En 2004, le Swatch Group s’est offert à Tokyo, un bâtiment des années soixante, le Pearl Building, au cœur de Ginza, avec une surface nette au sol de 475 mètres carrés. Le coût de l’achat s’élevait alors à environ 150 millions de francs suisses (90 millions d’euros).
Le projet du Nicolas G. Hayek Center a fait l’objet d’un concours. Au final, le choix s’est porté sur un architecte japonais de renommée mondiale, Shigeru Ban, qui a imaginé la construction de l’œuvre sur la déclinaison d’un jardin grimpant, laissant ainsi une large place à la végétation.
Bénéficiant d’une récente modification des normes du quartier, Shigeru Ban a pu réaliser un projet de construction comportant quatorze étages, passant ainsi de trente et un mètres à cinquante six mètres de hauteur.
Le Nicolas G. Hayek Center abritera sept boutiques dédiées aux marques Breguet, Blancpain, Glashütte Original, Jaquet Droz, Leon Hatot, Omega, et Swatch, de même que les bureaux du Swatch Group Japon, ainsi que trois étages consacrés au service après-vente. Le 14ème étage, La Cité du Temps, sera voué, quant à lui, à l'interactivité entre les marques et le public, soient des expositions, des concerts, ou des conférences de presse.
Une spécificité du Nicolas G. Hayek Center résidera dans ses ascenseurs hydrauliques, en fait des boutiques, qui emmèneront les visiteurs du rez-de-chaussée aux halls d'exposition de chaque marque du Swatch Group qui sera représentée. Ces plateaux s'élèveront à une vitesse d'environ 15 mètres par minute et procureront aux visiteurs une agréable sensation de flotter à travers l'atrium.
Par ailleurs, le Jardin Grimpant n'a pas été pensé comme un simple intérieur végétal purement décoratif, mais bel et bien comme une nouvelle manière d'implanter un jardin au cœur d’une cité contemporaine. Ce mur végétal haut de 14 étages émergera de son voisinage immédiat en contrastant fortement avec l'architecture citadine environnante.
Le projet du Nicolas G. Hayek Center a fait l’objet d’un concours. Au final, le choix s’est porté sur un architecte japonais de renommée mondiale, Shigeru Ban, qui a imaginé la construction de l’œuvre sur la déclinaison d’un jardin grimpant, laissant ainsi une large place à la végétation.
Bénéficiant d’une récente modification des normes du quartier, Shigeru Ban a pu réaliser un projet de construction comportant quatorze étages, passant ainsi de trente et un mètres à cinquante six mètres de hauteur.
Le Nicolas G. Hayek Center abritera sept boutiques dédiées aux marques Breguet, Blancpain, Glashütte Original, Jaquet Droz, Leon Hatot, Omega, et Swatch, de même que les bureaux du Swatch Group Japon, ainsi que trois étages consacrés au service après-vente. Le 14ème étage, La Cité du Temps, sera voué, quant à lui, à l'interactivité entre les marques et le public, soient des expositions, des concerts, ou des conférences de presse.
Une spécificité du Nicolas G. Hayek Center résidera dans ses ascenseurs hydrauliques, en fait des boutiques, qui emmèneront les visiteurs du rez-de-chaussée aux halls d'exposition de chaque marque du Swatch Group qui sera représentée. Ces plateaux s'élèveront à une vitesse d'environ 15 mètres par minute et procureront aux visiteurs une agréable sensation de flotter à travers l'atrium.
Par ailleurs, le Jardin Grimpant n'a pas été pensé comme un simple intérieur végétal purement décoratif, mais bel et bien comme une nouvelle manière d'implanter un jardin au cœur d’une cité contemporaine. Ce mur végétal haut de 14 étages émergera de son voisinage immédiat en contrastant fortement avec l'architecture citadine environnante.
L’interview de Nicolas G. Hayek par Eric Othenin-Girard
Tokyo est la ville de tous les superlatifs. On y vit autrement, on y construit autrement, on y mange autrement. Mégalopole de plus de 30 millions d'habitants le jour, elle dégage un charme certain qui s'affirme à travers ses contrastes. Et puis, elle est un lieu exceptionnel où tous les produits de luxe se côtoient, à disposition d'une clientèle avide de découvertes. Pour Nicolas G. Hayek, il était donc évident que le nouveau bâtiment, abritant la filiale et les boutiques du Swatch Group au Japon, soit érigé en plein centre de cette cité mythique.
Le président du Swatch Group explique les raisons de son choix :
Nicolas G. Hayek : Il y a une multitude de raisons. J'en dégage au moins cinq importantes. Premièrement, il faut savoir qu'aujourd'hui, les systèmes de distribution de tous les produits, mais surtout dans le domaine du luxe, sont en train de connaître des changements dramatiques. En effet, les "department stores" se sont mis à vendre n'importe quel produit horloger, pourvu qu'ils gagnent de l'argent. Ils ne se préoccupent plus de la qualité de ce qu'ils diffusent. Au contraire, nous voulons offrir à nos clients un environnement dans lequel nous pouvons leur faire comprendre selon quels critères de qualité nos montres sont construites.
La deuxième raison tient au fait que le Japon est le troisième marché en importance pour notre groupe, après les Etats-Unis et Hong-Kong, qui comprend bien sûr une partie des montres vendues en Chine. Dans un tel contexte, et ce n'est un secret pour personne, nous souhaitons ouvrir des boutiques consacrées à nos différentes marques importantes. Et comme chaque marque doit permettre à l'acheteur d'entrer dans son univers, il est important que ces espaces de vente puissent être suffisamment grands pour faire sentir l'ADN de la marque et proposer une palette de produit extrêmement vaste, qu'aucun détaillant multimarques ne pourra jamais égaler.
La troisième raison tient à des questions purement matérielles. Le Swatch Group dispose de beaucoup de cash et certains nous demandent pourquoi nous avons autant d'argent à disposition. Construire à Tokyo est donc une manière de diminuer ce cash et d'assurer des investissements extrêmement importants en terme de stratégie de développement du groupe.
Cela m'amène à évoquer la quatrième raison. Au Japon, le moindre local que vous voulez louer coûte les yeux de la tête. Or, si nous devons louer un local pour nos bureaux, des autres pour le service après-vente et sept locaux pour y loger les boutiques de grandes marques du Groupe, cela va coûter une fortune en frais de loyer chaque année. Ce serait une solution stupide, économiquement parlant.
La cinquième raison enfin, est un simple énoncé des faits actuels. Aujourd'hui, nos infrastructures au pays du soleil levant sont dispersées. Non seulement, cela provoque des complications en matière de dialogue, de circulation de l'information et des collaborateurs, mais c'est une somme de près de 3 millions que nous dépensons chaque année en loyers. Si nous tenons compte du coût de l'achat que nous avons fait à Ginza, soit 150 millions pour 475 mètres carrés, ce qui représente tout de même la bagatelle de 316'000 francs le mètre carré, eh bien malgré ce prix et celui de la construction que nous sommes en train d'ériger sur cette parcelle, nous faisons une bonne affaire à long terme. C'est un investissement qui sera à l'évidence rentable. Et puis, il ne faut pas oublier que nous sommes en plein coeur de la ville, dans le quartier le plus prestigieux et qui plus est, proche du palais impérial. Déjà maintenant, on nous offre entre 30 et 40% de plus si nous vendons la place…
J'ajouterai encore, afin d'être très clair, que si nous avions l'opportunité de répéter cette opération à Genève, Zurich, New-York, Paris, Rome, Bombay, ou Dubaï, nous n'hésiterions pas longtemps.
Un tel centre est donc bon pour l'image du groupe, mais il doit aussi véhiculer un message ?
NGH : C'est certain et nous le faisons. Vous savez, nous sommes une société qui fabrique des produits de luxe et ces produits ne polluent pas. Nous avons aussi la réputation d'être des gens, et je parle ici de l'horlogerie suisse en général, qui nous donnons beaucoup de peine pour produire des montres de très grande qualité. Ensuite, nous représentons une nation qui, qu'on le veuille ou non, possède, dans le monde, l'image d'un endroit paradisiaque et privilégié.
La Suisse donne en effet d'elle une illustration de tranquillité, de sécurité, de calme, et surtout d'une nature exceptionnelle et préservée. Nous sommes perçus comme un symbole de la beauté et du respect des choses et paysages qui nous entourent, un symbole de démocratie, paix et liberté. C'est cela que nous représentons aux yeux des Japonais.
C'est ainsi que nous avons voulu, dans ce centre, construire une sorte de monument de nature au milieu d'un quartier, certes prestigieux, mais dans lequel les espaces verts sont quasiment inexistants. Pour les clients qui viendront, mais pas seulement pour eux, notre centre sera un endroit tout à fait à part. Notre but est donc de pouvoir en faire un lieu où l’on se rencontre. Ce sera une sorte d'endroit à la mode, pratiquement incontournable.
Et ce n'est pas tout car, c'est d'ailleurs une habitude au Japon, des bâtiments de ce genre sont aussi dédiés au public. C'est ainsi que les visiteurs pourront traverser notre centre, qui donne également sur une autre rue. Ils auront donc le choix de le parcourir en passant dans un endroit de verdure ou alors de venir y assister à toutes sortes de manifestations diverses. Ce centre sera donc un symbole et il doit être considéré comme un exemple de ce qu'est la Suisse et le Swatch Group.
Ce centre porte votre nom…
NGH : Oui mais je n'y suis absolument pour rien. Je ne le voulais d'ailleurs pas. Ce sont les employés de notre filiale du Japon qui ont absolument voulu qu'il soit baptisé ainsi car ils prétendent que cela augmentera le prestige de ce bâtiment, et j'ai finalement accepté. Je ne cherche pas ce genre d'honneur, et puis on aura tout le temps de baptiser des édifices ou des places à mon nom plus tard…
Le président du Swatch Group explique les raisons de son choix :
Nicolas G. Hayek : Il y a une multitude de raisons. J'en dégage au moins cinq importantes. Premièrement, il faut savoir qu'aujourd'hui, les systèmes de distribution de tous les produits, mais surtout dans le domaine du luxe, sont en train de connaître des changements dramatiques. En effet, les "department stores" se sont mis à vendre n'importe quel produit horloger, pourvu qu'ils gagnent de l'argent. Ils ne se préoccupent plus de la qualité de ce qu'ils diffusent. Au contraire, nous voulons offrir à nos clients un environnement dans lequel nous pouvons leur faire comprendre selon quels critères de qualité nos montres sont construites.
La deuxième raison tient au fait que le Japon est le troisième marché en importance pour notre groupe, après les Etats-Unis et Hong-Kong, qui comprend bien sûr une partie des montres vendues en Chine. Dans un tel contexte, et ce n'est un secret pour personne, nous souhaitons ouvrir des boutiques consacrées à nos différentes marques importantes. Et comme chaque marque doit permettre à l'acheteur d'entrer dans son univers, il est important que ces espaces de vente puissent être suffisamment grands pour faire sentir l'ADN de la marque et proposer une palette de produit extrêmement vaste, qu'aucun détaillant multimarques ne pourra jamais égaler.
La troisième raison tient à des questions purement matérielles. Le Swatch Group dispose de beaucoup de cash et certains nous demandent pourquoi nous avons autant d'argent à disposition. Construire à Tokyo est donc une manière de diminuer ce cash et d'assurer des investissements extrêmement importants en terme de stratégie de développement du groupe.
Cela m'amène à évoquer la quatrième raison. Au Japon, le moindre local que vous voulez louer coûte les yeux de la tête. Or, si nous devons louer un local pour nos bureaux, des autres pour le service après-vente et sept locaux pour y loger les boutiques de grandes marques du Groupe, cela va coûter une fortune en frais de loyer chaque année. Ce serait une solution stupide, économiquement parlant.
La cinquième raison enfin, est un simple énoncé des faits actuels. Aujourd'hui, nos infrastructures au pays du soleil levant sont dispersées. Non seulement, cela provoque des complications en matière de dialogue, de circulation de l'information et des collaborateurs, mais c'est une somme de près de 3 millions que nous dépensons chaque année en loyers. Si nous tenons compte du coût de l'achat que nous avons fait à Ginza, soit 150 millions pour 475 mètres carrés, ce qui représente tout de même la bagatelle de 316'000 francs le mètre carré, eh bien malgré ce prix et celui de la construction que nous sommes en train d'ériger sur cette parcelle, nous faisons une bonne affaire à long terme. C'est un investissement qui sera à l'évidence rentable. Et puis, il ne faut pas oublier que nous sommes en plein coeur de la ville, dans le quartier le plus prestigieux et qui plus est, proche du palais impérial. Déjà maintenant, on nous offre entre 30 et 40% de plus si nous vendons la place…
J'ajouterai encore, afin d'être très clair, que si nous avions l'opportunité de répéter cette opération à Genève, Zurich, New-York, Paris, Rome, Bombay, ou Dubaï, nous n'hésiterions pas longtemps.
Un tel centre est donc bon pour l'image du groupe, mais il doit aussi véhiculer un message ?
NGH : C'est certain et nous le faisons. Vous savez, nous sommes une société qui fabrique des produits de luxe et ces produits ne polluent pas. Nous avons aussi la réputation d'être des gens, et je parle ici de l'horlogerie suisse en général, qui nous donnons beaucoup de peine pour produire des montres de très grande qualité. Ensuite, nous représentons une nation qui, qu'on le veuille ou non, possède, dans le monde, l'image d'un endroit paradisiaque et privilégié.
La Suisse donne en effet d'elle une illustration de tranquillité, de sécurité, de calme, et surtout d'une nature exceptionnelle et préservée. Nous sommes perçus comme un symbole de la beauté et du respect des choses et paysages qui nous entourent, un symbole de démocratie, paix et liberté. C'est cela que nous représentons aux yeux des Japonais.
C'est ainsi que nous avons voulu, dans ce centre, construire une sorte de monument de nature au milieu d'un quartier, certes prestigieux, mais dans lequel les espaces verts sont quasiment inexistants. Pour les clients qui viendront, mais pas seulement pour eux, notre centre sera un endroit tout à fait à part. Notre but est donc de pouvoir en faire un lieu où l’on se rencontre. Ce sera une sorte d'endroit à la mode, pratiquement incontournable.
Et ce n'est pas tout car, c'est d'ailleurs une habitude au Japon, des bâtiments de ce genre sont aussi dédiés au public. C'est ainsi que les visiteurs pourront traverser notre centre, qui donne également sur une autre rue. Ils auront donc le choix de le parcourir en passant dans un endroit de verdure ou alors de venir y assister à toutes sortes de manifestations diverses. Ce centre sera donc un symbole et il doit être considéré comme un exemple de ce qu'est la Suisse et le Swatch Group.
Ce centre porte votre nom…
NGH : Oui mais je n'y suis absolument pour rien. Je ne le voulais d'ailleurs pas. Ce sont les employés de notre filiale du Japon qui ont absolument voulu qu'il soit baptisé ainsi car ils prétendent que cela augmentera le prestige de ce bâtiment, et j'ai finalement accepté. Je ne cherche pas ce genre d'honneur, et puis on aura tout le temps de baptiser des édifices ou des places à mon nom plus tard…
L’interview de Nick Hayek Jr par Eric Othenin-Girard
A l'heure de l'inauguration du N.G. Hayek Center, à Tokyo, un bâtiment exceptionnel, situé en plein centre de Ginza, le quartier prestigieux de la capitale japonaise, monsieur Nick Hayek, président de la direction générale du Swatch Group, explique la raison de cette forte présence du premier groupe mondial de l'horlogerie au « Pays du Soleil Levant ».
Nick Hayek Jr. : Même s'il n'est pas le premier marché dans le domaine du luxe, pour notre groupe, le Japon reste un pays avec lequel il faut compter et où il est indispensable d'avoir « pignon sur rue ».
Le peuple japonais aime le monde du luxe et il achète beaucoup de produits de valeur, c'est un premier constat. D'autre part, les consommateurs locaux attachent une très grande importance à la présentation des articles dans les vitrines. Ils apprécient beaucoup le fait que les boutiques soignent le moindre détail. Ils examinent tout, de la manière d'exposer une pièce à l'emballage, en passant par l'éclairage, les accessoires au milieu desquels la montre est posée, la couleur du décor.
Comme cela a déjà été souligné, ce bâtiment exceptionnel abritera sept boutiques, représentant sept marques de notre groupe. A nos yeux, une telle présence est un signe très fort. Il marque notre grand intérêt pour ce marché japonais d'une part, et, d'autre part, il démontre à l'évidence toute la consistance des marques de notre groupe qui seront présentes au N.G. Hayek Center.
Car ce sont bien les marques que vous mettez en valeur dans ce bâtiment…
NH Jr : Absolument ! La stratégie de notre groupe veut que nos marques horlogères vivent par elles-mêmes. Il n'est pas question, et cela ne l'a jamais été, d'aligner les produits de toutes les marques. D'ailleurs, je suis convaincu que les consommateurs de base ne savent peut-être même pas que Breguet, Blancpain, ou Omega appartiennent au Swatch Group. Quand ils jettent leur dévolu sur une montre, ils veulent pouvoir entrer dans l'univers de la marque qu'ils ont choisie, y découvrir son esprit, son histoire, afin de faire vivre encore plus intensément les émotions que cette marque suscite en eux.
Mais les regrouper n'est-ce pas prendre le risque de la confusion ?
NH Jr : Je suis convaincu du contraire car nous avons prévu un fonctionnement tout à fait particulier dans ce bâtiment. Des ascenseurs, qui se présentent sous la forme d'une petite boutique, emmèneront les clients dans l'univers de la marque installée dans les divers étages.
En d'autres termes, le consommateur qui entrera dans l'ascenseur Breguet se retrouvera exclusivement chez Breguet. Et nous le savons bien, au Japon, les consommateurs vont volontiers voir dans les étages. Pour cela, regrouper des marques dans un seul bâtiment, qui plus est réalisé par l'un des architectes les plus prestigieux du Japon, en apportant, au milieu de cette immense ville, une touche de fraîcheur et de nature, car la nature sera extrêmement présente dans ce bâtiment, tout cela fait partie d'une stratégie de groupe.
C'est-à-dire ?
NH Jr : Je le répète, non seulement c'est davantage de consistance pour le groupe et les marques, mais c'est aussi montrer au monde des détaillants une image de nos marques telle que nous la voulons. De fait, c'est un signal très clair que nous envoyons. Cela veut aussi dire que nous allons continuer à ouvrir des boutiques mono marque, soit seuls, soit avec des partenaires.
Dans ce domaine, nous avions pris du retard au Japon car nous voulions respecter la tradition qui existe dans le domaine de la distribution. Toutefois, grâce à l'ouverture de boutiques, nous pouvons faire évoluer cette distribution et, par conséquent, aider à monter le niveau des points de vente du détail.
Je souhaite aussi apporter une précision pour éclairer encore le débat. La marque de montres Swatch, a été à l'origine du concept du divertissement dans les magasins. Depuis ses débuts, Swatch a créé des événements dans ses points de vente, a amené du divertissement, tout en permettant la réalisation de l'acte d'achat. Dans ce bâtiment nous ferons la même chose, c'est conforme à notre tradition.
Et ce bâtiment permettra aussi de proposer du « Service après vente » ?
NH Jr : Bien entendu car, aujourd'hui, il est extrêmement important de pouvoir proposer aux consommateurs de milieux urbains aussi importants que Tokyo, ou d'autres grandes métropoles du monde, de nous occuper de leurs montres à nettoyer, réviser ou réparer sur place.
C'est aussi une volonté des marques de « montrer » ce service après-vente car c'est une activité importante. C'est aussi, à mes yeux, le moyen de prouver aux clients de nos marques que nous suivons le produit, y compris après l'acte de vente et que nous nous donnons les moyens d'une vraie politique de qualité et de durabilité. C'est un signe très fort pour les consommateurs et pour les distributeurs, mais aussi pour nos propres collaborateurs.
Donc le N.G. Hayek Center, c'est un premier pas qui sera suivi d'autres ?
NH Jr : C'est en ligne avec notre stratégie déjà bien implantée. Après la création de la Cité du Temps à Genève, qui est devenue un lieu de rencontres et d'échanges, nous avons acheté un musée en Allemagne, à Glashütte, qui sera forcément lié à notre marque Glashütte Original.
Nous allons aussi totalement rénover le Peace Hotel, à Shanghai. Nous aurons une partie commerciale, avec diverses boutiques pour nos marques, en bas du bâtiment, mais, surtout, nous aurons à notre disposition 30 chambres qui pourront être occupées durant un certain laps de temps par des artistes. Cette maison sera placée sous l'égide de la marque Swatch. Ce sera une sorte de "Swatch artist center". Et puis bien sûr d'autres projets suivront…
Nick Hayek Jr. : Même s'il n'est pas le premier marché dans le domaine du luxe, pour notre groupe, le Japon reste un pays avec lequel il faut compter et où il est indispensable d'avoir « pignon sur rue ».
Le peuple japonais aime le monde du luxe et il achète beaucoup de produits de valeur, c'est un premier constat. D'autre part, les consommateurs locaux attachent une très grande importance à la présentation des articles dans les vitrines. Ils apprécient beaucoup le fait que les boutiques soignent le moindre détail. Ils examinent tout, de la manière d'exposer une pièce à l'emballage, en passant par l'éclairage, les accessoires au milieu desquels la montre est posée, la couleur du décor.
Comme cela a déjà été souligné, ce bâtiment exceptionnel abritera sept boutiques, représentant sept marques de notre groupe. A nos yeux, une telle présence est un signe très fort. Il marque notre grand intérêt pour ce marché japonais d'une part, et, d'autre part, il démontre à l'évidence toute la consistance des marques de notre groupe qui seront présentes au N.G. Hayek Center.
Car ce sont bien les marques que vous mettez en valeur dans ce bâtiment…
NH Jr : Absolument ! La stratégie de notre groupe veut que nos marques horlogères vivent par elles-mêmes. Il n'est pas question, et cela ne l'a jamais été, d'aligner les produits de toutes les marques. D'ailleurs, je suis convaincu que les consommateurs de base ne savent peut-être même pas que Breguet, Blancpain, ou Omega appartiennent au Swatch Group. Quand ils jettent leur dévolu sur une montre, ils veulent pouvoir entrer dans l'univers de la marque qu'ils ont choisie, y découvrir son esprit, son histoire, afin de faire vivre encore plus intensément les émotions que cette marque suscite en eux.
Mais les regrouper n'est-ce pas prendre le risque de la confusion ?
NH Jr : Je suis convaincu du contraire car nous avons prévu un fonctionnement tout à fait particulier dans ce bâtiment. Des ascenseurs, qui se présentent sous la forme d'une petite boutique, emmèneront les clients dans l'univers de la marque installée dans les divers étages.
En d'autres termes, le consommateur qui entrera dans l'ascenseur Breguet se retrouvera exclusivement chez Breguet. Et nous le savons bien, au Japon, les consommateurs vont volontiers voir dans les étages. Pour cela, regrouper des marques dans un seul bâtiment, qui plus est réalisé par l'un des architectes les plus prestigieux du Japon, en apportant, au milieu de cette immense ville, une touche de fraîcheur et de nature, car la nature sera extrêmement présente dans ce bâtiment, tout cela fait partie d'une stratégie de groupe.
C'est-à-dire ?
NH Jr : Je le répète, non seulement c'est davantage de consistance pour le groupe et les marques, mais c'est aussi montrer au monde des détaillants une image de nos marques telle que nous la voulons. De fait, c'est un signal très clair que nous envoyons. Cela veut aussi dire que nous allons continuer à ouvrir des boutiques mono marque, soit seuls, soit avec des partenaires.
Dans ce domaine, nous avions pris du retard au Japon car nous voulions respecter la tradition qui existe dans le domaine de la distribution. Toutefois, grâce à l'ouverture de boutiques, nous pouvons faire évoluer cette distribution et, par conséquent, aider à monter le niveau des points de vente du détail.
Je souhaite aussi apporter une précision pour éclairer encore le débat. La marque de montres Swatch, a été à l'origine du concept du divertissement dans les magasins. Depuis ses débuts, Swatch a créé des événements dans ses points de vente, a amené du divertissement, tout en permettant la réalisation de l'acte d'achat. Dans ce bâtiment nous ferons la même chose, c'est conforme à notre tradition.
Et ce bâtiment permettra aussi de proposer du « Service après vente » ?
NH Jr : Bien entendu car, aujourd'hui, il est extrêmement important de pouvoir proposer aux consommateurs de milieux urbains aussi importants que Tokyo, ou d'autres grandes métropoles du monde, de nous occuper de leurs montres à nettoyer, réviser ou réparer sur place.
C'est aussi une volonté des marques de « montrer » ce service après-vente car c'est une activité importante. C'est aussi, à mes yeux, le moyen de prouver aux clients de nos marques que nous suivons le produit, y compris après l'acte de vente et que nous nous donnons les moyens d'une vraie politique de qualité et de durabilité. C'est un signe très fort pour les consommateurs et pour les distributeurs, mais aussi pour nos propres collaborateurs.
Donc le N.G. Hayek Center, c'est un premier pas qui sera suivi d'autres ?
NH Jr : C'est en ligne avec notre stratégie déjà bien implantée. Après la création de la Cité du Temps à Genève, qui est devenue un lieu de rencontres et d'échanges, nous avons acheté un musée en Allemagne, à Glashütte, qui sera forcément lié à notre marque Glashütte Original.
Nous allons aussi totalement rénover le Peace Hotel, à Shanghai. Nous aurons une partie commerciale, avec diverses boutiques pour nos marques, en bas du bâtiment, mais, surtout, nous aurons à notre disposition 30 chambres qui pourront être occupées durant un certain laps de temps par des artistes. Cette maison sera placée sous l'égide de la marque Swatch. Ce sera une sorte de "Swatch artist center". Et puis bien sûr d'autres projets suivront…