Tout a commencé il y a un peu plus de 140 ans à Boston, où Florentine Ariosto Jones (FA Jonesd), un horloger dont le talent n’avait d’égal que le goût de l’entreprise, réfléchissait à une possibilité d’atteindre deux objectifs : d’une part, se mettre à son compte, mais aussi, d’autre part, faire bien des choses différemment et mieux que ses collègues de l’industrie horlogère américaine en plein essor.
Etant alors directeur de la société F.HowardWatch & Cie, il avait naturellement déjà entendu parler de la petite Suisse et de ses excellents horlogers. Et il a été électrisé quand il a su que les salariés de l’industrie horlogère suisse travaillaient pour des salaires d’une modestie étonnante et fabriquaient leurs montres la plupart du temps avec de vieilles machines.
La Suisse était alors, ce qui nous semblera peut-être stupéfiant aujourd’hui, un pays à bas salaires par excellence. Et c’est ainsi que naquit en F.A. Jones une idée commerciale lumineuse : pourquoi ne pas fabriquer en Suisse des montres de qualité pour le marché nord-américain, à des conditions beaucoup plus avantageuses et avec des machines neuves et bien meilleures ?
Aussitôt dit, aussitôt fait : à New York, Jones fonde avec deux associés un réseau de distribution appelé à habiller d’un boîtier les mouvements de montres de gousset fabriqués en Suisse et, de là, à les distribuer dans toute l’Amérique du Nord. L’entreprise reçoit un nom ronflant : International Watch Company (IWC). Jones, accompagné de son ami l’horloger Louis Kidder, prend alors le bateau pour se rendre en Europe. Les deux compères emmènent dans leurs bagages non seulement une multitude d’idées, mais aussi des machines pour la fabrication en série de pièces et quelques plans de construction prêts à être utilisés pour les premières montres de fabrication suisse.
Etant alors directeur de la société F.HowardWatch & Cie, il avait naturellement déjà entendu parler de la petite Suisse et de ses excellents horlogers. Et il a été électrisé quand il a su que les salariés de l’industrie horlogère suisse travaillaient pour des salaires d’une modestie étonnante et fabriquaient leurs montres la plupart du temps avec de vieilles machines.
La Suisse était alors, ce qui nous semblera peut-être stupéfiant aujourd’hui, un pays à bas salaires par excellence. Et c’est ainsi que naquit en F.A. Jones une idée commerciale lumineuse : pourquoi ne pas fabriquer en Suisse des montres de qualité pour le marché nord-américain, à des conditions beaucoup plus avantageuses et avec des machines neuves et bien meilleures ?
Aussitôt dit, aussitôt fait : à New York, Jones fonde avec deux associés un réseau de distribution appelé à habiller d’un boîtier les mouvements de montres de gousset fabriqués en Suisse et, de là, à les distribuer dans toute l’Amérique du Nord. L’entreprise reçoit un nom ronflant : International Watch Company (IWC). Jones, accompagné de son ami l’horloger Louis Kidder, prend alors le bateau pour se rendre en Europe. Les deux compères emmènent dans leurs bagages non seulement une multitude d’idées, mais aussi des machines pour la fabrication en série de pièces et quelques plans de construction prêts à être utilisés pour les premières montres de fabrication suisse.
Première surprise : en Suisse romande avec ses centres de l’horlogerie, où Jones envisage de s’établir, on traite avec condescendance cet amateur d’innovation. En effet, les hommes qui fabriquent en grande partie des pièces de montre à domicile craignent les machines modernes et le concept d’une fabrication en série même si celui-ci a l’avantage incontestable d’une qualité toujours identique.
L’histoire aurait déjà pu s’arrêter là. Mais, en Suisse romande, Jones fait connaissance d’un industriel schaffhousois polyvalent, Heinrich Moser. Et celui-ci soumet à l’Américain une offre pas tout à fait altruiste, mais d’autant plus séduisante : à Schaffhouse, une petite ville du Nord de la Suisse dont l’Américain n’a sans doute encore jamais entendu parler jusque-là, il peut se mettre au travail immédiatement –dans des bâtiments industriels appartenant à Moser. Cerise sur le gâteau : il disposera aussi de l’énergie nécessaire pour actionner les machines– à cette époque-là, il n’était pas encore question de courant électrique. Une usine hydraulique construite par Moser lui-même fournit l’énergie indispensable directement à la fabrique par le biais d’arbres et de longs câbles de transmission. C’est ainsi que Jones vient à Schaffhouse en 1868 –et que Schaffhouse, loin de la Suisse romande, héberge soudain une fabrique de montres.
Jones peut donc réellement transposer dans la pratique son idée hardie. De même, son principe consistant à fabriquer des montres de grande qualité à des tolérances toujours identiques fonctionne –et justifie la réputation des montres de Schaffhouse, une réputation qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui dans le monde entier. Mais l’aventure qui a commencé de façon très prometteuse, sur le plan horloger, avec les premiers « calibres Jones », du nom du fondateur de la firme, prend une vraiment mauvaise tournure sur le plan commercial, pour Jones, lorsque l’Amérique –contrairement à sa promesse– ne diminue pas les droits de douane d’un taux de 25%, édictés à cause de la guerre en 1864. L’avantage des plus faibles salaires suisses est donc réduit à néant. Jones rentre à Boston et la « fabrique de montres américaine » est reprise par des Suisses. Mais le fondateur laisse aux repreneurs cette ambition particulière de solutions techniques raffinées et toujours supérieures.
L’histoire aurait déjà pu s’arrêter là. Mais, en Suisse romande, Jones fait connaissance d’un industriel schaffhousois polyvalent, Heinrich Moser. Et celui-ci soumet à l’Américain une offre pas tout à fait altruiste, mais d’autant plus séduisante : à Schaffhouse, une petite ville du Nord de la Suisse dont l’Américain n’a sans doute encore jamais entendu parler jusque-là, il peut se mettre au travail immédiatement –dans des bâtiments industriels appartenant à Moser. Cerise sur le gâteau : il disposera aussi de l’énergie nécessaire pour actionner les machines– à cette époque-là, il n’était pas encore question de courant électrique. Une usine hydraulique construite par Moser lui-même fournit l’énergie indispensable directement à la fabrique par le biais d’arbres et de longs câbles de transmission. C’est ainsi que Jones vient à Schaffhouse en 1868 –et que Schaffhouse, loin de la Suisse romande, héberge soudain une fabrique de montres.
Jones peut donc réellement transposer dans la pratique son idée hardie. De même, son principe consistant à fabriquer des montres de grande qualité à des tolérances toujours identiques fonctionne –et justifie la réputation des montres de Schaffhouse, une réputation qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui dans le monde entier. Mais l’aventure qui a commencé de façon très prometteuse, sur le plan horloger, avec les premiers « calibres Jones », du nom du fondateur de la firme, prend une vraiment mauvaise tournure sur le plan commercial, pour Jones, lorsque l’Amérique –contrairement à sa promesse– ne diminue pas les droits de douane d’un taux de 25%, édictés à cause de la guerre en 1864. L’avantage des plus faibles salaires suisses est donc réduit à néant. Jones rentre à Boston et la « fabrique de montres américaine » est reprise par des Suisses. Mais le fondateur laisse aux repreneurs cette ambition particulière de solutions techniques raffinées et toujours supérieures.
C’est ainsi que, par la suite, malgré les difficultés de ses débuts, la manufacture se développe au point de devenir l’un des fabricants les plus renommés de montres de gousset solides et d’une grande longévité. Et elle est aussi, dès le début, l’un des protagonistes les plus actifs de la révolution horlogère qui favorisait, vers les années 1900 déjà, la prééminence de la montre-bracelet. Mais la guerre de religion sur le port de la montre ne se termine réellement que dans les années trente ou quarante.
Et c’est justement au moment où commence cette période de nouveaux bouleversements techniques que naissent quelques-unes des montres d’IWC les plus passionnantes et les plus convoitées des collectionneurs aujourd’hui encore. Certaines ont écrit des chapitres de l’histoire de l’horlogerie.
Six de ces pierres milliaires ont été ramenées dans le présent en tant que versions vintage illustrant la fière histoire de la firme pour le 140ème anniversaire de la manufacture –même si ce chiffre n’est pas un chiffre tout à fait rond. Il ne s’agit pas de copies, il n’y en a jamais eu chez IWC, mais de réinterprétations de bonnes vieilles connaissances, parfois équipées de mouvements de manufacture automatiques ultramodernes et contemporains que l’on trouve aussi dans des modèles de série actuels.
Quand la fidélité historique l’exige, ces modèles sont équipés de mouvements de montres de gousset à remontoir mécanique qui reprennent le calibre IWC 98, le plus célèbre et le plus longtemps construit, ceux-ci s’étant toutefois enrichis et ayant été complétés par quelques éléments des tout premiers mouvements de Jones. Et certains des modèles vintage –pour autant que leurs ancêtres n’étaient pas déjà présentés à cette époque au format maxi d’IWC– ont, lors de leur voyage dans le temps jusqu’au présent, aussi vu grandir la taille de leurs boîtiers, ce qui permet de les distinguer au premier coup d’œil des originaux.
Et c’est justement au moment où commence cette période de nouveaux bouleversements techniques que naissent quelques-unes des montres d’IWC les plus passionnantes et les plus convoitées des collectionneurs aujourd’hui encore. Certaines ont écrit des chapitres de l’histoire de l’horlogerie.
Six de ces pierres milliaires ont été ramenées dans le présent en tant que versions vintage illustrant la fière histoire de la firme pour le 140ème anniversaire de la manufacture –même si ce chiffre n’est pas un chiffre tout à fait rond. Il ne s’agit pas de copies, il n’y en a jamais eu chez IWC, mais de réinterprétations de bonnes vieilles connaissances, parfois équipées de mouvements de manufacture automatiques ultramodernes et contemporains que l’on trouve aussi dans des modèles de série actuels.
Quand la fidélité historique l’exige, ces modèles sont équipés de mouvements de montres de gousset à remontoir mécanique qui reprennent le calibre IWC 98, le plus célèbre et le plus longtemps construit, ceux-ci s’étant toutefois enrichis et ayant été complétés par quelques éléments des tout premiers mouvements de Jones. Et certains des modèles vintage –pour autant que leurs ancêtres n’étaient pas déjà présentés à cette époque au format maxi d’IWC– ont, lors de leur voyage dans le temps jusqu’au présent, aussi vu grandir la taille de leurs boîtiers, ce qui permet de les distinguer au premier coup d’œil des originaux.
De cette manière, ils se transforment toutefois aussi en des personnalités de l’horlogerie absolument nouvelles.
Ils indiquent par exemple à quoi aurait ressemblé une Ingenieur de 1955 si son boîtier porté au poignet n’avait pas eu un diamètre de 37,5, mais de 42,5 mm.
Les six montres, qui sont respectivement proposées en édition illimitée en acier inoxydable avec cadran noir et en édition limitée en platine avec cadran argenté, sont toutefois plus qu’un simple « best of » de l’ère de la montre-bracelet chez IWC.
Elles incarnent –chacune d’entre-elles prise isolément– pratiquement la légende de la fondation des familles de montres de la manufacture qui existent aujourd’hui. Les 140 premières montres vintage en platine sont malgré tout en quelque sorte déjà réservées : elles sont proposées en offre particulière, toutes avec le même numéro, en tant que série absolument unique, dans une valise en cuir réalisée avec une grande minutie.
Pour aller plus loin, lire aussi :
IWC Vintage collection : la montre d'aviateur à remontage manuel
IWC Vintage collection : la Portugaise de 1939 à remontage manuel
IWC Vintage collection : l'Ingenieur Automatic
IWC Vintage collection : l' Aquatimer Automatic
IWC Vintage collection : la Da Vinci Automatic
IWC Vintage collection : la Portofino à remontage manuel
Ils indiquent par exemple à quoi aurait ressemblé une Ingenieur de 1955 si son boîtier porté au poignet n’avait pas eu un diamètre de 37,5, mais de 42,5 mm.
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Elles incarnent –chacune d’entre-elles prise isolément– pratiquement la légende de la fondation des familles de montres de la manufacture qui existent aujourd’hui. Les 140 premières montres vintage en platine sont malgré tout en quelque sorte déjà réservées : elles sont proposées en offre particulière, toutes avec le même numéro, en tant que série absolument unique, dans une valise en cuir réalisée avec une grande minutie.
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