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Valéry Giscard d'Estaing et ses Weston 579 qui furent surnommées... les Giscard


Alors que l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing est mort le 2 décembre dernier dans sa propriété d'Authon dans le Loir-et-Cher, les amateurs de J.M. Weston, se souviendront qu’un derby, le 579, qu’affectionnait particulièrement VGE, fut surnommé le « Giscard ».



Il ne s’agit pas ici de revenir sur la carrière de l’homme politique né le 2 février 1926 en Allemagne et qui fut -avant Macron- le plus jeune président de France en 1974 alors qu’il n’était âgé que de 48 ans. Une révolution à l’époque pour un pays qui jusqu’à lors, n’avait été dirigé que par des « anciens ».
 
C’est donc ce « jeune » homme qui allait endosser ce costume de président et chausser ses… J.M. Weston qu’il portait comme bon nombre d’hommes politiques d’ailleurs. De droite, du centre ou de gauche.
 
En réalité, comme le souligne Didier Van Cauweleart dans son livre J.M. Weston dédié à la manufacture limougeaude, « Valéry Giscard d’Estaing était encore ministre des Finances quand il acheta sa première derby à bout droit fleuri, un modèle Bunting qui, en interne, devint la Giscard ».
 
« Giscard était un homme coquet » précise de son côté le journaliste Frédéric Brun. « en voyage, il avait toujours plusieurs valises et se changeait souvent. Beaucoup d’éléments de sa garde-robe provenaient de grands tailleurs de Savile Row, il vivait sur un grand pied ».

Et de poursuivre « Dans les années 60/70, il était obsédé par l’idée d’être moderne et à « l’américaine ». Il avait acheté une Rolex sur bracelet Président pour imiter le président américain. Ce fut aussi le premier président français à se montrer en maillot de bain ».
 
Plus précisément, les Weston surnommées Giscard (même par les amateurs japonais) portaient la référence 579. Il s’agissait d’un très beau derby balmoral sur forme numéro 10 qu’il portait en noir mais qui existait également en bergeronnette.
 
Une référence qui a disparu du catalogue J.M. Weston* -comme de nombreux de leurs classiques d’ailleurs et c’est bien dommage- qui comprenait un chevillage** en « W » réalisé à la main sur sa semelle.
 
Comme le rappelle encore fort justement Frédéric Brun, « alors que Giscard était arrivé à pied à l’Elysée -il détestait la Citroën SM présidentielle de Pompidou-, lorsqu’il perdit l’élection contre Mitterrand, il quitta le palais présidentiel à pied également. Le premier président à partir à pied, mais toujours bien chaussé ! ».
  
De son côté Mitterrand affectionnait particulièrement le mocassin 181 en chevreau avec cousu blake tandis que Chirac portait principalement le 182, c’est-à-dire le mocassin classique mais en blake et de forme plus large que le 180. Ce dernier est lui porté par Fabius et… Robert Hue ! Le mocassin à pampilles 173 est pour sa part souvent aux pieds de Sarkozy… Quant à Macron, il joue une partition plus récente avec le onecut 402 dessiné par Michel Perry.
 
Par Jean-Philippe Tarot et David El Hayani
 
*encore disponible en commande spéciale
**pose de chevilles (clous) en arc-de-cercle et en W à l’avant de la chaussure.

Montres-de-luxe.com | Publié le 3 Décembre 2020 | Lu 8308 fois


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