Dans L’homme pressé de Paul Morand, le personnage principal, Pierre gâche tout, l’amitié, l’amour, la paternité, par sa hâte fébrile à précipiter le temps. Il se consume et consume les siens en fonçant vers un but qu’il renouvelle, chaque fois qu’il l’atteint…
La femme pressée d’Imma Monso, elle non plus ne s’arrête jamais. Ce très beau portrait de femme, montre une héroïne aux prises avec elle-même et ce temps qui n’en finit pas de fuir…
Agnès est psychiatre et célibataire. Elle a une montre dans le cerveau qui rythme ses journées ! Elle a grandi au sein d'une famille dans laquelle les « Rapides » régnaient au détriment des « Lents ». Chez les Bach, tout était classé, mesuré.
Ainsi, le « Temps de qualité » (lire, écouter de la musique, discuter) s'opposait au « Temps bon marché » (faire du sport, jouer, aller aux toilettes), tout comme il existait une frontière entre les « gens intéressants » et les autres… Elle était rapide, sa soeur était rapide, son père était rapide, sa grand-mère était rapide... Ceux qui étaient lents finissaient toujours par le payer.
Âgée de 48 ans, Agnès n'a jamais cessé de vivre sous la pression de cette perception temporelle anormalement accélérée et éprouve chaque jour davantage la nostalgie des rares moments d'ennui qu'elle a pu connaître dans son enfance. Consciente de souffrir d'une forme avancée de « maladie du Temps », elle qui croyait tout savoir et tout comprendre, doit désormais admettre qu'elle est passée à côté de tout ou presque...
Juxtaposant ses souvenirs de petite fille, d'adolescente et de femme –dans une narration ou récit à la première et à la troisième personne se répondent–, Agnès se lance alors dans un parcours du combattant pour tenter d'échapper à la tyrannie de cette course éperdue contre le temps et laisser s'épanouir sa véritable vocation de « Lente ».
A noter qu’il s’agit du premier roman d’Imma Monso à être traduit en français.
La Femme pressée (La dona veloç) d'Imma Monsó,
Traduit du catalan par Marie Vila Casas,
Robert Laffont, "Pavillons",
424 pages
21 euros
La femme pressée d’Imma Monso, elle non plus ne s’arrête jamais. Ce très beau portrait de femme, montre une héroïne aux prises avec elle-même et ce temps qui n’en finit pas de fuir…
Agnès est psychiatre et célibataire. Elle a une montre dans le cerveau qui rythme ses journées ! Elle a grandi au sein d'une famille dans laquelle les « Rapides » régnaient au détriment des « Lents ». Chez les Bach, tout était classé, mesuré.
Ainsi, le « Temps de qualité » (lire, écouter de la musique, discuter) s'opposait au « Temps bon marché » (faire du sport, jouer, aller aux toilettes), tout comme il existait une frontière entre les « gens intéressants » et les autres… Elle était rapide, sa soeur était rapide, son père était rapide, sa grand-mère était rapide... Ceux qui étaient lents finissaient toujours par le payer.
Âgée de 48 ans, Agnès n'a jamais cessé de vivre sous la pression de cette perception temporelle anormalement accélérée et éprouve chaque jour davantage la nostalgie des rares moments d'ennui qu'elle a pu connaître dans son enfance. Consciente de souffrir d'une forme avancée de « maladie du Temps », elle qui croyait tout savoir et tout comprendre, doit désormais admettre qu'elle est passée à côté de tout ou presque...
Juxtaposant ses souvenirs de petite fille, d'adolescente et de femme –dans une narration ou récit à la première et à la troisième personne se répondent–, Agnès se lance alors dans un parcours du combattant pour tenter d'échapper à la tyrannie de cette course éperdue contre le temps et laisser s'épanouir sa véritable vocation de « Lente ».
A noter qu’il s’agit du premier roman d’Imma Monso à être traduit en français.
La Femme pressée (La dona veloç) d'Imma Monsó,
Traduit du catalan par Marie Vila Casas,
Robert Laffont, "Pavillons",
424 pages
21 euros