposés dans les ventes aux enchères.
Les commandes privées
Pour ses clients exclusifs, parmi lesquels figuraient le roi du Maroc, les sultans d’Oman et de Brunei, le roi d’Espagne, le roi d’Arabie Saoudite, la reine mère d’Angleterre ainsi que des grands hommes d’affaires, sportifs et artistes, Genta a conçu des pièces uniques et prestigieuses. Plusieurs années furent nécessaires à la conception de certaines de ces pièces exceptionnelles.
Pour ses clients exclusifs, parmi lesquels figuraient le roi du Maroc, les sultans d’Oman et de Brunei, le roi d’Espagne, le roi d’Arabie Saoudite, la reine mère d’Angleterre ainsi que des grands hommes d’affaires, sportifs et artistes, Genta a conçu des pièces uniques et prestigieuses. Plusieurs années furent nécessaires à la conception de certaines de ces pièces exceptionnelles.