Point de départ de l’exposition, un minuscule pignon horloger flotte dans une colonne de plexiglas. Ce petit composant qu’Antoine LeCoultre considérait comme l’ « âme de toute bonne montre » fut à l’origine de Jaeger-LeCoultre. Il permet de comprendre le rôle crucial joué par la manufacture dans la conjugaison de deux domaines horlogers essentiels mais souvent jugés peu compatibles : la précision et les complications.
Lorsqu’en 1833, Antoine LeCoultre fonde le premier atelier de Jaeger-LeCoultre, la Vallée de Joux est déjà reconnue comme le plus haut lieu des calibres à complications. Quelques dizaines d’artisans de grand talent y conçoivent et fabriquent les mécanismes les plus compliqués du monde.
Visionnaire, inventeur de génie, Antoine LeCoultre se garde pourtant d’entrer immédiatement dans cet art subtil. Mieux que quiconque, il sait à quel point chaque mécanisme additionnel peut être source d’imprécision, voire de dysfonctionnement. Il décide donc de repenser tout le processus de fabrication. Partant du pignon, il intègre un à un tous les savoir-faire nécessaires à la fabrication du mouvement complet, inventant et perfectionnant de nombreuses machines pour satisfaire ses hautes exigences.
Parmi elles, le Millionomètre (1844) est le premier instrument de mesure de l’histoire capable de mesurer le micron. En 1870, Antoine LeCoultre franchit le grand pas. Pour la première fois de l’histoire de l’horlogerie, il fabrique des calibres compliqués au moyen de procédés partiellement mécanisés, permettant d’atteindre un niveau de fiabilité extraordinaire.
Jusqu’alors, les grandes complications étaient fabriquées en un ou deux exemplaires, chaque composant devait être ajusté. Dès 1870, LeCoultre & Cie fabrique des séries de 6, 12, 24, ou même 60 exemplaires d’un même calibre ! Cette petite révolution marque le passage du prototype au produit maîtrisé. La manufacture s’impose en quelques années comme la Grande Maison des Complications. Des dizaines de calibres compliqués différents sortent de ses ateliers pour équiper les montres des plus prestigieuses maisons horlogères suisses, allemandes et françaises.
A ce jour, la Manufacture compte plus de 500 calibres à complications conçus et fabriqués dans ses murs ! Au-delà du nombre et de la diversité, c’est la fiabilité et la précision qui font l’unicité de ces créations, or les innovations qui les rendirent possible furent d’abord appliquées à la chronométrie. Aussi la nouvelle exposition rappelle-t-elle à travers quelques chefs-d’oeuvre de haute horlogerie le rôle considérable joué par la manufacture dans ce domaine essentiel à la navigation en haute mer.
Outre un chronomètre de torpilleur de l’US Navy daté de 1895, fabriqué par Edmond Jaeger et équipé du Calibre LeCoultre 21RV, l’exposition présente un échappement de démonstration de 1937 et plusieurs calibres LeCoultre ayant remportés les prix les plus prestigieux des concours d’Observatoires chronométriques de Neuchâtel et Genève dans les années 1930 et 1940.
Pionnier de la précision dans les montres-bracelets, la montre de pilote antimagnétique Mark XI de Jaeger-LeCoultre subit dès 1948 les épreuves rigoureuses de l’Observatoire de Kew Teddington pour accéder au statut d‘un instrument de bord hautement stratégique de la Royal Air Force. Descendant civil de cette montre exceptionnellement précise et résistante, le Chronomètre Geophysic est créé pour les scientifiques de l’Année Géophysique Internationale en 1958 et offert au commandant du sous-marin Nautilus, après son passage sous le Pôle Nord.
Forte de son expérience dans l’art des complications et de la chronométrie, la manufacture Jaeger-LeCoultre poursuit son oeuvre pionnière en unissant plus que jamais ces deux domaines. Le sceau 1000 Hours Control en est le garant : il certifie qu’avant de quitter la manufacture, chaque montre terminée Jaeger-LeCoultre a subit avec succès une batterie de six tests auxquels s’ajoutent des tests spécifiques pour les complications. Tous les organes de la montre sont mis à l’épreuve : mouvement, complications, boîtes. Les contrôles simulent les conditions réelles au porter et imposent les normes les plus rigoureuses à chaque famille de garde-temps.
Après cette introduction à la philosophie des complications Jaeger-LeCoultre, les visiteurs pénètrent dans un espace obscur, entièrement dédié à la découverte sensorielle des montres à sonnerie. Conçue comme une complication horlogère, une ingénieuse scénographie donne à écouter et à admirer quinze merveilles de mécanique. Lorsque le mécanisme est enclenché, la lumière se concentre sur la montre dont le visiteur écoute la sonnerie à travers un panneau de lutherie en bois de la Vallée de Joux. Simultanément, une séquence filmée dévoile le jeu des rouages et des râteaux en fonction.
Voyage à travers le temps, cette expérience permet de découvrir quelques-unes des spécialités développées par une manufacture Jaeger-LeCoultre, qui compte à son actif plus de 200 calibres différents dotés de répétitions : carillon à trois marteaux, régulateur silencieux, timbres dits « cathédrale » ou encore automate à jaquemarts.
Plus que toute autre, la Master Grande Tradition à Répétition Minutes (2009) synthétise la précision et les complications : fixé au verre en saphir, son timbre génère un son d’une pureté cristalline exceptionnelle. Avec ses quinze jours de réserve de marche, son échappement en silicium et ses aiguilles disposés à la manière des anciens régulateurs, elle fait l’objet d’un nouveau certificat d’excellence, le 1000 Hours Chrono qui cumule les exigences du 1000 Hours Control et celles du COSC.
Pour terminer cette exploration sensorielle, un espace dédié aux Memovox rappelle les grandes heures de la célèbre montre à réveil, « voix de la mémoire ». Le groupe des Memovox classiques permet de parcourir les grandes étapes du système de sonnerie : marteau frappant l’intérieur du boîtier, puis faisant résonner un timbre suspendu, et enfin système de vibration.
Le second groupe présente trois Memovox de plongée. Chaque sonnerie peut être écoutée successivement hors de l’eau et sous l’eau. La Memovox Deep Sea (1959), première montre de plongée de l’histoire dotée d’une alarme, précède la célèbre Memovox Polaris (1965) dont le triple fond favorise la diffusion sous-marine du son. Quant à la toute nouvelle Master Compressor Diving Alarm Navy SEAL (2009) en titane grade 5, elle est conçue pour résister aux conditions extrêmes d’utilisation par le corps d’élite des plongeurs de l’armée américaine Navy SEALs.
Une excellente raison de passer quelques jours à la montagne, dans la région de la Vallée de Joux…
Lorsqu’en 1833, Antoine LeCoultre fonde le premier atelier de Jaeger-LeCoultre, la Vallée de Joux est déjà reconnue comme le plus haut lieu des calibres à complications. Quelques dizaines d’artisans de grand talent y conçoivent et fabriquent les mécanismes les plus compliqués du monde.
Visionnaire, inventeur de génie, Antoine LeCoultre se garde pourtant d’entrer immédiatement dans cet art subtil. Mieux que quiconque, il sait à quel point chaque mécanisme additionnel peut être source d’imprécision, voire de dysfonctionnement. Il décide donc de repenser tout le processus de fabrication. Partant du pignon, il intègre un à un tous les savoir-faire nécessaires à la fabrication du mouvement complet, inventant et perfectionnant de nombreuses machines pour satisfaire ses hautes exigences.
Parmi elles, le Millionomètre (1844) est le premier instrument de mesure de l’histoire capable de mesurer le micron. En 1870, Antoine LeCoultre franchit le grand pas. Pour la première fois de l’histoire de l’horlogerie, il fabrique des calibres compliqués au moyen de procédés partiellement mécanisés, permettant d’atteindre un niveau de fiabilité extraordinaire.
Jusqu’alors, les grandes complications étaient fabriquées en un ou deux exemplaires, chaque composant devait être ajusté. Dès 1870, LeCoultre & Cie fabrique des séries de 6, 12, 24, ou même 60 exemplaires d’un même calibre ! Cette petite révolution marque le passage du prototype au produit maîtrisé. La manufacture s’impose en quelques années comme la Grande Maison des Complications. Des dizaines de calibres compliqués différents sortent de ses ateliers pour équiper les montres des plus prestigieuses maisons horlogères suisses, allemandes et françaises.
A ce jour, la Manufacture compte plus de 500 calibres à complications conçus et fabriqués dans ses murs ! Au-delà du nombre et de la diversité, c’est la fiabilité et la précision qui font l’unicité de ces créations, or les innovations qui les rendirent possible furent d’abord appliquées à la chronométrie. Aussi la nouvelle exposition rappelle-t-elle à travers quelques chefs-d’oeuvre de haute horlogerie le rôle considérable joué par la manufacture dans ce domaine essentiel à la navigation en haute mer.
Outre un chronomètre de torpilleur de l’US Navy daté de 1895, fabriqué par Edmond Jaeger et équipé du Calibre LeCoultre 21RV, l’exposition présente un échappement de démonstration de 1937 et plusieurs calibres LeCoultre ayant remportés les prix les plus prestigieux des concours d’Observatoires chronométriques de Neuchâtel et Genève dans les années 1930 et 1940.
Pionnier de la précision dans les montres-bracelets, la montre de pilote antimagnétique Mark XI de Jaeger-LeCoultre subit dès 1948 les épreuves rigoureuses de l’Observatoire de Kew Teddington pour accéder au statut d‘un instrument de bord hautement stratégique de la Royal Air Force. Descendant civil de cette montre exceptionnellement précise et résistante, le Chronomètre Geophysic est créé pour les scientifiques de l’Année Géophysique Internationale en 1958 et offert au commandant du sous-marin Nautilus, après son passage sous le Pôle Nord.
Forte de son expérience dans l’art des complications et de la chronométrie, la manufacture Jaeger-LeCoultre poursuit son oeuvre pionnière en unissant plus que jamais ces deux domaines. Le sceau 1000 Hours Control en est le garant : il certifie qu’avant de quitter la manufacture, chaque montre terminée Jaeger-LeCoultre a subit avec succès une batterie de six tests auxquels s’ajoutent des tests spécifiques pour les complications. Tous les organes de la montre sont mis à l’épreuve : mouvement, complications, boîtes. Les contrôles simulent les conditions réelles au porter et imposent les normes les plus rigoureuses à chaque famille de garde-temps.
Après cette introduction à la philosophie des complications Jaeger-LeCoultre, les visiteurs pénètrent dans un espace obscur, entièrement dédié à la découverte sensorielle des montres à sonnerie. Conçue comme une complication horlogère, une ingénieuse scénographie donne à écouter et à admirer quinze merveilles de mécanique. Lorsque le mécanisme est enclenché, la lumière se concentre sur la montre dont le visiteur écoute la sonnerie à travers un panneau de lutherie en bois de la Vallée de Joux. Simultanément, une séquence filmée dévoile le jeu des rouages et des râteaux en fonction.
Voyage à travers le temps, cette expérience permet de découvrir quelques-unes des spécialités développées par une manufacture Jaeger-LeCoultre, qui compte à son actif plus de 200 calibres différents dotés de répétitions : carillon à trois marteaux, régulateur silencieux, timbres dits « cathédrale » ou encore automate à jaquemarts.
Plus que toute autre, la Master Grande Tradition à Répétition Minutes (2009) synthétise la précision et les complications : fixé au verre en saphir, son timbre génère un son d’une pureté cristalline exceptionnelle. Avec ses quinze jours de réserve de marche, son échappement en silicium et ses aiguilles disposés à la manière des anciens régulateurs, elle fait l’objet d’un nouveau certificat d’excellence, le 1000 Hours Chrono qui cumule les exigences du 1000 Hours Control et celles du COSC.
Pour terminer cette exploration sensorielle, un espace dédié aux Memovox rappelle les grandes heures de la célèbre montre à réveil, « voix de la mémoire ». Le groupe des Memovox classiques permet de parcourir les grandes étapes du système de sonnerie : marteau frappant l’intérieur du boîtier, puis faisant résonner un timbre suspendu, et enfin système de vibration.
Le second groupe présente trois Memovox de plongée. Chaque sonnerie peut être écoutée successivement hors de l’eau et sous l’eau. La Memovox Deep Sea (1959), première montre de plongée de l’histoire dotée d’une alarme, précède la célèbre Memovox Polaris (1965) dont le triple fond favorise la diffusion sous-marine du son. Quant à la toute nouvelle Master Compressor Diving Alarm Navy SEAL (2009) en titane grade 5, elle est conçue pour résister aux conditions extrêmes d’utilisation par le corps d’élite des plongeurs de l’armée américaine Navy SEALs.
Une excellente raison de passer quelques jours à la montagne, dans la région de la Vallée de Joux…