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Zenith G.F.J. : introduction de la collection par Romain Marietta et Laurence Bodenmann


Alors que la manufacture Zenith célèbre cette année son 160ème anniversaire, la marque a présenté pour l’occasion, une toute nouvelle collection, très horlogère, baptisée G.F.J., en hommage à Georges Fabre-Jacot, le fondateur de la marque. Romain Marietta, CFO de Zenith et Laurence Bodenmann en charge du patrimoine, reviennent chacun en trois questions sur cette nouveauté.



Trois questions à Romain Marietta, CPO de Zenith Watches

Après l’édition exclusive réalisée avec Kari Voutilainen et Phillips en 2022, pourquoi Zenith a-t-elle décidé de recréer ce calibre légendaire ?
Nous avons souhaité faire renaître le calibre 135 pour célébrer notre 160ᵉ anniversaire et rendre hommage à l’héritage horloger exceptionnel de la maison.

L’édition exclusive de 2022, développée avec Kari Voutilainen et Phillips, a suscité un vif intérêt auprès des collectionneurs et passionnés, mettant en lumière l’importance historique de ce calibre pour Zenith.

Forts de cet engouement, nous avons voulu lui redonner vie, non pas simplement comme un clin d’œil au passé, mais comme une manière de transmettre un élément fondateur de notre patrimoine tout en l’adaptant à l’horlogerie contemporaine.
 
Quelles améliorations techniques apporte cette nouvelle version du calibre ?
Tout en respectant l’esprit et le caractère du mouvement d’origine, le nouveau calibre 135 a été entièrement revisité pour répondre aux exigences actuelles. Il intègre des évolutions subtiles mais déterminantes, qui améliorent sa fiabilité, sa précision et ses performances, sans jamais trahir son identité.
 
Le résultat est un mouvement qui conserve le charme de ses racines historiques tout en bénéficiant des avancées modernes, garantissant ainsi une pertinence et un attrait durables pour les collectionneurs d’aujourd’hui.
 
Quels principes ont guidé la conception de la montre G.F.J. ?
Tout était question d’équilibre : rester fidèle au design d’origine tout en lui apportant une touche de modernité et de raffinement.

L’inspiration provient des lignes épurées, des proportions équilibrées et de la sophistication discrète des années 1950. Chaque détail a été soigneusement pensé, de l’harmonie du boîtier aux finitions raffinées du cadran et du mouvement.
 
L’idée était de créer une montre qui respecte la vision et l’héritage de Georges Favre-Jacot, tout en proposant une approche contemporaine capable de séduire à la fois les amateurs de montres vintage et les collectionneurs modernes.
 
En hommage subtil à la façade iconique de la Manufacture et à l’ambition visionnaire de Favre-Jacot, qui voulait réunir toutes les étapes de production sous un même toit, jusqu’à fabriquer ses propres briques, le cadran guilloché est une évocation directe de cet esprit pionnier.

​Trois questions à Laurence Bodenmann, directrice du patrimoine

Zenith possède un héritage exceptionnel dans la précision horlogère et les concours de chronométrie. À quel point ces compétitions étaient-elles essentielles pour les horlogers de l’époque ?
Les concours d’observatoires représentaient bien plus qu’une simple quête de reconnaissance : ils constituaient le test ultime pour évaluer la précision et la qualité technique d’un mouvement.
 
Ces épreuves étaient un véritable référentiel d’excellence, influençant directement la réputation et la crédibilité des marques horlogères. À cette époque, elles comptaient parmi les événements les plus marquants de l’année, au même titre que les salons horlogers.
 
Réussir ces compétitions était une véritable consécration, affirmant la maîtrise technique d’un horloger dans un monde où la précision mécanique était un critère absolu.
 
Pour Zenith, participer à ces épreuves s’inscrivait naturellement dans son idéal de précision, un engagement illustré par un record inégalé de 2.333 distinctions.
 
C’était la voie choisie par Georges Favre-Jacot pour démontrer la supériorité de son système de production manufacturé, qui permettait de concevoir des montres plus fiables et plus précises.
 
Cette implication constante a non seulement stimulé l’innovation au sein de la marque, mais elle a également consolidé son statut de référence en matière de chronométrie.
 
Quelle place occupe le calibre 135 dans la longue tradition de précision horlogère de Zenith ?
Le calibre 135 tient une place absolument unique, tant dans l’histoire de Zenith que dans le patrimoine horloger en général.
 
Conçu spécialement pour les concours de chronométrie des observatoires (135-O), il est devenu le mouvement le plus primé de l’âge d’or des épreuves chronométriques, remportant de nombreuses premières places, dont une série impressionnante de cinq victoires consécutives à l’Observatoire de Neuchâtel, entre 1950 et 1954.
 
Ce qui le distingue, c’est son balancier surdimensionné, dont l’inertie optimisée influence directement l’architecture du mouvement d’une manière totalement inédite pour l’époque. Cette approche révolutionnaire fait du calibre 135 une véritable icône horlogère, une pièce d’exception qui incarne la maîtrise absolue de la précision.
 
Comment le contexte des années 1950 a-t-il influencé le design des montres Zenith de l’époque ?
Les années 1950 ont marqué une période d’exploration graphique et d’audace stylistique. Les designers de l’époque repoussaient les limites du design, imaginant des lignes à la fois avant-gardistes et intemporelles.
 
Ce même esprit transparaît dans le chronomètre 135 vintage, où l’élégance réside dans l’équilibre parfait des proportions et des finitions minutieuses de haute horlogerie.
 
L’objectif a toujours été de concevoir un garde-temps qui traverse les époques sans perdre de sa superbe.

En 2025, Zenith pousse cette idée encore plus loin, en réinterprétant et sublimant ce design intemporel pour les nouvelles générations, perpétuant ainsi son héritage de précision et d’innovation.

Montres-de-luxe.com | Publié le 10 Avril 2025 | Lu 1073 fois