Cette nouvelle exposition à thème est dédiée à l’histoire des ornements horlogers. Plus précisément, elle met en scène 47 pièces historiques -choisies parmi plus de 1.200 que compte la collection privée « V.C. »- illustrant différents mouvements artistiques majeurs de l’horlogerie suisse.
Rappelons que l’ornementation dans l’univers de l’horlogerie va bien au-delà du phénomène de mode ! Au 16ème siècle déjà, durant les guerres de religion, le port d’objet décoratif et ostentatoire était alors banni par Jean Calvin (un monsieur plutôt austère…). Une décision qui pousse les orfèvres à se reconvertir, les montres échappant à la notion de bijou !
Dès lors, l’horlogerie de luxe prend un nouvel essor et propose des garde-temps non seulement techniques, mais également précieux qui feront plus tard la renommée de la Fabrique genevoise. Les cabinotiers s’entourent de joailliers, d’émailleurs, et commencent à réaliser d’authentiques pièces d’ornementation en accord avec les différents courants et influences artistiques.
Au premier étage du quai de l’Ile à Genève, les vitrines d’exposition s’articulent autour de quatre univers : l’Orient, la Grèce, l’Europe et enfin l’architecture ajourée de la fin du 19ème siècle. Montres-bracelets, mais avant cela, montres de poche nous plongent dans une redécouverte de la finesse des ornements du monde. Si les différentes techniques d’émaillage se taillent une place digne de la complexité de leur réalisation, la gravure, le guillochage, le sertissage ou encore la glyptique, sont également bien représentés.
La visite débute en Orient, par l’Inde, avec une pièce de poche en émail champlevé datant de 1831, inspirée par le style flamboyant d’une tapisserie florale émaillée. Un peu plus loin, c’est la somptuosité des décors ottomans qui surgissent avec une montre de poche de 1824, au boîtier richement travaillé d’un motif floral exubérant, ciselé et rehaussé d’appliques en ramolayé, complété de turquoises et d'améthystes.
Plus loin, en Asie toujours, des branches cerisiers en fleurs se déploient sur une boîte en jade vert très clair, ponctué de quelques diamants. Puis, nous changeons de continent. L’univers de la Grèce antique est une source d’inspiration intarissable… En 1921, les artisans de Vacheron Constantin ont notamment reproduit une scène centrale en émail champlevé représentant Hermès sur son char, bordée d’une frise de style hellénique. Plus loin, une guipure de platine sillonne un émail translucide protégeant un décor guilloché à la main.
L’Art Déco est une période incontournable, avec ses tons bicolores, ses formes géométriques, ses pierres précieuses de taille baguette ou encore ses semi-précieuses, onyx, lapis-lazuli, corail… Un vent de renouveau stylistique souffle sur l’Europe en ce début de XXème siècle. L’exposition se termine par une série de montres squelette en référence à l’architecture industrielle. Métal et transparence, finesse et légèreté, les calibres extra-plats sont évidés de leur matière pour ne garder que l’essentiel et laisser parler la lumière.
Cette exposition révèle non seulement des savoir-faire uniques, mais elle démontre également que les techniques ornementales se retrouvent à la croisée de différentes cultures pour finalement s’unir au coeur d’oeuvres horlogères. Elles évoquent un volet indissociable de la Haute Horlogerie d’hier, mais également d’aujourd’hui, cet artisanat qui fascine toujours autant l’amateur de beaux objets.
Exposition « Voyages & Ornements», jusqu’à fin octobre 2014
Maison Vacheron Constantin, 7 quai de l’Ile, 1204 Genève
Sur rendez-vous uniquement, tél : 022.930.20.05
Rappelons que l’ornementation dans l’univers de l’horlogerie va bien au-delà du phénomène de mode ! Au 16ème siècle déjà, durant les guerres de religion, le port d’objet décoratif et ostentatoire était alors banni par Jean Calvin (un monsieur plutôt austère…). Une décision qui pousse les orfèvres à se reconvertir, les montres échappant à la notion de bijou !
Dès lors, l’horlogerie de luxe prend un nouvel essor et propose des garde-temps non seulement techniques, mais également précieux qui feront plus tard la renommée de la Fabrique genevoise. Les cabinotiers s’entourent de joailliers, d’émailleurs, et commencent à réaliser d’authentiques pièces d’ornementation en accord avec les différents courants et influences artistiques.
Au premier étage du quai de l’Ile à Genève, les vitrines d’exposition s’articulent autour de quatre univers : l’Orient, la Grèce, l’Europe et enfin l’architecture ajourée de la fin du 19ème siècle. Montres-bracelets, mais avant cela, montres de poche nous plongent dans une redécouverte de la finesse des ornements du monde. Si les différentes techniques d’émaillage se taillent une place digne de la complexité de leur réalisation, la gravure, le guillochage, le sertissage ou encore la glyptique, sont également bien représentés.
La visite débute en Orient, par l’Inde, avec une pièce de poche en émail champlevé datant de 1831, inspirée par le style flamboyant d’une tapisserie florale émaillée. Un peu plus loin, c’est la somptuosité des décors ottomans qui surgissent avec une montre de poche de 1824, au boîtier richement travaillé d’un motif floral exubérant, ciselé et rehaussé d’appliques en ramolayé, complété de turquoises et d'améthystes.
Plus loin, en Asie toujours, des branches cerisiers en fleurs se déploient sur une boîte en jade vert très clair, ponctué de quelques diamants. Puis, nous changeons de continent. L’univers de la Grèce antique est une source d’inspiration intarissable… En 1921, les artisans de Vacheron Constantin ont notamment reproduit une scène centrale en émail champlevé représentant Hermès sur son char, bordée d’une frise de style hellénique. Plus loin, une guipure de platine sillonne un émail translucide protégeant un décor guilloché à la main.
L’Art Déco est une période incontournable, avec ses tons bicolores, ses formes géométriques, ses pierres précieuses de taille baguette ou encore ses semi-précieuses, onyx, lapis-lazuli, corail… Un vent de renouveau stylistique souffle sur l’Europe en ce début de XXème siècle. L’exposition se termine par une série de montres squelette en référence à l’architecture industrielle. Métal et transparence, finesse et légèreté, les calibres extra-plats sont évidés de leur matière pour ne garder que l’essentiel et laisser parler la lumière.
Cette exposition révèle non seulement des savoir-faire uniques, mais elle démontre également que les techniques ornementales se retrouvent à la croisée de différentes cultures pour finalement s’unir au coeur d’oeuvres horlogères. Elles évoquent un volet indissociable de la Haute Horlogerie d’hier, mais également d’aujourd’hui, cet artisanat qui fascine toujours autant l’amateur de beaux objets.
Exposition « Voyages & Ornements», jusqu’à fin octobre 2014
Maison Vacheron Constantin, 7 quai de l’Ile, 1204 Genève
Sur rendez-vous uniquement, tél : 022.930.20.05