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Vacheron Constantin : la mythique 222


Alors que l’Overseas Vacheron Constantin trois aiguilles-date, la référence 4500V/110A-B128 avec cadran bleu, devient difficile à obtenir et qu’il faut se mettre sur liste d’attente pour espérer en acheter une, revenons sur la montre à l’origine de cette gamme, la fameuse « 222 » de 1977 que l’on doit au designer horloger Jorg Hysek.



Même si elle est moins connue (et reconnue) que la Royal Oak née en 1972 et la Nautilus née en 1976, l’Overseas, apparue quant à elle en 1977, fait partie de ce trio de montres hors du commun qui a révolutionné l’industrie horlogère suisse dans les années 70, avec l’arrivée des modèles « sport-chic » en acier avec bracelets intégrés. Tout un style, toute une époque !
 
La première tentative de la manufacture genevoise en la matière date de 1975 : il s’agissait alors de la Chronomètre Royal référence 2215 -photo en fin d'article-, une « trois aiguilles et date à 6h » automatique avec un boitier de forme (similaire à celui de la Nautilus, mais étiré en hauteur) associé à une lunette octogonale arrondie. Elle possédait déjà, bien évidemment, un bracelet intégré.
 
Bien dans le « jus » de son époque, elle ne connaitra pas le succès escompté et disparaitra du catalogue très rapidement, dès 1977 ! Deux ans de production pour ce premier essai.

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La même année à Bâle, pour célébrer son 222ème anniversaire, Vacheron Constantin présentera un tout nouveau modèle : la « 222 », une montre dessinée par le tout jeune designer horloger Jörg Hysek qui avait fait ses armes chez Rolex et venait juste de prendre son indépendance. Selon la légende, Vacheron Constantin sera d’ailleurs son tout premier client…  
 
Là encore, il s’agit d’un modèle en acier avec lunette acier (ciselée) et un bracelet intégré qui était fabriqué par Gay Frères, manufacture bien connue des amateurs. Chose étonnante, elle arborait dans le coin droit de son boitier, à 5h, la fameuse croix de Malte, symbolique de la manufacture ! Du jamais vu à l’époque et a priori, du jamais revu non plus depuis !
 
Cette deux aiguilles et date avec cadran bleu-gris ou gris anthracite sera commercialisée d’emblée en trois tailles, pour hommes (en 37 et 34 mm) et pour femmes (en 24 mm à quartz) en acier, en or et acier et tout en or avec ou sans diamants. Elle embarquait des aiguilles et des index lumineux lisibles dans l’obscurité, protégés par une glace saphir antireflets et équipée d’une couronne protégée par deux joints d’étanchéité.

La « Jumbo » et son boitier monobloc de 37 mm, étanche à 120 mètres avec caisson antimagnétique, sera équipée d’un calibre automatique extra-plat avec masse oscillante en or jaune, le Jaeger-LeCoultre 920 -chez VC, il prendra la référence VC1121 (avec date) - que l’on trouvait d’ailleurs au même moment dans deux autres modèles… La Royal Oak et la Nautilus. Quand on vous dit que ces trois là forment un sacré trio !
 
Fabriquée pendant huit années environ, on estime la production de la 222 à 3.000 pièces au total : soit 1.300 montres en 24 mm, 1.000 en 34 mm et dans les 700 « Jumbo » en 37 mm (vendue dans un coffret comprenant une pince à billet reprenant la forme de la lunette) ; ce qui rend ce modèle extrêmement rare sur le marché, par comparaison, on estime la production des Nautilus 3700/1 à 3.300 pièces.
 
La 222 sera fabriquée jusqu’en 1985 avant d’être remplacée par la Phidias à la fin des années 80. C’est d’ailleurs plutôt le design de la Phidias qui inspirera le dessin de l’Overseas de 1996 qui préfigure véritablement les générations d’Overseas qui suivront. Jusqu’au succès rencontré aujourd’hui…




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Montres-de-luxe.com | Publié le Mercredi 30 Juin 2021 | Lu 19184 fois