Cet été, les amateurs de Speedmaster sont gâtés. D’une part, les éditions Watchprint viennent de publier « Moonwatch Only », tout simplement la « bible » de ce mythique chrono. Et d’autre part, Omega organise dans sa boutique de la rue de Sèvres à Paris, une exposition horlogère qui présente dix modèles historiques de cette montre qui fut lancée à l’origine en 1957…
Profitons de cette actualité, pour revenir sur l’histoire de ce chrono qui malgré ses -presque- soixante ans n’a pas pris une ride ! Un garde-temps mythiques qui reste accessible en termes de prix. Même les modèles vintage, qui sont de plus en plus recherchés par les collectionneurs, dépassent rarement quelques milliers d’euros (qui vous offrent l’opportunité de porter une pièce historique). Prévoir cependant un budget plus conséquent pour les pièces plus rares… Cependant, « bien achetée », une telle montre ne perdra jamais de valeur !
En 1957, Omega lance donc son fameux modèle Speedmaster. A l’époque, cette montre faisait partie d'un trio de nouveautés partageant un peu la même esthétique et la même technicité : Seamaster (sportive et étanche) et Railmaster (antimagnétique) et la Speedmaster (chronographe). La Speed reposait sur le calibre 321 développé dix ans plus tôt comme le « 27CHRO C12 » par la manufacture Lemania, une société soeur d’Omega. Dix ans plus tard, en 1968, ce calibre sera remplacé par une version améliorée, simplifiée et modernisée : le calibre 821 toujours en fabrication sous la dénomination 1861. Depuis son lancement, ce produit phare de la marque biennoise a continué à être fabriqué sans discontinuité.
Profitons de cette actualité, pour revenir sur l’histoire de ce chrono qui malgré ses -presque- soixante ans n’a pas pris une ride ! Un garde-temps mythiques qui reste accessible en termes de prix. Même les modèles vintage, qui sont de plus en plus recherchés par les collectionneurs, dépassent rarement quelques milliers d’euros (qui vous offrent l’opportunité de porter une pièce historique). Prévoir cependant un budget plus conséquent pour les pièces plus rares… Cependant, « bien achetée », une telle montre ne perdra jamais de valeur !
En 1957, Omega lance donc son fameux modèle Speedmaster. A l’époque, cette montre faisait partie d'un trio de nouveautés partageant un peu la même esthétique et la même technicité : Seamaster (sportive et étanche) et Railmaster (antimagnétique) et la Speedmaster (chronographe). La Speed reposait sur le calibre 321 développé dix ans plus tôt comme le « 27CHRO C12 » par la manufacture Lemania, une société soeur d’Omega. Dix ans plus tard, en 1968, ce calibre sera remplacé par une version améliorée, simplifiée et modernisée : le calibre 821 toujours en fabrication sous la dénomination 1861. Depuis son lancement, ce produit phare de la marque biennoise a continué à être fabriqué sans discontinuité.
Cette belle saga commence alors ! Aucun autre modèle dans toute l’histoire de l’horlogerie n’aura subi autant de tests que la Speedmaster ! En effet, dès la fin des années 1950, la conquête spatiale et la course que se livraient Américains et Soviétiques étaient devenues un centre d'intérêt mondial.
Les premiers astronautes, qui demeuraient enfermés dans leur capsule (programme Mercury) utilisaient des montres courantes. Il arriva que deux des astronautes du programme Mercury, Wally Schirra et Leroy Gordon « Gordo » Cooper achetèrent leurs propres Speedmaster à porter pendant leurs missions.
C’est ainsi que la Speedmaster portée par Wally Schirra lors de son Sigma 7 (Mercury-Atlas 8) mission en 1962 est devenue la première montre Omega portée dans l'espace. Mais avec le programme Gemini, les astronautes étaient appelés à sortir de la capsule et il leur fallait un garde-temps autonome et capable de résister aux conditions spatiales.
A la fin de l’année 1964, la Nasa a commencé à tester des montres pouvant résister à des conditions extrêmes.
Les tests étaient les suivants :
- Hautes températures : 48 heures à 71 °C suivi de 30 minutes à 93 °C.
- Basses températures : 4 heures at -18 °C.
- Cycles de température dans le vide : 15 cycles réchauffement à 71 °C pendant 45 minutes, suivi d'un refroidissement à -18 °C pendant 45 minutes à 10−6 atm.
- Humidité : 250 heures à des températures entre 20 °C et 71 °C à une humidité relative de 95%.
- Environnement riche en oxygène : 48 heures à 100% oxygène à 0,35 atm et 71 °C.
- Chocs : 6 chocs à 40 g sur une durée de 11 ms dans différentes directions.
- Accélération linéaire : de 1 à 7.25 g en 333 secondes.
- Vide : 90 minutes à 10−6 atm et 71 °C suivi de 30 minutes at 93 °C.
- Haute pression : 1,6 atm pendant une heure.
- Vibrations : 3 cycles de 30 minutes avec des vibrations variant de 5 à 2000 Hz avec une accélération minimale de 8.8 g.
- Vibrations acoustiques : 30 minutes à 130 dB avec des sons de 40 à 10,000 Hz.
Plusieurs montres des marques les plus réputées s'affrontèrent. Au final, seul le chronographe Speedmaster passa l'ensemble des épreuves. Selon les tests réalisés avec succès en 1965, la montre fut choisie pour faire partie de l'équipement standard des missions humaines du programme Gemini. Vu ses performances, l’horloger fut de nouveau sélectionnée pour le programme Apollo.
Tout aussi significatif, un communiqué de la NASA daté du 1er mars 1965 signalait que « … les astronautes montrent une préférence unanime pour le chronographe Omega par rapport aux deux autres marques à cause de sa plus grande précision, de sa meilleure fiabilité et de sa facilité d’opération ».
Le 3 Juin 1965, lors de la mission Gemini 4, la Speedmaster est portée à ciel ouvert au poignet d’Edward White qui effectue la première sortie dans le vide intersidéral, grâce à son long bracelet Velcro qui permet de la porter sur la combinaison. Pour Omega c’est une révélation, car la marque n'était pas au courant que la NASA testait ses montres depuis la fin de 1964. Il faudra attendre le 21 Juillet 1969 et la mission Apollo 11 pour assister à l’évènement le plus suivi au monde, l’astronaute Neil Amstrong pose un pied sur la lune et prononce cette phrase historique : « Un petit pas pour l’homme, un pas de géant pour l’humanité ».
A cet instant, Omega vit un grand moment dans son histoire. Et la Speed devient de facto la fameuse « Moonwatch » ; la première montre jamais portée sur la Lune. Pour la petite histoire, la Speedmaster fut portée sur la Lune, non pas par Niel Amstrong mais par Buzz Aldrin, le deuxième homme à y avoir posé le pied. En effet Armstrong avait dû laisser la sienne à bord en raison d'une panne de l'ordinateur embarqué. De plus, Lors de la mission Apollo 13 en Avril 1970 et suite d'une panne à bord du vaisseau spatial, la montre Speedmaster a également joué un rôle crucial, en permettant de chronométrer le temps exact d'allumage des fusées de la capsule, afin de pouvoir rentrer dans l'atmosphère sans gaspiller l'énergie qui était à son niveau le plus juste. Les instruments électriques n'étant plus opérationnels, la montre Speedmaster a ainsi sauvé la vie des astronautes et reçu la plus haute distinction remise à un fournisseur externe de la NASA : Le Silver Snoopy Award.
Aujourd’hui la légende de la Speedmaster continue et son évolution tant technique qu’esthétique a connu quelques changements et variantes au fil du temps : voici certains modèles clés qui ont marqué son histoire :
Speedmaster Mark II en 1969, Speedmaster 125 en 1973, Speedmaster X-33 en 1998, puis en 2013 la Speedmaster 57 le premier des mouvements de manufacture Omega Co-Axial (9300/9301) à incorporer une fonction chronographe. En 2013, la Speedmaster Dark Side of the Moon a rendu hommage aux astronautes de la mission Apollo 8 qui furent les premiers à découvrir la face cachée de la Lune.
Exposition Speedmaster Omega, de 1957 à nos jours
Du 20 Juin au 12 Juillet 2014
Ouverte au grand public
Boutique Omega
12 rue de Sèvres
75007 Paris
Les premiers astronautes, qui demeuraient enfermés dans leur capsule (programme Mercury) utilisaient des montres courantes. Il arriva que deux des astronautes du programme Mercury, Wally Schirra et Leroy Gordon « Gordo » Cooper achetèrent leurs propres Speedmaster à porter pendant leurs missions.
C’est ainsi que la Speedmaster portée par Wally Schirra lors de son Sigma 7 (Mercury-Atlas 8) mission en 1962 est devenue la première montre Omega portée dans l'espace. Mais avec le programme Gemini, les astronautes étaient appelés à sortir de la capsule et il leur fallait un garde-temps autonome et capable de résister aux conditions spatiales.
A la fin de l’année 1964, la Nasa a commencé à tester des montres pouvant résister à des conditions extrêmes.
Les tests étaient les suivants :
- Hautes températures : 48 heures à 71 °C suivi de 30 minutes à 93 °C.
- Basses températures : 4 heures at -18 °C.
- Cycles de température dans le vide : 15 cycles réchauffement à 71 °C pendant 45 minutes, suivi d'un refroidissement à -18 °C pendant 45 minutes à 10−6 atm.
- Humidité : 250 heures à des températures entre 20 °C et 71 °C à une humidité relative de 95%.
- Environnement riche en oxygène : 48 heures à 100% oxygène à 0,35 atm et 71 °C.
- Chocs : 6 chocs à 40 g sur une durée de 11 ms dans différentes directions.
- Accélération linéaire : de 1 à 7.25 g en 333 secondes.
- Vide : 90 minutes à 10−6 atm et 71 °C suivi de 30 minutes at 93 °C.
- Haute pression : 1,6 atm pendant une heure.
- Vibrations : 3 cycles de 30 minutes avec des vibrations variant de 5 à 2000 Hz avec une accélération minimale de 8.8 g.
- Vibrations acoustiques : 30 minutes à 130 dB avec des sons de 40 à 10,000 Hz.
Plusieurs montres des marques les plus réputées s'affrontèrent. Au final, seul le chronographe Speedmaster passa l'ensemble des épreuves. Selon les tests réalisés avec succès en 1965, la montre fut choisie pour faire partie de l'équipement standard des missions humaines du programme Gemini. Vu ses performances, l’horloger fut de nouveau sélectionnée pour le programme Apollo.
Tout aussi significatif, un communiqué de la NASA daté du 1er mars 1965 signalait que « … les astronautes montrent une préférence unanime pour le chronographe Omega par rapport aux deux autres marques à cause de sa plus grande précision, de sa meilleure fiabilité et de sa facilité d’opération ».
Le 3 Juin 1965, lors de la mission Gemini 4, la Speedmaster est portée à ciel ouvert au poignet d’Edward White qui effectue la première sortie dans le vide intersidéral, grâce à son long bracelet Velcro qui permet de la porter sur la combinaison. Pour Omega c’est une révélation, car la marque n'était pas au courant que la NASA testait ses montres depuis la fin de 1964. Il faudra attendre le 21 Juillet 1969 et la mission Apollo 11 pour assister à l’évènement le plus suivi au monde, l’astronaute Neil Amstrong pose un pied sur la lune et prononce cette phrase historique : « Un petit pas pour l’homme, un pas de géant pour l’humanité ».
A cet instant, Omega vit un grand moment dans son histoire. Et la Speed devient de facto la fameuse « Moonwatch » ; la première montre jamais portée sur la Lune. Pour la petite histoire, la Speedmaster fut portée sur la Lune, non pas par Niel Amstrong mais par Buzz Aldrin, le deuxième homme à y avoir posé le pied. En effet Armstrong avait dû laisser la sienne à bord en raison d'une panne de l'ordinateur embarqué. De plus, Lors de la mission Apollo 13 en Avril 1970 et suite d'une panne à bord du vaisseau spatial, la montre Speedmaster a également joué un rôle crucial, en permettant de chronométrer le temps exact d'allumage des fusées de la capsule, afin de pouvoir rentrer dans l'atmosphère sans gaspiller l'énergie qui était à son niveau le plus juste. Les instruments électriques n'étant plus opérationnels, la montre Speedmaster a ainsi sauvé la vie des astronautes et reçu la plus haute distinction remise à un fournisseur externe de la NASA : Le Silver Snoopy Award.
Aujourd’hui la légende de la Speedmaster continue et son évolution tant technique qu’esthétique a connu quelques changements et variantes au fil du temps : voici certains modèles clés qui ont marqué son histoire :
Speedmaster Mark II en 1969, Speedmaster 125 en 1973, Speedmaster X-33 en 1998, puis en 2013 la Speedmaster 57 le premier des mouvements de manufacture Omega Co-Axial (9300/9301) à incorporer une fonction chronographe. En 2013, la Speedmaster Dark Side of the Moon a rendu hommage aux astronautes de la mission Apollo 8 qui furent les premiers à découvrir la face cachée de la Lune.
Exposition Speedmaster Omega, de 1957 à nos jours
Du 20 Juin au 12 Juillet 2014
Ouverte au grand public
Boutique Omega
12 rue de Sèvres
75007 Paris