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Rolex Oysterquartz : la plus cool des montres à quartz vintage par Jacques Ecrement


Passionné de montre mécaniques, je commence à me laisser tenter par des modèles vintage, mais pas n’importe lesquels ! Vous connaissez les Nautic-Ski de Lip ou le modèle à diapason de Movado Accutron dont la « space view » seventies est un modèle de coolitude. Mais finalement, peu de monde connaît vraiment l’Oysterquartz de Rolex car les amateurs ne jurent que par les modèles automatiques ! Par Jacques Ecrement de chez Cresus.



Le mouvement : un hybride méca-quartz
Conçue dans les années 70 et technologiquement très en avance sur son temps, il s’agit d’un mouvement hybride méca-quartz : de fait, il possède un échappement à ancre et une roue d’ancre comme sur un mouvement mécanique, le tout alimenté par un mouvement à quartz.
 
Ce calibre fut produit sous la référence 5035 puis ensuite, sous la réf. 5055. L’aiguille des secondes est fixée sur la roue d’ancre, avec un saut d’une seconde qui produit un « tic » (assez sonore) par seconde, et qui est la signature de cette montre. C’est aussi, bien évidemment, la seule Rolex à pile jamais fabriquée !
 
Ce mouvement était d’une précision incroyable pour l’époque, car thermo-compensé. Il faut en effet savoir qu’un mouvement à quartz est moins précis lorsqu’il est exposé aux hautes et basses températures. Or, le calibre de chez Rolex parvenait à compenser ces écarts de précisions dus aux différences de températures. Son exactitude était d’environ 1 minute par an, ce qui, en 1975 était un record (Citizen vient de dévoiler un calibre quartz précis à une seconde par an, encore à l’état de proto).
 
Pour remettre les choses en perspective avec le calibre de l’Oysterquartz, il faut savoir que les mouvements « manufacture » à quartz de chez Breitling, ne sont thermo-compensés que depuis deux ans ! Rolex avait donc de l’avance ! La production de ce calibre d’exception (n’ayons pas peur des mots) s’est arrêtée il y une quinzaine d’années, en 2003, et a signé par la même occasion, la fin du mouvement quartz chez Rolex et donc de l’Oysterquartz.
 
Précisons enfin que ce mouvement est décoré de Côtes de Genève, qu’il possède 11 rubis -ce qui est beaucoup pour un mouvement à quartz- et que ses ponts sont anglés à l’identique d’un mouvement mécanique haut de gamme.

Look seventies garanti
Le look de cette montre est 100% vintage et 100% seventies ! Et non, il ne s’agit pas d’un design de Gerald Genta, contrairement à ce que d’aucuns racontent. Pour une fois chez Rolex à l’époque, le bracelet est parfaitement intégré à la boîte et s’adapte idéalement au poignet. A noter qu’il s’agit du premier strap Rolex doté de maillons en acier taillés dans la masse, ce qui explique sa longévité et sa bonne tenue encore actuellement sur les modèles les plus anciens.
 
Les deux premières références sont la réf. 17000 en acier et la réf. 17013 en or et acier. Le modèle en acier inoxydable était équipé d’une lunette lisse et celui en or et acier d’une lunette crénelée. Toutes les deux étaient équipées des tous premiers verres « saphir » de la marque. A l’origine, le cadran portait l’inscription Rolex Datejust Oysterquartz à 6 heures. Plus tard, le nom du modèle sera mentionné à 12 heures et l’inscription Superlative Chronometer Officially Certified sera indiquée à 6 heures. Ces deux références vont être produites par Rolex pendant vingt-cinq ans, jusqu’en 2003.
 
La côte de cette montre sur le marché
Son prix, encore raisonnable il y a quelques années, monte rapidement. Il y a trois ans, on pouvait trouver une Oysterquartz en acier à 2.000 euros, aujourd’hui la côte est de 3.000 euros et continue de grimper gentiment (avec surcote pour les cadrans bleus). A noter qu’il est très rare de trouver cette montre avec boîte et papiers ; si elle est complète, son prix augmente alors assez fortement !
 
Bon à savoir : l’Oysterquartz est toujours réparable chez Rolex. Vous pouvez donc acheter ce modèle sans trop vous poser la question des pièces détachées ; ce qui n’est pas forcément le cas des montres japonaises ou suisses des années 70 où la pénurie de composants risque de freiner vos ardeurs. C’est l’avantage des grandes maisons.
 
Pour les collectionneurs inconditionnels des mouvements mécaniques, sachez que Rolex a emboité un mouvement automatique dans le boitier de l’Oysterquartz sous la référence 1530 (acier) et 1630 (or et acier), une rareté dont la côte est beaucoup plus élevée puisqu’il faut compter au minimum 8.000 euros.
 
En conclusion, si vous souhaitez vous offrir une Rolex mais ne pas arborer l’incontournable Daytona ou la Submariner de « monsieur tout le monde », l’Oysterquartz est l’exemple même de l’achat plaisir-investissement. C’est probablement l’une des plus décalées des Rolex et c’est incontestablement l’une des plus cools. Ce qui est certain, c’est que vous ne la verrez pas sur tous les poignets et que sa côte ne va pas cesser de grimper.
 

Montres-de-luxe.com | Publié le Vendredi 6 Juillet 2018 | Lu 30484 fois