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Dodane : le BNL embarqué sur les Type 21 et 23


La maison française horlogère Dodane, encore indépendante et spécialisée dans les instruments chronométriques de bord, offre l’option Bas Niveau de Lumière (BNL) sur certaines Type 21 et Type 23. Rappelons que le BNL a été conçu à l'origine pour l’utilisation des instruments de mesure dans les cockpits lors de vols de nuit. Une option très originale qui devrait séduire les amateurs de montres de pilote !



Dodane : le BNL embarqué sur les Type 21 et 23
C’est incontestable : bien que très confidentielle, la finition BNL sur un cadran de montre était attendue par les puristes de l’instrumentation de bord. Elle est aujourd’hui enfin rendue disponible auprès du grand public, en option cependant, sur la plupart des garde-temps Dodane (Type 21 et Type 23).
 
Pour les béotiens, rappelons que le BNL est une finition particulièrement sensible dans les environnements à luminosité réduite. C’est le cas des cockpits civils mais aussi et surtout militaires. Contrairement à ce que l'on trouve sur la plupart des montres, il ne s’agit pas d’une peinture luminescente traditionnelle telle que le Superluminova. En fait, le BNL est excité par la lumière noire rendant l’affichage vert fluorescent d’une netteté optimale. Contrairement au Superluminova, ce traitement ne reste donc pas luminescent sans éclairage spécifique… Il a besoin d'une source lumineuse, faible certes, mais il ne brillera pas dans le noir total. 
 
Le BNL correspond donc aux besoins professionnels des pilotes qui, dans leur cockpit, sont plongés dans un environnement où l’éclairage est proche de l’ultraviolet. Ce contexte très particulier a requis le développement de cette peinture d’index capable de renvoyer très fortement une faible lumière ambiante, largement utilisée et maîtrisée par la Maison Dodane, sur les chronographes de bord qu’elle commercialise.
 
"Proposer un traitement BNL sur des garde-temps qui sont conçus par et pour l’aviation nous est apparu évident mais a demandé beaucoup de travail » indique Cédric Dodane, président de la maison familiale Dodane 1857. Et d’ajouter : « contrairement à d’autres marques, notre public premier est professionnel. Nous veillons d’abord à répondre à des besoins exprimés par les pilotes et à les retranscrire dans nos garde-temps. Le grand public, qui partage notre passion et notre respect des valeurs de vie et de travail, nous demandait depuis longtemps d’accéder à cette finition BNL emblématique des véritables pilotes professionnels. C’est aujourd’hui possible ».
 
L’option BNL est disponible sur certaines Type 21 et Type 23 à partir de 220 euros TTC. Un bracelet spécial en cuir Barenia surpiqué de jaune a également été développé pour l’occasion.

Histoire du Type 21

Dodane : le BNL embarqué sur les Type 21 et 23
Sur commande officielle de l’Etat-major français, la Maison Dodane a développé le chronographe TYPE 21 à partir des années 1950. Le ministère de la Défense a alors imposé un cahier des charges rigoureux pour des chronographes utilisés au sein de l’armée.
 
Les exigences des différents commanditaires, en particulier la marine et les armées de l'air, ont obligé les maîtres horlogers à aller toujours plus loin dans la précision, dans la fiabilité, ainsi que dans la complication.
 
Première de ces conditions : posséder la fonction « retour en vol », c'est-à-dire la possibilité de mettre à zéro et de faire ensuite immédiatement repartir la fonction chronographique. Le commandement de l'Armée de l'Air a imposé cette condition dans la mesure où elle était d'une importance vitale pour les aviateurs, lorsqu'ils passaient au-dessus d'une balise ou lorsqu'ils devaient atterrir en se basant sur les temps indiqués par la tour de contrôle.
 
Une telle exigence peut aujourd'hui faire sourire si l'on pense à l'évolution et à la sophistication des équipements électroniques actuels. Reste qu'à l'époque, la fiabilité de l'industrie horlogère de précision pouvait être tout simplement une question de vie ou de mort et la montre était devenue un instrument de navigation, à même de suppléer la défaillance des appareils de bord.
 
Parmi les autres conditions imposées par le cahier des charges du ministère français de la Défense: une autonomie supérieure à 35 heures et un écart maximal de 8 secondes par 24 heures. L'écart étant réduit à 0,2 secondes par minute et 0,5 secondes par demi-heure pour les chronographes. De plus, le chronographe devait être capable de fonctionner un minimum de 300 mises en marche, arrêts et remises à zéro consécutives.
 
Déjà utilisé par l’armée de l’air ainsi que dans d’autres corps, il fut fourni à l’OTAN dans le cadre de missions délicates. Dans les années 1990, les chronographes Dodane Type 21 exerçaient toujours leur talent dans l'aviation légère de l'Armée de Terre.  

Montres-de-luxe.com | Publié le 3 Novembre 2014 | Lu 2486 fois