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Seiko Prospex : des origines vintage mais une technicité contemporaine


Pour célébrer le 55e anniversaire de sa première montre de plongée, l’horloger japonais Seiko vient de présenter deux nouvelles montres d’inspiration vintage, recréations de modèles phares nés en 1965 pour la première et en 1970 pour la seconde : deux plongeuses en éditions limitées à 1.700 exemplaires pour celle de 65 et 5.500 pour celle de 70. Disponibles en magasin depuis novembre dernier.



On a tendance à l’oublier en Europe, mais le Japon est un pays où l’horlogerie est élevée au niveau du grand art.
 
Précision, finitions, fiabilité, etc. Les Japonais n’ont rien à envier aux Suisses, d’autant qu’ils sont généralement mieux placés en termes de prix, avec des tarifs qui ont su rester raisonnables au vu de la qualité des produits.
 
A tel point que porter une montre mécanique japonaise de nos jours, est devenu tendance chez les amateurs de belle horlogerie et notamment chez les plus jeunes d’entre eux. Un moyen d’affirmer son goût pour les belles choses, mais des belles choses qui sortent de l’ordinaire, du « mainstream », des sentiers battus.
 
Une manière de dire : j’aime les montres, je connais l’horlogerie mais je veux porter quelque chose de différent et d’un excellent rapport qualité-prix. Porter une « japonaise », c’est être connaisseur, assurément, mais avec un twist d’originalité.

Dans ce contexte, Seiko s’impose comme un incontournable. Notamment lorsque la manufacture nippone réédite ses modèles vintage. C’est le cas de ces deux recréations Prospex qui sont d’ores et déjà disponibles chez votre détaillant…
 
Pour rappel, il y a 55 ans, Seiko lançait sa toute première montre de plongée. Équipée d’un mouvement automatique et étanche jusqu’à 150 m, elle prouvait alors sa fiabilité aux poignets des membres de l’expédition japonaise dans ses missions de recherche en Antarctique ; des expéditions qui eurent lieu entre 1966 et 1969.
 
Depuis, Seiko est devenue une marque référence en matière de « plongeuses » et a conçu de nombreux autres modèles plébiscités depuis plus de cinq décennies par les plongeurs, amateurs comme professionnels.
 
Basée sur les modèles historiques édités en 1965 et en 1970, qui sont les emblèmes de l’histoire des montres de plongée Seiko, ces deux éditions limitées aux origines vintage célèbrent le 55ème anniversaire de la marque. Elles ont été redesignées et comportent des innovations techniques adaptées au 21ème.

La récréation du modèle de 1965
La toute première montre de plongée Seiko -qui était aussi la toute première « plongeuse » japonaise, a été fabriquée en 1965, à une époque où les montres vraiment étanches n'étaient pas encore très répandues ; les montres de plongée existaient depuis une dizaine d’années seulement. Ce modèle embarquait alors un calibre mécanique automatique et offrait une résistance à l'eau de 150 m.
 
Alors que la plongée de loisir gagnait en popularité (le film « Le monde du silence » de Cousteau date de 1956), la montre a trouvé la faveur d'un public toujours plus large, autant professionnel que grand public et a orienté Seiko vers le développement régulier de modèles de plongée précis et sûrs. Une tendance qui se poursuit encore aujourd’hui !
 
L’une des caractéristiques les plus importantes de cette pièce est la qualité de l'acier utilisé. Inoxydable, ce dernier est connu sous le nom de « Ever brilliant Steel » en raison de sa teinte blanc brillant, qui donne à cette montre son aspect unique.
 
Cette qualité d'acier s’avère plus résistante à la corrosion que celle de la plupart des modèles actuels dans l’horlogerie haut de gamme. A ce titre, ce métal est largement utilisé pour les surfaces, doublures, boulons et autres composants de structures marines et de navires afin d'éviter la corrosion dans un environnement riche en chlore comme l'est l’eau de mer.

Il faut d’ailleurs préciser que son utilisation pour la production de boîtiers de montres présente de nombreuses difficultés ; des soucis que les équipes de Seiko ont surmonté grâce à leur expérience en la matière et grâce aux techniques innovantes qui offrent à ces montres de plongée un niveau de résistance inédit.
 
Cette montre est alimentée par le mouvement automatique 8L35 (28 800 alt/heure), développé et assemblé expressément pour les montres de plongée au Studio horloger de Shizukuishi. Sa réserve de marche est légèrement supérieure à la moyenne avec 50 heures.
 
Fidèle au design de 1965, cette nouvelle montre de plongée Prospex possède un boîtier de 39,9 mm avec verre saphir et une résistance à l'eau de 200 m pour une plus grande fiabilité (vs 150 m pour le modèle d’origine).
 
Son cadran bleu foncé (bien dans l’esprit « sous-marin ») est associé à des aiguilles et des index très « sixties » avec matière luminescente Lumibrite que l’on retrouve également sur la trotteuse de couleur bleu clair et sur le point « zéro » de la lunette unidirectionnelle. La date apparait de manière classique à 3h. L’ensemble est bien évidemment parfaitement lisible de jour comme de nuit et dans la pénombre sous-marine.
 
Elle est présentée dans un coffret spécifique et s’accompagne d’un bracelet additionnel en silicone bleu. Cette édition limitée de 1.700 pièces est disponible depuis novembre dernier. Compter 4.800 euros.

La réinterprétation moderne du modèle de 1970
Révélée en 1965, la Seiko Diver’s s’est rapidement imposée comme le choix privilégié des plongeurs et des aventuriers du monde entier. D’ailleurs, en un peu plus d’un demi-siècle, les montres de plongée Seiko sont devenues une référence en la matière.
 
Cette année, une recréation de l’emblématique modèle de 1970, donc d’inspiration vintage, voit le jour avec un coloris bleu pour cadran. Elle associe le design de l’époque (boitier tortue) et une technologie de pointe contemporaine.
 
L’unicité du modèle de 1970, étanche à 150 mètres, tient largement à la position de sa couronne (vissée) et de son protège-couronne situés à 4h. Cet emplacement permettait au poignet de bouger plus librement, sans être gêné par la couronne.
 
Restée mémorable, tant pour ses fonctions et son étanchéité à 150m que pour son design, elle s’est imposée au fil du temps comme une montre de plongée exceptionnellement solide. C’est aussi devenu un « must » pour tous les amateurs de garde-temps sportifs.
 
Sa résistance a d’ailleurs été éprouvée par le célèbre aventurier Japonais Naomi Uemura lors de sa course en solitaire avec un traîneau à chiens, parcourant 12.000 kilomètres, du Groenland à l’Alaska, en 18 mois (voir encadré ci-dessous).

Naomi Uemura – aventurier
Né en 1941 à Toyooka, dans la province de Hyogo, au Japon. Après son admission à l’université de Meji en 1960, il rejoint le club alpin et commença sa carrière en tant qu’aventurier. En 1970, il gravit l’Everest pour la première fois en tant que citoyen Japonais et devint ainsi le premier alpiniste mondial à atteindre le sommet de l’Everest et du McKinley la même année.
 
De 1974 à 1976, il a parcouru 12.000 kilomètres dans la région Arctique, en solitaire avec un traîneau à chiens. En 1978, il a parcouru 3.000 kilomètres à pied pour atteindre « l’Arctic Point » accompagné de ses chiens, le positionnant parmi les meilleurs aventuriers.
 
Cependant, en 1984, après une contestation à la suite de son ascension en solitaire du McKinley, il cessa finalement de communiquer sur ses futurs exploits. Dans la même année, le Japon lui a accordé la quatrième médaille de l’honneur national. L’idée qu’une personne seule, dans un environnement aussi hostile, continue de défier les limites du potentiel humain captive toujours autant de personnes.

Cette nouveauté, pour répondre aux standards de notre époque, s’avère légèrement plus grande (42,7 mm) que le modèle original. Pour autant, cette recréation reste fidèle à l’esthétique vintage de cette montre de plongée de 1970.
 
Le boîtier de forme offre un revêtement super résistant (ce qui réduit le nombre de rayures potentielles) et d'un verre saphir doublement incurvé avec revêtement anti-reflets. Elle est étanche à 200 mètres. La surface supérieure du bord de la lunette bénéficie du fameux polissage Zaratszu qui offre une finition miroir parfaite, sans aucune distorsion.
 
Le cadran arbore une belle couleur bleue marine qui répond à la lunette unidirectionnelle. Les larges index et les aiguilles, tous deux très seventies sont recouverts de matière luminescente (Lumibrite). La trotteuse à bout rectangle arbore une pointe de Lumibrite et un point rouge.
 
Rappelons d’ailleurs l’importance de la seconde dans une montre de plongée : elle sert en effet à mesurer le temps qui passe, mais elle est également un indicateur visuel de fonctionnement de la montre. Quant à la date, elle se trouve à 3h, de manière très classique.
 
Cette version est alimentée par le calibre automatique 6R35 (21.600 alt/heure) qui offre une très confortable réserve de marche de 70h. Tout comme le modèle de 1965, cette montre est présentée dans un coffret spécifique.
 
Elle est montée sur un bracelet en acier avec boucle déployante sécurisée extensible avec bouton-poussoir et s’accompagne d’un bracelet additionnel en silicone bleu. Edition limitée de 5.500 pièces, disponible depuis novembre 2020. Compter 1.450 euros.
 
Encore deux belles éditions limitées chez Seiko qui viennent conclure une année riche en pièces anniversaires. Ces deux modèles, allient de belle manière, une esthétique vintage -toujours très en vogue- à des matériaux et des techniques contemporains pour un rapport qualité-prix toujours étudié.

Montres-de-luxe.com | Publié le 22 Décembre 2020 | Lu 12300 fois






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