L’histoire :
L'enfant continue de hurler à la mort. J'ouvre la porte, et là, je ressens quelque chose de fort. J'ai ce sentiment de déjà vécu, mais d'un autre point de vue. je ne suis plus le petit garçon en pleurs, dans la détresse.
Je suis l'adulte qui amène avec lui un peu de cette douce lumière du couloir. Je m'assois au bord du lit de Guillaume. Je le prends dans mes bras, il se blottit contre moi. Il se calme, et je réalise que je l'aime. Je l'aime, ce petit, et cette prise de conscience en amène une autre : on peut donc aimer comme son fils un enfant qui n'est pas le sien.
Au zénith de sa vie, après des années d'errance dans le sillon d'une adolescence marquée par le suicide de son père, le narrateur est peut-être prêt à apprendre certains secrets de famille.
Paradoxe ou coïncidence, c'est une enquête minutieuse menée sur une montre donnée par un collègue, apparemment sans rapport avec son histoire, qui l'aidera à approcher sa vérité intime.
Roman d'initiation moderne construit comme une mécanique de précision, Zenith interroge la filiation, le désir de paternité et le mystère des origines.
Je suis l'adulte qui amène avec lui un peu de cette douce lumière du couloir. Je m'assois au bord du lit de Guillaume. Je le prends dans mes bras, il se blottit contre moi. Il se calme, et je réalise que je l'aime. Je l'aime, ce petit, et cette prise de conscience en amène une autre : on peut donc aimer comme son fils un enfant qui n'est pas le sien.
Au zénith de sa vie, après des années d'errance dans le sillon d'une adolescence marquée par le suicide de son père, le narrateur est peut-être prêt à apprendre certains secrets de famille.
Paradoxe ou coïncidence, c'est une enquête minutieuse menée sur une montre donnée par un collègue, apparemment sans rapport avec son histoire, qui l'aidera à approcher sa vérité intime.
Roman d'initiation moderne construit comme une mécanique de précision, Zenith interroge la filiation, le désir de paternité et le mystère des origines.
Comme l’indique l’auteur sur son site Internet…
Etant un habitué des sites de montres, je suis un jour tombé en arrêt sur une simple montre de marque Zenith, et sur la gravure qu'elle portait au dos: "Témoignage de reconnaissance à Mr Louis Cabolet Juin 1949".
J'ai tout de suite été frappé par l'histoire que cet objet portait en lui. En un condensé de phrase, j'avais une vision panoramique de la vie d'un homme. Louis Cabolet avait probablement travaillé pour un établissement appelé Grande Bacnure. On lui avait offert une montre, il avait pris sa retraite, il était mort, mais l'objet avait survécu, avait traversé des décennies pour arriver jusqu'à moi.
Depuis longtemps, j'avais cette idée de roman: qu'un objet anodin, insignifiant soit capable de transformer la vie d'un homme. J'ai donc mis la Zenith au service de ce roman, partant moi-même, comme le héros, sur les traces de Louis Cabolet.
Mon enquête m'a mené jusqu'en Belgique, sur les terres de la Grande Bacnure, une ancienne mine. J'ai pu parler à des gens qui avaient connu Louis Cabolet, et me faire une idée de sa vie. C'était fascinant. Tout autant d'ailleurs que la manière dont la montre a finalement guidé mon histoire, et écrit cette fiction empreinte de réalité. Zenith, ce serait l'histoire d'une montre retrouvée, mais aussi l'histoire d'un homme qui se redécouvre à un moment de sa vie qu'on pourrait appeler son zénith.
Comme le héros, j'ai passé de longues heures à regarder les fines aiguilles de la Zenith, son cadran. Je trouvais l'ensemble mystèrieux, à la fois muet et capable de me faire rêver, de me rapporter des souvenirs jamais racontés, des bouts de vie ordinaire qui n'auraient jamais dû survivre.
Et s'il faut retenir une chose dans l'histoire d'une montre, c'est bien le lien sacré qu'elle entretient entre un père et son fils. Combien de fois, en parlant de mes montres, une personne s'est révélée en évoquant "la montre de son père", ce relais entre les générations, ce bijou qui n'en est pas un? Peut-être la montre recèle-t-elle tous les symboles qui sont chers à la transmission filiale: la maîtrise du temps, le temps comme le chemin qui mène inévitablement à la mort, et ce besoin justement de transcender cette mort, de faire sauter le gué à ce petit objet.
Avec ce livre, du moins, j'ai eu le sentiment que ce petit objet avait sauté le gué tout seul.
Site Internet de Jean Grégor
J'ai tout de suite été frappé par l'histoire que cet objet portait en lui. En un condensé de phrase, j'avais une vision panoramique de la vie d'un homme. Louis Cabolet avait probablement travaillé pour un établissement appelé Grande Bacnure. On lui avait offert une montre, il avait pris sa retraite, il était mort, mais l'objet avait survécu, avait traversé des décennies pour arriver jusqu'à moi.
Depuis longtemps, j'avais cette idée de roman: qu'un objet anodin, insignifiant soit capable de transformer la vie d'un homme. J'ai donc mis la Zenith au service de ce roman, partant moi-même, comme le héros, sur les traces de Louis Cabolet.
Mon enquête m'a mené jusqu'en Belgique, sur les terres de la Grande Bacnure, une ancienne mine. J'ai pu parler à des gens qui avaient connu Louis Cabolet, et me faire une idée de sa vie. C'était fascinant. Tout autant d'ailleurs que la manière dont la montre a finalement guidé mon histoire, et écrit cette fiction empreinte de réalité. Zenith, ce serait l'histoire d'une montre retrouvée, mais aussi l'histoire d'un homme qui se redécouvre à un moment de sa vie qu'on pourrait appeler son zénith.
Comme le héros, j'ai passé de longues heures à regarder les fines aiguilles de la Zenith, son cadran. Je trouvais l'ensemble mystèrieux, à la fois muet et capable de me faire rêver, de me rapporter des souvenirs jamais racontés, des bouts de vie ordinaire qui n'auraient jamais dû survivre.
Et s'il faut retenir une chose dans l'histoire d'une montre, c'est bien le lien sacré qu'elle entretient entre un père et son fils. Combien de fois, en parlant de mes montres, une personne s'est révélée en évoquant "la montre de son père", ce relais entre les générations, ce bijou qui n'en est pas un? Peut-être la montre recèle-t-elle tous les symboles qui sont chers à la transmission filiale: la maîtrise du temps, le temps comme le chemin qui mène inévitablement à la mort, et ce besoin justement de transcender cette mort, de faire sauter le gué à ce petit objet.
Avec ce livre, du moins, j'ai eu le sentiment que ce petit objet avait sauté le gué tout seul.
Site Internet de Jean Grégor
Zenith de Jean Grégor
Mercure de France , Paris
collection Bleue
Mercure de France , Paris
collection Bleue