Cent ans après leur invention, les pendules mystérieuses reflètent toute l’audace créatrice de la maison Cartier. Qualifiées de « mystérieuses » pour leur mécanisme invisible et les aiguilles semblant flotter dans l’espace et le vide, ces pendules sont le fruit d’influences étonnantes, celle d’un magicien, d’un expert horloger et d’un créateur d’exception : Louis Cartier.
Cette remarquable invention horlogère résulte de la collaboration entre Maurice Couët, maître horloger âgé d’à peine 25 ans et Louis Cartier. En effet, ce dernier remarqua très tôt son talent et désigna cet artisan de génie comme le fournisseur exclusif de la maison Cartier à partir de 1911. Il faut savoir que de son côté, Maurice Couët s’inspira de l’invention du célèbre magicien et prestidigitateur Jean Eugène Robert-Houdin né en 1805.
Illusionniste et fabricant d’automates, ayant lui-même une formation d’horloger, il présenta au public dès 1836 la première pendule « mystérieuse », pendule dont le mécanisme n’était pas relié directement aux aiguilles. Il s’inscrit dans la lignée des magiciens et des bonimenteurs, présentant dans son théâtre parisien des « soirées fantastiques » mêlant « prestidigitation, subtilités et illusions ». Son goût pour l’escamotage et l’illusion le mène à déposer des brevets de mécanismes en tout genre. Mort en 1871, Jean Eugène Robert-Houdin reste l’inventeur de la magie moderne dont la Maison de la Magie qui lui est dédiée se trouve actuellement à Blois.
Cette remarquable invention horlogère résulte de la collaboration entre Maurice Couët, maître horloger âgé d’à peine 25 ans et Louis Cartier. En effet, ce dernier remarqua très tôt son talent et désigna cet artisan de génie comme le fournisseur exclusif de la maison Cartier à partir de 1911. Il faut savoir que de son côté, Maurice Couët s’inspira de l’invention du célèbre magicien et prestidigitateur Jean Eugène Robert-Houdin né en 1805.
Illusionniste et fabricant d’automates, ayant lui-même une formation d’horloger, il présenta au public dès 1836 la première pendule « mystérieuse », pendule dont le mécanisme n’était pas relié directement aux aiguilles. Il s’inscrit dans la lignée des magiciens et des bonimenteurs, présentant dans son théâtre parisien des « soirées fantastiques » mêlant « prestidigitation, subtilités et illusions ». Son goût pour l’escamotage et l’illusion le mène à déposer des brevets de mécanismes en tout genre. Mort en 1871, Jean Eugène Robert-Houdin reste l’inventeur de la magie moderne dont la Maison de la Magie qui lui est dédiée se trouve actuellement à Blois.
En 1912, Maurice Couët livre sa première pendule « mystérieuse » baptisée modèle A. En 1920, Maurice Couët et la maison Cartier innovent encore avec la pendule à un seul axe central, contrairement au modèle A, dont les disques sont actionnés par deux axes situés de chaque côté de la base. Ce seul axe central permet d’autres innovations esthétiques. Ce modèle a été produit pendant au moins un an, à l’instar du modèle présenté à la vente. Datant des années 20, cette précieuse pendule présente une topaze centrale, production rare de Cartier, les disques actionnant les aiguilles étant généralement en quartz, citrine, cristal de roche.
Le temps s’égrène mais ne se voit ni ne s’entend. Les pendules gardent en elle tout ce mystère : un cadran transparent où rien n’arrête le regard, redonnant au temps la notion d’un moment impalpable.
Afin de conférer toute l’illusion et le mystère auprès de ses propriétaires, Cartier garda le secret de la fabrication du mécanisme et l’énigme du fonctionnement auprès de ses vendeurs.
Certains modèles exigeant plus d’un an de travail, cette production unique séduit une riche clientèle princière et royale internationale : John Pierpont Morgan Jr, la reine Mary d’Angleterre, le Maharajah de Patiala, M Dodge, le roi d’Espagne... Le modèle présenté provient de Luz Bringas, une femme appartenant à la haute société mexicaine des années 20 dont la culture se tourne aussi vers l’Europe. Philanthrope sans descendance, Luz Bringas lègue sa fortune à la « Fundacion Luz Bringas », dédiée à l’éducation.
Le temps s’égrène mais ne se voit ni ne s’entend. Les pendules gardent en elle tout ce mystère : un cadran transparent où rien n’arrête le regard, redonnant au temps la notion d’un moment impalpable.
Afin de conférer toute l’illusion et le mystère auprès de ses propriétaires, Cartier garda le secret de la fabrication du mécanisme et l’énigme du fonctionnement auprès de ses vendeurs.
Certains modèles exigeant plus d’un an de travail, cette production unique séduit une riche clientèle princière et royale internationale : John Pierpont Morgan Jr, la reine Mary d’Angleterre, le Maharajah de Patiala, M Dodge, le roi d’Espagne... Le modèle présenté provient de Luz Bringas, une femme appartenant à la haute société mexicaine des années 20 dont la culture se tourne aussi vers l’Europe. Philanthrope sans descendance, Luz Bringas lègue sa fortune à la « Fundacion Luz Bringas », dédiée à l’éducation.
Ayant reçu l’aide de l’homme politique mexicain José Yves Limantour pour mener à bien ce projet, Luz Bringas lui offre la pendule en remerciement. Nommé ministre des finances du Mexique de 1893 à 1911, José Yves Limantour, fils de Joseph Yves Limantour, armateur de commerce originaire de Lorient fixé dans la baie de San Francisco dans les années 1840, contribue au développement du réseau de lignes de chemin de fer et à la modernisation économique du pays. Il devient chef de file des Cientificos et reste néanmoins lié à la France par ses origines. Il y passe la fin de sa vie et est inhumé à Paris en 1935.
La précieuse pendule ne cesse d’émerveiller. Elle passe par descendance aux mains de la famille de Yturbe, apparentée aux collectionneurs Carlos et Charles de Besteigui, autres grandes figures de la haute société sachant s’entourer d’artistes renommés, affichant un goût sûr pour les arts puisque la décoration de leurs hôtels parisiens est confiée au peintre russe Alexandre Sérébriakov.
Présentée dans son écrin d’origine et datant du début de la production, vers 1920, cette pendule est une pièce unique constituant de nos jours un témoignage exceptionnel du savoir-faire de la maison Cartier.
Le musée des Arts Décoratifs de Paris conserve un exemplaire dit modèle « écran ». Parmi la collection de la maison Cartier, cinq sont répertoriées à axe central, mécanisme semblable à cette pendule. Œuvre de joaillerie peu courant à la vente, cette pendule « mystérieuse » sera proposée lors de la vente aux enchères en novembre 2016.
La précieuse pendule ne cesse d’émerveiller. Elle passe par descendance aux mains de la famille de Yturbe, apparentée aux collectionneurs Carlos et Charles de Besteigui, autres grandes figures de la haute société sachant s’entourer d’artistes renommés, affichant un goût sûr pour les arts puisque la décoration de leurs hôtels parisiens est confiée au peintre russe Alexandre Sérébriakov.
Présentée dans son écrin d’origine et datant du début de la production, vers 1920, cette pendule est une pièce unique constituant de nos jours un témoignage exceptionnel du savoir-faire de la maison Cartier.
Le musée des Arts Décoratifs de Paris conserve un exemplaire dit modèle « écran ». Parmi la collection de la maison Cartier, cinq sont répertoriées à axe central, mécanisme semblable à cette pendule. Œuvre de joaillerie peu courant à la vente, cette pendule « mystérieuse » sera proposée lors de la vente aux enchères en novembre 2016.